mercredi 12 septembre 2018

Les dix-sept valises - Isabelle Bary

Les dix-sept valises         -     Isabelle Bary

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Luce Wilquin
Collection Sméraldine
Parution : 13 septembre 2018
Pages : 192
ISBN : 9782882535504
Prix : 19 €

Présentation de l'éditeur

Ce qui importe, ce n’est pas la vie qu’on a reçue mais la manière dont on la vit.

Alicia Zitouni est ce genre de femme qui a tout pour aller mal. D’origine marocaine, elle est née en Belgique, mais ne se sent ni d’ici ni de là-bas. Elle sillonne une vie chahutée et marquée au fer rouge par un environnement violent, enfermant, acculturé et soumis au diktat des hommes. Pourtant Alicia rayonne. Elle transpire cet enchantement pour la vie qui permet de la traverser les bras grand ouverts, quel que soit le cadeau de naissance.
Lorsque Mathilde Lambert – jeune femme moderne qui a tout pour aller bien – décide d’écrire un roman inspiré par le destin étonnant d’Alicia, elle est loin d’imaginer que ce projet va bouleverser sa vie.
En se glissant dans la peau de son héroïne, elle découvrira, au bout de sa propre plume, une manière d’appréhender l’existence aux antipodes de la sienne. Elle pénétrera les mondes invisibles des croyances et de l’imaginaire et se laissera porter par la grâce d’envisager le monde avec poésie. Elle comprendra enfin pourquoi, d’elles deux, c’est Alicia qui souriait le mieux.

Isabelle Bary tisse, dans son dixième livre, le portrait d’une femme aux origines métissées et au lourd passé qui gagne sa liberté en posant un regard particulier sur les choses de la vie. Elle a ce pouvoir de transformer les fardeaux de son existence en cadeaux. Et si nous étions tous dotés de cette force-là ?

Mon avis


Quel bonheur de retrouver la plume d'Isabelle Bary pour son septième roman.

C'est au départ d'une rencontre en 2016 que petit à petit est né ce roman nous raconte Isabelle Bary.

Ce qui importe ce n'est pas que la vie qu'on a reçue mais la manière dont on la vit.

Une très jolie phrase qui résume bien que la vie est peut-être ce que l'on décide qu'elle soit.

Mathilde Lambert est journaliste, sa vie a changé lorsqu'elle a croisé Alicia Zitouni, une grande cheffe internationale d'origine marocaine. Elle se rend à Essaouira pour la revoir mais Alicia a disparu, elle se serait noyée lors de son bain de mer quotidien.

Mathilde décide d'écrire un roman rendant hommage à Alicia et racontant sa vie, son parcours. Elle s'installe donc à Essaouira avec Zahra qui veille sur elle.

Alicia a eu un destin hors du commun, elle en a bravé des sorts de la vie. D'origine marocaine avec un père algérien, elle a connu le déracinement, la violence, la pauvreté, le décrochage scolaire, elle a fait de mauvais choix mais a toujours abordé la vie avec force, vitalité et optimisme, cherchant toujours à mettre en avant le beau côté des choses pour devenir la grande cheffe internationale qu'elle est devenue.

On assiste donc à la naissance du roman dans le roman. L'écriture, son processus, ce besoin d'écrire et de petit à petit s'abandonner, se révéler. En écrivant, Mathilde va peu à peu comprendre qu'il y a différentes façons d'affronter l'existence, on peut subir, être fermé au changement ou au contraire lâcher prise, vivre une autre vie imaginaire.

Elle va alors écouter les croyances racontées par Zahra, les Djins, les tarots, comprendre peu à peu le sixième sens de son amie. Pouvoir lâcher prise, arrêter de diriger son existence peut tout changer. Ecrire deviendra un acte d'amour.

La plume est vive, dynamique, elle alterne avec le moment présent, sa perception du monde, celle qui peut changer la vie et en italique le roman, la vie d'Alicia, ses manques, ses forces, sa joie.

Une écriture souple, agréable parsemée de moments d'émotions intenses.

Le manque du père, l'amour, la relation père-fille sont abordés. Un roman qui compte plusieurs strates de lecture, à lire je pense sous différents angles.

J'ai passé un agréable moment.


Ma note 8.5/10
Les jolies phrases


C'est ma capacité à voir le beau qui m'a sauvée.

Mais écrire, c'est être libre, non ?

Je comprenais qu'à défaut de pouvoir changer le monde, le voir autrement est parfois la seule issue.

Un petit aveu de bonheur volé, et tout devint de ma seule faute.

Tu crois qu'écrire rend plus tolérant ? Évidemment ! Et plus heureux.

..Si on ne pouvait entièrement diriger sa propre existence, on avait toujours le pouvoir de regarder autrement.

C'est l'apanage des âmes prodigieuses, on leur trouve toujours une attitude, un sourire, une délicatesse qui nous incitent à nous laisser entraîner dans leur liberté.

Je comprenais qu'à défaut de pouvoir changer le monde, le voir autrement est parfois la seule issue.

Les mots sont dangereux, parfois. Ils instillent des impressions, des vides qu'on comble en cherchant à deviner ce que l'autre n'a pas dit.
 
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2 commentaires:

argali a dit…

Même ressenti. J'aime beaucoup la plume d'Isabelle.

nathalie vanhauwaert a dit…

Une plume que j'affectionne beaucoup aussi.