Le gardien d'Ansembourg
Agnès Dumont
Editions Luc Pire
Collection : Roman de gare / Kill and read
Date de publication : novembre 2014
Format : 12 x 18,5 cm
Reliure : dos carré collé
Pages : 144
ISBN : 978-2-87542-105-0
Prix public : 10 €
Quatrième de couverture
De retour du Viêtnam, Rémy trouve un emploi au Musée d’Ansembourg de Liège. Mais qui est réellement cet homme qui semble se cacher derrière son uniforme ?
Bercé par son quotidien, il sera soudain rattrapé par son passé.
Entre jalousie, vengeance et règlements de compte, Rémy devra redoubler de prudence afin de préserver son secret et ceux qui lui sont chers.
Mon avis
Tout commence fort, de la musique à fond dans la voiture, une fuite suite à un cambriolage, une hésitation et "bam" "un truc mou qui s'était tout de suite affaissé sous les roues du 4X4. Rémy sort et l'observe avant qu'on lui intime l'ordre de remonter dans la voiture.
Cela commence très fort, la tension est très grande. S'écoule alors une vingtaine d'années, lorsque Rémy qui avait tout quitté pour fuir au Vietnam revient. Sa grand-mère Hortense n'a que lui sur qui compter. Elle est atteinte de démence sénile et est placée. Rémy rentre alors à Liège pour elle. Il trouve un emploi de gardien de musée.
Partagé entre son travail peu passionnant et Hortense, la suite du récit nous décrit sa vie somme toute ordinaire et triste. Seule Cindy, sa collègue lui apporte un peu de joie de vivre. Leur relation est amicale même si Rémy espérerait autre chose. J'ai aimé la description, la psychologie de leur relation. (espoir, envie, jalousie)
Un jour un événement se produit, le cadavre du chat du musée Gaspar est retrouvé, une mort violente et cruelle. Puis un corbeau se manifeste, le passé de Rémy le rattrape....
L'intrigue est bien construite, j'ai lu ce petit roman d'une traite entrant directement dans le vif du sujet. J'ai aimé pouvoir visualiser les lieux de l'action, les noms de rue ou de quartier cités parcourus ou entendus dans mon enfance. Mes grands-parents habitaient Vottem.
Un petit bonheur aussi l'utilisation de belgicisme et de produits de notre terroir.
J'ai vraiment passé un bon moment et l'envie de découvrir cette collection dont quelques titres se passent près de chez moi, une invitation originale de parcourir notre beau pays.
Ma note 8.5/10
Les jolies phrases
Il aurait bien pu s'enrouler sur lui-même comme un matou sur un plaid et basta; à quoi bon gigoter dans tous les sens, certaines choses ne s'effaçaient pas, quoi qu'on fasse, certains cauchemars vous hantaient pour toujours.
Entre boire un coup, j'ai de la Westmalle triple au frigo. Les bières catholiques, il n'y a pas mieux pour retaper le moral, tu peux me croire.
Parfois, il n'y avait rien de tel qu'un bon vieux cliché pour rendre compte des émotions qui vous terrassaient.
Pourvu qu'Hortense s'y sente bien, c'était tout ce qui importait. Car le compte à rebours avait commencé. De combien de temps disposait-elle avant d'oublier comment on avalait, comment on respirait ? Combien de temps avant le trou sombre, la béance, combien de temps avant la fin ?
Oui il aimait les lotus, parce que leurs rhizomes spongieux avaient beau s'enfoncer dans la vase des étangs, ça n'empêchait pas leurs fleurs de tendre le cou vers le ciel. De la fange à la pureté. Ça donnait de l'espoir, un symbole pareil. Les Vietnamiens étaient fortiches dans ce domaine.
De toute façon, on ne peut pas fuir éternellement...
La collection Kill and read de Luc Pire
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