Actes Noirs
Actes Sud
Octobre, 2014
14,5 x 24,0
464 pages
traduit du suédois par : Rémi CASSAIGNE
ISBN 978-2-330-03694-2
prix indicatif : 23, 00€
ISBN 978-2-330-03694-2
prix indicatif : 23, 00€
Quatrième de couverture
Juste avant de mourir, un homme glisse un message à l’oreille de l’un des représentants suédois du groupe, lors d’un sommet du G20 à Londres. Un message mystérieux proféré dans une langue inconnue. Peu après, le corps d’une jeune femme est retrouvé étrangement mis en scène dans un parc londonien. À l’intérieur du cadavre, on découvre un message cryptique directement adressé à l’unité Opcop. Problème : personne n’est censé connaître son existence… C’est le début d’une enquête déroutante qui jettera les membres du groupe aux quatre coins du monde dans un labyrinthe fatal.
Avec Message personnel, Arne Dahl, qui s’est vu décerner un prix spécial par la Swedish Academy of Crime Writers pour avoir “renouvelé le genre du polar”, déroule le fil d’Ariane d’une série des plus prometteuses.
L'auteur : Arne DAHL
Mon avis
Les jolies phrases
Partons à la
découverte du polar suédois, une référence en la matière en la personne de Arna
Dalh. Le premier roman d’une série en
comptant quatre.
J’ai
vraiment eu beaucoup de mal dans le début de la lecture du récit, la fatigue
peut-être, mais certainement dû au grand nombre de personnages présents dans le
récit. Ce n’est pas pour rien qu’en
début de l’ouvrage un pense-bête vous rappelle qui est qui .
C’est un
récit labyrinthique. Il est vraiment nécessaire de trouver le fil d’Ariane, de
l’accrocher et surtout de ne pas le perdre pour en sortir. Le rythme est lent et cassant, un peu
perturbant d’entrée de jeu. Mais j’avoue
qu’une fois l’effort produit, c’est l’histoire qui vous prend et on ne la lâche
plus. Cela part dans tous les sens, dans
différents coins du monde et petit à petit comme une araignée tissant sa toile,
les choses se mettent en place et vous tiennent en haleine jusque là où vous ne
l’imagineriez pas.
Le
pitch :
C’est top
secret, une unité opérationnelle est créée au sein d’Europol dans le but de
lutter contre le crime organisé au sein de l’Europe.
Cela
commence à Londres au sommet du G 20. Un homme meurt écrasé en se dirigeant
vers Arto Söderstedt, le représentant suédois d’Op Corp. Il lui chuchote une phrase dans une langue
asiatique juste avant de mourir.
Chez un
fabricant de meubles suédois, une femme de ménage chinoise fait d’étranges
découvertes.
Un corps
mutilé est retrouvé mis en scène dans un parc londonien. Il contient un message dissimulé à
l’attention de l’unité opérationnelle qui n’est censée être connue de
personne.
Et puis on
parle de mafia calabraise. Mais
quel est le lien entre tout ça?
Je ne vous
en dirais pas plus, si ce n’est qu’il n’y a qu’une chose à faire : lire
ce polar à sa structure complète très réussie qui vous emmènera aux quatre
coins de monde.
Un tout
grand merci à Actes Noirs pour cette très belle découverte. Grand merci pour ce beau partenariat.
Ma note
8/10
Les jolies phrases
Tu as des
responsabilités familiales dont, même en déployant des trésors d’imagination, je ne peux pas me représenter le poids. C’est malgré tout complètement autre chose
que d’avoir la responsabilité de quelques millions de dollars, surtout s’ils
sont fictifs.
Je l'ai dit, et je le répète : la mafia est en train d'acheter le monde, à l'est, à l'ouest et au sud. Si on n'en parle pas, c'est juste parce que personne n'ose écrire à ce sujet, ce qui reviendrait à entrouvrir sa porte, ou alors tout simplement parce qu'on est déjà vendu. Beaucoup plus de monde qu'on imagine est déjà vendu d'une façon ou d'une autre, journalistes, politiciens, faiseurs d'opinion.
Tout crime est lié à tous les crimes.
Nous avions compris que c'était l'essence même du capitalisme : que le plus fort gagne. L'économie doit être une lutte. Et pour sortir vainqueur de la bataille, il faut enjamber quelques cadavres.
Faire croître l'argent a toujours été une sorte d'escroquerie. Nous l'avons toujours su, nous dont c'était notre métier ; c'était notre postulat de base. L'argent ne peut pas croître, pas vraiment, il faut toujours le prendre quelque part. Nous le savons tous. Nous savons tous que nous nous adonnons au vol.
C'est fou comme tout est lié de nos jours. C'est l'ère de la globalisation. Comment faire face à une criminalité dont aucun acteur essentiel n'est national sans être soi-même international ?
Mais la sécurité, c'est l'ennui, et l'ennui, c'est la mort du couple.
La pensée criminelle est en train de prendre le dessus. Des gens honnêtes il y a vingt ans sont à présent des criminels dans la même situation. La criminalité est devenue l'état normal, on gruge, on truque comme on respire. Ce n'est pas une force. L'argent est sérieusement en train de se substituer à la morale, à la pensée indépendante, superficielle.
Je l'ai dit, et je le répète : la mafia est en train d'acheter le monde, à l'est, à l'ouest et au sud. Si on n'en parle pas, c'est juste parce que personne n'ose écrire à ce sujet, ce qui reviendrait à entrouvrir sa porte, ou alors tout simplement parce qu'on est déjà vendu. Beaucoup plus de monde qu'on imagine est déjà vendu d'une façon ou d'une autre, journalistes, politiciens, faiseurs d'opinion.
Tout crime est lié à tous les crimes.
Nous avions compris que c'était l'essence même du capitalisme : que le plus fort gagne. L'économie doit être une lutte. Et pour sortir vainqueur de la bataille, il faut enjamber quelques cadavres.
Faire croître l'argent a toujours été une sorte d'escroquerie. Nous l'avons toujours su, nous dont c'était notre métier ; c'était notre postulat de base. L'argent ne peut pas croître, pas vraiment, il faut toujours le prendre quelque part. Nous le savons tous. Nous savons tous que nous nous adonnons au vol.
C'est fou comme tout est lié de nos jours. C'est l'ère de la globalisation. Comment faire face à une criminalité dont aucun acteur essentiel n'est national sans être soi-même international ?
Mais la sécurité, c'est l'ennui, et l'ennui, c'est la mort du couple.
La pensée criminelle est en train de prendre le dessus. Des gens honnêtes il y a vingt ans sont à présent des criminels dans la même situation. La criminalité est devenue l'état normal, on gruge, on truque comme on respire. Ce n'est pas une force. L'argent est sérieusement en train de se substituer à la morale, à la pensée indépendante, superficielle.
2 commentaires:
Tentant
oui tentant et c'est le premier d'une série de quatre
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