Le testament inattendu - Bernard Caprasse
Plumes du Coq
Parution : 01/04/2024
Pages : 290
Ean : 9782874899294
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Un testament peut parfois se transformer en une vraie bombe à fragmentation. Celui du comte d’Autremont va bouleverser la vie de plusieurs personnes de par le monde. Celle d’un grand avocat new-yorkais comme celle d’une ancienne déportée au goulag sibérien, d’un artiste russe banni ou d’une brillante juriste bruxelloise… Ce roman puissant nous emmène dans un passionnant voyage dans l’espace et dans le temps, sur la trace de certains des personnages déjà rencontrés dans Le Cahier orange.
Bernard Caprasse
Avocat successivement au Barreau de Bruxelles et de Marche-en-Famenne (1972-1996), Bâtonnier de l'Ordre des Avocats de Marche-en-Famenne (1985-1986), Conseiller communal de Vielsalm (1976-1978 et 1983-1986), Conseiller provincial du Luxembourg (1977-1987), Député Permanent du Luxembourg (1979-1981), Gouverneur de la Province de Luxembourg (1996- 31/01/2016).
Auteur de commentaires scientifiques dans le "Journal des Tribunaux du Travail" et d'une vingtaine de textes, notamment destinés au Conseil provincial du Luxembourg.
Le dernier s'intitule "Brêves mémoires du futur : pour la génération Z "
Bernard Caprasse effectue ses trois dernières années d'humanité au Collège d'Alzon à Bure. Interne rentrant chez ses parents vingt-quatre heures une fois toutes les trois semaines.
Le sport, la lecture et le théâtre seront ses dérivatifs.
Le théâtre le passionne, il jouera successivement dans "L'Aiglon" d'Edmond Rostand , "Meurtre dans la cathédrale" de T.S Eliot, "Les Cyclones" de Jules Roy. La mise en scène était assurée par le Père Gaston, sous la supervision de Bernard Faure qui incarnera de longues annnées le personnage de Monsieur Zigo à la RTBF.
Cette réminiscence de la prime jeunesse n'est pas innocente dans le choix du genre littéraire, le théatre, plustôt que le roman par exemple, pour évoquer le thème du "Gouverneur oublié".
Source : Service du Livre Luxembourgeois
Mon avis
Quel bonheur de retrouver la plume de Bernard Caprasse et certains personnages de son premier roman "Le cahier orange". Ce nouvel opus se lit très facilement sans avoir lu le premier car l'auteur nous donne les informations nécessaires pour faire les liens.
Aymeric d'Autremont, le comte de Renval n'est plus. Lui qui de son vivant oeuvrait pour le bien et la justice n'a pas fini de parler car son testament va bouleverser l'ordre des choses et chambouler la vie de plusieurs personnes dans le monde.
Aymeric avait deux frères prédécédés, Léopold et Jean.
Léopold a laissé trois enfants, Patrick, Benoît et leur soeur Juliette en conflit avec eux. Juliette a des idées plus sociales, radicales, elle veut le bien autour d'elle et l'implantation d'une maison médicale pour les défavorisés à Molenbeek. Patrick et Benoît lorgnent l'héritage, ils ont un grand projet immobilier, un village de vacances à implanter sur le domaine.
Jean a disparu sur le front Ukrainien à Tcherkassy, tout ce que l'on sait est qu'il avait épousé Olena Kovalenko.
Aymeric va demander à Anton Scarzini, grand avocat new-yorkais d'être son légataire universel et de tout mettre en oeuvre pour retrouver Olena Kovalenko, Diane Capon sera exécuteur testamentaire.
C'est à nouveau un magnifique récit romanesque qui nous est conté, on va voyager dans le temps et dans l'espace. L'Ukraine, Magadan en Sibérie, New York, Bruxelles, la France. On va reparcourir un pan d'histoire la campagne de Tcherkassy, l'ère soviétique, les goulags, la Glasnost, un récit passionnant et surtout découvrir un nouveau destin de femme d'exception.
Bernard Caprasse sait raconter une histoire, son écriture est vive, classique et élégante et a le don de vous capter d'entrée de jeu et de vivre des moments et rebondissements passionnants.
Une magnifique lecture que je vous conseille vivement.
Un coup de ♥
Les jolies phrases
L'argent, toujours l'argent, un passe-partout efficace, peu de serrures lui résistent.
Á moins de l'avoir choisie, la pauvreté est sans vertu.
L'égoïsme serait une vertu, la ruse une qualité reine, le mensonge une obligation, le vol une nécessité, la
pitié un danger, la solidarité un moment d'héroïsme.
S'acharner à vivre. Aucune place pour l'ennui, ce loisir des gens sans histoire ignorant de leur bonheur.
L'horreur efface le temps, c'est plus efficace qu'un conte de fées.
L'amour qui ne se manifeste pas est pire que l'amour absent.
La tendresse, c'est le vrai langage de l'amour pour moi, chez nous, n'existait pas ou alors disparaissait à peine esquissée, un peu comme une belle aquarelle oubliée sous la pluie.
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