L'oeuvre du serpent - Norman Jangot
Héloïse d'Ormesson
Parution : le 22 août 2024
Pages : 496
Isbn : 9782350879574Prix : 22.90 €
Présentation de l'éditeur
Mon avis
J'ai dévoré ce livre qui me sort pourtant de ma zone de confort, le temps d'un vol outre Atlantique. Un joli pavé de 500 pages que je n'ai pas vues passer.
C'est un polar d'anticipation, dystopique, un peu fantastique, une fable sur notre monde moderne et ses dérives, un peu un roman inclassable mais tellement passionnant.
Je vais essayer de vous en parler sans trop en dire car c'est un véritable jeu de piste, une puzzle qui peu à peu prend forme tant par le texte que par sa construction, les exergues en début de chapitre.
L'Homme en veut toujours plus, un jour en forant l'écore terrestre pour récupérer un maximum de richesse, il est allé trop loin et a provoqué une énorme onde de choc qui a détruit la planète. Paris est en ruine, en reconstruction, dévastée. Ce monde n'a plus rien de commun avec le précédent.
Lors de l'onde de choc, certaines personnes ont reçus une étrange faculté, un don, celui de voir des choses, de suivre des pistes invisibles, des "synch", des synchronicités, on les nomme les Pythons en référence à la Pythie de Delphes.
Ces Pythons ont été recrutés par la police pour traquer les criminels, faisant ainsi régner l'ordre. C'est extrêmement efficace jusqu'au jour ou l'un d'eux en décide autrement et tend despièges à ces semblables.
On va découvrir Nathalniel Loppe, un serpent, le meilleur au flair légendaire en début de récit. Après une absence suite à un accident, il reprendra du service pour traquer un serial killer hors du commun.
Il reviendra à la demande de Milo Nirbelstein, un autre flic serpent qui demandera son aide. Avec Assia, Inès et Orca, il va nous emmener dans une enquête passionnante à travers la ville dévastée.
Je ne peux vous en dire plus si ce n'est que l'on parle de lutte contre les riches, de secte, religion, endoctrinement, manipulation , de l'être humain, de se choix, indirectement de notre planète et de ce que nous lui faisons subir. On parle aussi de l'art et son importance dans le monde mais également de philosophie, de physique quantique, des théories de Carl Jung.
Les pages tournent rapidement, beaucoup de dialogues, de rythme. Une construction très bien menée où chaque élément compte. Ah oui j'oubliais en parallèle on découvre le journal du tisseur qui nous guide au fil des pages.
J'ai vraiment passé un excellent moment et l'ai terminé en atterrissant c'est vous dire que j'étais à fond dedans.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Que l'homme est capable de morceler les plus belles créations pour jouir d'un instant de privilège.
L'art ne doit pas se perdre. L'art ne doit jamais s'oublier.
La nature est honnête. Nous finissons par faire pire, mais en empruntant des chemins complexes pour éviter la case "culpabilité"
La réalité n'était qu'une perception, assujettie à nos sens, alors cette dernière pouvait fléchir. Se courber. Légèrement. Et son moteur principal n'était autre que notre volonté de savoir.
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