FLEUR DE TONNERRE | ||
Jean TEULE | ||
Hélène Jégado a tué des dizaines de ses contemporains sans aucune raison apparente. Quels secrets renfermait cette tête qui, le 26 février 1852, sur le Champ de mars de Rennes, roula dans la corbeille de la guillotine ? | ||
C'était au temps ou l'esprit des Lumières et le catéchisme n'avaient pas soumis l'imaginaire populaire aux lois de la raison et du Dieu unique. Partout en Bretagne, dans les forêts et les landes, sur les dunes fouettées par les vents fous de l'Atlantique, couraient les légendes les plus extravagantes. Le soir, au creux des fermes, on évoquait inlassablement les manigances des êtres surnaturels qu'on savait responsables de la misère et des maux qui frappaient sans relâche. De tous, l'Ankou, l'ouvrier de la mort, était le plus craint, et c'est cette terrible image qui frappa avec une violence inouïe l'esprit de la petite Hélène Jégado. Blottie contre le granit glacé des gigantesques menhirs, l'enfant minuscule se persuada qu'elle était l'incarnation de l'Ankou. Elle devait donc tuer tous ceux qui se trouveraient sur sa route et remplit sa mission avec une détermination et un sang-froid qui glacent le sang. Après avoir empoisonné sa propre mère qui l'avait surnommée « Fleur de tonnerre », elle sillonna la Bretagne, éliminant sans la moindre hésitation tous ceux qui accueillaient avec bonheur cette cuisinière si parfaite. Elle tuait tout le monde, hommes, femmes, enfants, vieillards et nourrissons. Elle empoisonnait dans les maisons, dans les presbytères, dans les couvents, dans les bordels. Et elle était si bonne, si compatissante aux chevets des mourants, que personne ne pouvait soupçonner un seul instant son monstrueux dessein. Au contraire, on plaignait cette personne si dévouée que la malchance conduisait toujours dans des familles victimes de la guigne. À laisser trop de traces, elle finit par se faire prendre, le jour ou elle s'attaqua à un ancien juge, expert en affaires criminelles. Hélène Jégado reste la plus grande « serial killer » de France et, sans doute, du monde entier. | ||
JULIARD mars 2013
Nombre de pages : 288 Prix : 20,00 € ISBN : 2-260-02042-9 |
Du Belge |
Avec plaisir, François
Ariane Le Fort
Date de parution 02/05/2013
Romans français (H.C.)
228 pages - 16.00 € TTC
Marie, professeur d'histoire de l'art à Bruxelles, est tombée amoureuse d'un mécanicien qui vit à l'autre bout du monde. Cette liaison insolite n'est pourtant pas la seule nouveauté de sa vie: son père, François, lui avoue qu’il a un amant et se mère, loin de vouloir divorcer, semble prête à accepter ce tardif coming out.
Au carrefour de toutes les confidences, Marie va devoir mener de front la nouvelle donne familiale : la fragilité de son lien pourtant passionnel avec son nouvel amant, les préjugés de son frère embourgeoisé, la solitude de sa mère et le nouveau visage que lui offre son vieux père, soudain rajeuni par un amour inattendu et exposé en plein jour. Sur un ton léger, mais non dénué de profondeur psychologique, l'auteur nous fait partager, avec humour et émotion, les étrangetés d'une vie moderne, où tragédies et cocasseries se côtoient.
Ariane Le Fort est l'auteur de plusieurs romans dontComment font les autres?, Beau-fils et On ne va pas se quitter comme ça? Elle a acquis une solide notoriété en Belgique où elle a obtenu le prix Rossel en 2003. Elle est chroniqueuse dans plusieurs magazines et professeur d'écriture.
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Alors qu’il était encore enfant, Nicolas Duhamel a perdu son père, disparu au large de Guéthary. À vingt-quatre ans, lors du renouvellement de son passeport, il découvre que ce père, parti trop tôt, n’était pas le fils de Lionel Duhamel et s’appelait en réalité Fiodor Koltchine. Pourquoi sa famille avait-elle délibérément rayé un pan de son histoire ? Théodore connaissait-il la vérité ? Les circonstances troubles de sa naissance et sa mort accidentelle étaient-elles liées ?
« C’en était fini de l’existence placide et tranquille de Nicolas. Il n’était pas un Duhamel. À cette seule idée, un abîme s’ouvrait sous ses pieds. En ce jour gris, pendant ces deux heures d’attente au Pôle de la nationalité française, un changement subtil s’opérait. C’est ce jour-là que naquit Nicolas Kolt, mais il ne le savait pas encore. » (p. 83)
Affecté par l’onde de choc de ces révélations, le jeune homme se lance sur la piste de ses ancêtres, jusqu’à Saint-Pétersbourg. De cette enquête découlera un roman, publié sous le pseudonyme de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal. Grâce à ce livre, Nicolas pense en avoir fini avec les fantômes du passé. Pourtant, lors d’un séjour dans un hôtel de rêve sur une île toscane avec sa fiancée, il verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir.
