Le livre de Poche 31277
Pages : 256
Date de parution: 11/03/2009
Editeur d'origine: Jacob-Duvernet
ISBN: 9782253124801
Prix : 6.40 €
Présentation de l'éditeur
Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. D. V.
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri...
Editeur d'origine: Jacob-Duvernet
ISBN: 9782253124801
Prix : 6.40 €
Présentation de l'éditeur
Elle avait l’air si jeune. En même temps il m’avait semblé qu’elle connaissait vraiment la vie, ou plutôt qu’elle connaissait de la vie quelque chose qui faisait peur. D. V.
Adolescente surdouée, Lou Bertignac rêve d’amour, observe les gens, collectionne les mots, multiplie les expériences domestiques et les théories fantaisistes. Jusqu’au jour où elle rencontre No, une jeune fille à peine plus âgée qu’elle. No, ses vêtements sales, son visage fatigué, No dont la solitude et l’errance questionnent le monde. Pour la sauver, Lou se lance alors dans une expérience de grande envergure menée contre le destin.
Mais nul n’est à l’abri...
L'auteure
Delphine de Vigan est une romancière française née le 1er mars 1966 à Boulogne-Billancourt. S’étant mise à l’écriture sur le tard, elle connaît son premier grand succès en 2007 avec No et moi. Appréciée autant du public que des critiques, l’auteure n’a cessé de gagner en popularité depuis lors. Primée à plusieurs reprises, elle appartient aujourd’hui aux écrivains français réalisant les meilleures ventes.
Des débuts discrets
Née en 1966 à Boulogne-Billancourt, Delphine de Vigan rêve depuis toujours de devenir écrivaine. Elle suit d’ailleurs une formation au CELSA (Centre d’études littéraires et scientifiques appliquées). Son désir d’écriture est toutefois mis de côté puisqu’elle entre sur le marché du travail en tant que directrice d’études dans un institut de sondage. Entre-temps, elle a deux enfants avec son premier compagnon.
N’abandonnant pas son rêve, elle s’attelle à l’écriture au moins deux heures tous les soirs en rentrant du travail. En 2001, elle publie ainsi son premier roman, Jours sans faim, sous le pseudonyme Lou Delvig. Après ce récit autobiographique, elle poursuit sur sa lancée et prend confiance en sortant sous son vrai nom le recueil de nouvelles Les Jolis Garçons et le roman Un soir de décembre, en 2005.
Premier succès
Grâce au bouche-à-oreille, l’auteure parvient à toucher un public de plus en plus large, jusqu’à connaître son premier triomphe commercial avec No et moi . Un an plus tard, Delphine de Vigan est licenciée de son entreprise et se consacre enfin entièrement à sa passion.
Vivant désormais de sa plume, elle enchaîne les succès avec Les Heures souterraines en 2009 et Rien ne s’oppose à la nuit en 2011. C’est à cette époque qu’elle rencontre son compagnon actuel, l’animateur et critique littéraire français François Busnel, avec qui elle partage actuellement sa vie. S’essayant brièvement à la réalisation de film en 2014 avec la comédie À coup sûr, elle fait son retour en force sur la scène littéraire en 2015 avec D’après une histoire vraie. Les Loyautés, son dernier roman en date, est sorti début janvier 2018.
Entre fiction et réalité
Depuis ses débuts, Delphine de Vigan s’inspire des épisodes de sa vie privée pour imaginer ses romans. Après avoir abordé son anorexie dans Jours sans faim, elle se livre à cœur ouvert sur les tendances suicidaires et les troubles maniaco-dépressifs de sa mère dans Rien ne s‘oppose à la nuit. Elle va même jusqu’à semer le doute auprès de ses lecteurs avec D’après une histoire vraie, un thriller psychologique dans lequel une écrivaine à succès dénommée Delphine se retrouve tétanisée par la peur de la page blanche.
Voguant toujours entre réalité et fiction, Delphine de Vigan fait preuve d’un souci du détail et d’une sensibilité lui permettant de créer des personnages attachants. Parlant de diverses souffrances et maltraitances intimes, ses romans traitent de différents problèmes de société, comme le harcèlement moral au travail dans Les Heures souterraines, ou encore l’alcoolisme chez les jeunes dans son tout dernier roman Les Loyautés.
Les derniers livres de Delphine de Vigan :
Rien ne s’oppose à la nuit (2011)
D’après une histoire vraie (2015)
Les Loyautés (2018)
Les Gratitudes (2019)
Les enfants sont rois (2021)
Un succès récompensé
Si elle n’a pas encore obtenu le Goncourt, pour lequel elle a déjà été nominée deux fois, Delphine de Vigan s’est vu décerner plusieurs récompenses majeures depuis la publication de No et moi, pour lequel elle a reçu le Prix des libraires 2008 et le Prix du Rotary international 2009. Son roman le plus primé à ce jour reste Rien ne s’oppose à la nuit, couronné du Prix du roman Fnac, du Prix des Lectrices Elle, du Prix du roman France Télévision et du Prix Renaudot des lycéens. D’après une histoire vraie a quant à lui reçu le Prix Goncourt des lycéens et le Prix Renaudot. Ayant également travaillé à l’écriture de scénarios de film, Delphine de Vigan est enfin appréciée des réalisateurs de cinéma. Zabou Breitman a ainsi adapté No et moi à l’écran en 2010, tandis que Roman Polanski a sorti la version cinématographique de D’après une histoire vraie en 2017.
Source : Fnac
Mon avis
Lou Bertignac a 13 ans, elle est HP et a donc deux années d'avance sur sa scolarité, elle est en seconde. Lorsque son professeur Monsieur Morin lui demande quel sera le sujet de son exposé oral - qu'elle redoute le plus par dessus-tout, elle répond ; le témoignage d'une jeune SDF et les raisons qui l'ont menée à la rue.
Il faut savoir que Lou s'est toujours sentie en dehors de tout, jamais vraiment à sa place, elle est souvent seule car les autres la prennent pour un "génie". Seul Lucas l'aîné de la classe - il est deux ans en retard lui, en échec scolaire la surnomme "la pépite", s'en rapproche un peu. Il l'impressionne un peu, l'a met mal à l'aise.
Lou va souvent à la gare dans le but de voir l'émotion des gens sur les quais, c'est là qu'elle a rencontré une très jeune femme ; No alias Nolwen , à peine 18 ans. Elle vit sans domicile fixe. Lou va lui offrir un verre, s'intéresser à elle pour essayer de comprendre comment elle en est arrivée là, et se mettre en tête de la sauver...
Regard d'une adolescente entre deux mondes. Le sien, confortable au niveau matériel et celui de No qui n'a rien dans la rue. Deux parcours de vie différents, la rencontre de deux solitudes, enfin je dirais même trois car il y a celle de Lucas ! Ce sont finalement trois êtres qui ont manqué d'amour à un moment donné, même si pour Lou et Lucas le matériel ne manque pas, l'attention des parents et les preuves d'amour n'étaient pas toujours au rendez-vous. (drame de la vie pour Lou dont la mère est devenue dépressive et abandon pour Lucas)
Lou, dont le cerveau bouillonne constamment a une perception différente du monde, de sa misère et aimerait que l'amitié et l'amour solutionnent tout.
C'est un conte des temps modernes et un conte c'est souvent cruel.
J'ai juste une envie à présent, celle de regarder l'adaptation cinématographique de Zabou Breitman.
Un livre à mettre dans les mains de vos ados.
Une écriture qui m'a bouleversée.
Cet encore un coup de coeur ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Et notre silence est chargé de toute l'impuissance du monde, notre silence est comme un retour à l'origine des choses, à leur vérité.
Elle n'aime pas parler d'elle. Elle le fait à travers la vie des autres, ceux qu'elle croise, ceux qu'elle suit, elle raconte leur dérive et parfois leur violence, elle parle des femmes, elle précise, pas des clochardes, non, pas des timbrées, elle dit note bien ça, Lou, avec tes mots, des femmes normales qui ont perdu leur travail ou qui se sont enfouies de chez elle, des femmes battues ou chassées, qui sont hébergées en centres d'urgence ou vivent dans leur voiture, des femmes qu'on croise sans les voir, sans savoir, logées dans des hôtels miteux, qui font la queue tous les jours pour nourrir leur famille et attendent la réouverture des Restos du Coeur.
Moi je me suis dit que si chacun d'entre nous accueillait un sans-abri, si chacun décidait de s'occuper d'une personne, une seule, de l'aider, de l'accompagner, peut-être qu'il y en aurait moins dans la rue.
On est capable d'envoyer des avions supersoniques et des fusées dans l'espace, d'identifier un criminel à partir d'un cheveu ou d'une minuscule particule de peau, de créer une tomate qui reste trois semaines au réfrigérateur sans prendre une ride, de faire tenir dans une puce microscopique des milliards d'informations. On est capable de laisser mourir des gens dans la rue.
Noël est un mensonge qui réunit les familles autout d'un arbre mort recouvert de lumières, un mensonge tissé de conversations insipides, enfoui sous des kilos de crème au beurre, un mensonge auquel personne ne croit.
Moi je sais que parfois il vaut mieux rester comme ça à l'intérieur de soi, refermé. Car il suffit d'un regard pour vaciller, il suffit que quelqu'un tende sa main pour qu'on sente soudain combien on est fragile, vulnérable, et que tout s'écroule, comme une pyramide d'allumettes.
Il y a des jours où l'on sent bien que les mots peuvent vous emmener sur une mauvaise pente et vous faire dire des trucs qu'il vaut mieux taire.
Dans les livres il y a des chapitres pour bien séparer les moments, pour montrer que le temps passe ou que la situation évolue, et même parfois des parties avec des titres chargés de promesses, La rencontre, L'espoir, La chute, comme des tableaux. Mais dans la vie il n'y a rien, pas de titre, pas de pancarte, pas de panneau, rien qui indique attention danger, éboulements fréquents ou désillusion imminente. Dans la vie on est tout seul avec son costume, et tant pis s'il est déchiré.
Maintenant je sais que la violence est aussi dans le silence, qu'elle est parfois invisible à l'oeil nu. La violence est ce temps qui recouvre les blessures, l'enchaînement irréductible des jours, cet impossible retour en arrière. La violence est ce qui nous échappe, elle se tait, ne se montre pas, la violence est ce qui ne trouve pas d'explication, ce qui à jamais restera opaque.
La vérité c'est que les choses sont ce qu'elles sont. La réalité reprend toujours le dessus et l'illusion s'éloigne sans qu'on s'en rende compte.
Alors je pense que la violence est là aussi, dans ce geste, immobile qui va d'elle vers moi, ce geste à jamais suspendu.
1 commentaire:
Je l'ai lu il y a assez longtemps. Je sais que j'ai aimé, mais je ne crois pas que ça a été un coup de coeur.
Je ne savais pas qu'elle était l'épouse de Busnel...!!!
Bon weekend.
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