Réflexion sur l’identité mais aussi sur l’écriture, À l’encre russe, spectaculaire roman à tiroirs, marque le sacre de la reine du secret.
« C’en était fini de l’existence placide et tranquille de Nicolas. Il n’était pas un Duhamel. À cette seule idée, un abîme s’ouvrait sous ses pieds. En ce jour gris, pendant ces deux heures d’attente au Pôle de la nationalité française, un changement subtil s’opérait. C’est ce jour-là que naquit Nicolas Kolt, mais il ne le savait pas encore. » (p. 83)
Affecté par l’onde de choc de ces révélations, le jeune homme se lance sur la piste de ses ancêtres, jusqu’à Saint-Pétersbourg. De cette enquête découlera un roman, publié sous le pseudonyme de Kolt, qui rencontrera un succès phénoménal. Grâce à ce livre, Nicolas pense en avoir fini avec les fantômes du passé. Pourtant, lors d’un séjour dans un hôtel de rêve sur une île toscane avec sa fiancée, il verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir.
Réflexion sur l’identité mais aussi sur l’écriture, À l’encre russe, spectaculaire roman à tiroirs, marque le sacre de la reine du secret.
Je n'ai jamais lu Tatiana de Rosnay, mais j'ai envie de découvrir après avoir apprécié l'adaptation de son best seller au cinéma "Elle s'appelait Sarah"
Un incontournable détour au Japon
Une parution en poche alors qu'elle sort un nouveau livre chez Actes Sud "Le petit joueur d'échecs" Incontounable dans mes lectures japonaises
ici Chez Babel Poche 1165
L’île où se déroule cette histoire est depuis toujours soumise à un étrange phénomène : les choses et les êtres semblent promis à une sorte d’effacement diaboliquement orchestré. Quand un matin les oiseaux disparaissent à jamais, la jeune narratrice de ce livre ne s’épanche pas sur cet événement dramatique, le souvenir du chant d’un oiseau s’est évanoui tout comme celui de l’émotion que provoquaient en elle la beauté d’une fleur, la délicatesse d’un parfum, la mort d’un être cher. Après les animaux, les roses, les photographies, les calendriers et les livres, les humains semblent touchés : une partie de leur corps va les abandonner.
En ces lieux demeurent pourtant de singuliers personnages. Habités de souvenirs, en proie à la nostalgie, ces êtres sont en danger. Traqués par les chasseurs de mémoires, ils font l’objet de rafles terrifiantes…
Un magnifique roman, angoissant, kafkaïen. Une subtile métaphore des régimes totalitaires, à travers laquelle Yoko Ogawa explore les ravages de la peur et ceux de l’insidieux phénomène d’effacement des images, des souvenirs, qui peut conduire à accepter le pire.
En ces lieux demeurent pourtant de singuliers personnages. Habités de souvenirs, en proie à la nostalgie, ces êtres sont en danger. Traqués par les chasseurs de mémoires, ils font l’objet de rafles terrifiantes…
Un magnifique roman, angoissant, kafkaïen. Une subtile métaphore des régimes totalitaires, à travers laquelle Yoko Ogawa explore les ravages de la peur et ceux de l’insidieux phénomène d’effacement des images, des souvenirs, qui peut conduire à accepter le pire.
Et pour finir un petit voyage en Inde
Chitra Banerjee DIVAKARUNI L'Histoire la plus incroyable de votre vie Traduit par Mélanie BASNEL Collection Picquier poche 352 pages / 8,50 € / ISBN : 2.8097.0918.6 | ||
Quelle est l’histoire la plus incroyable de ma vie ? s’interrogent tour à tour neuf personnes enfermées dans le sous-sol d’un consulat indien. Comment raconter cette histoire quand on est plongé dans le noir d’une pièce dont le plafond menace de s’écrouler à tout instant ? Une histoire qui n’avait jamais été racontée à personne. Quelques heures plus tôt, ils étaient tous des étrangers, désormais ils sont inéluctablement liés. Ce roman qui se lit d’une traite oscille entre l’angoisse, le récit haletant d’une catastrophe, et le cheminement intérieur de ces êtres aux origines et aux destins si éloignés les uns des autres. Car s’ils sont prisonniers d’un désastre, ils sont aussi des pèlerins spirituels découvrant le pouvoir guérisseur des histoires, et au moment où ils luttent pour leur survie, ils se trouvent des raisons renouvelées de vivre, de partager avec les autres le beau et douloureux miracle de la vie. Sortie en mai 2013 |
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