Frédéric Ernotte
Pierre Gaulon
Lajouanie
Roman policier mais pas que...
Parution : 01/03/2019
Pages : 304
ISBN : 9782370471024
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
Ça ne devait être qu’un jeu pour oublier la rupture. Une manière pour deux amies déçues par l’attitude des hommes de se venger en orchestrant le canular de leur vie : sélectionner huit candidats sur un site de rencontres, le Love Corner, et les mettre à l’épreuve pour une récompense en or : Regina. Mais lorsque le faux profil conçu pour être un redoutable appât devient une cible et que les prétendants disparaissent les uns après les autres, les demoiselles réalisent que l’amour 2.0 est une arène impitoyable.
Émoticônes troublants, clics assassins, hashtags ravageurs, profils douteux… la vengeance est un plat qui se mange désormais sur le Net.
Les auteurs
Frédéric Ernotte est né en 1982 à Namur sur la terre des Petits-Gris, des frites, des fraises, des bières d’abbayes et du combat des échasseurs. Son premier roman, C’est dans la boîte, a reçu le prix du Balai de la découverte en 2013. Le deuxième,Ne sautez pas ! est paru aux éditions Lajouanie.
Pierre Gaulon est né en 1983 à Salon-de-Provence au royaume de la pétanque, du pastis, de la bouillabaisse, des calissons et de la mer Méditerranée. Outre des polars et des thrillers, il signe également des romans destinés à la jeunesse. Lien vers le blog de l'auteur : ici
Malgré les 950 km qui les séparent, ces deux auteurs foulent un terrain de jeux commun : le thriller.
J'avais trop envie d'en savoir plus alors j'ai posé quelques questions aux auteurs.
Interview
Comment est née l'idée d'écrire à 4 mains ?
Frédéric Ernotte :
Nous avons fait connaissance par l’intermédiaire de nos livres « La mort en rouge » et « C’est dans la boîte » en 2013. On a sympathisé à distance. Même passion. Mêmes valeurs. L’idée de travailler ensemble n’est pas arrivée tout de suite. En réalité, pendant quelques années, nous nous sommes parlés sur les réseaux sociaux de nos lectures et écrits respectifs avant de commencer à penser à une écriture à 4 mains. Ensuite, Pierre a fait le premier pas et m’a dit sur un ton léger : « faudrait qu’on écrive un truc ensemble. » J’imagine que Stephen King était un peu serré niveau agenda. J’avais noté cette idée d’histoire de vengeance sur un site de rencontres dans un carnet et j’ai trouvé le sujet amusant pour un travail en duo. J’en ai parlé à Pierre et on a considérablement amélioré mon idée de départ ensemble au fil de l’écriture pour en faire un redoutable page turner bien noir.
Comment vous êtes vous rencontrés ? Choix du binôme ? Hasard, éditeur ?
Malgré les 950 km qui les séparent, ces deux auteurs foulent un terrain de jeux commun : le thriller.
J'avais trop envie d'en savoir plus alors j'ai posé quelques questions aux auteurs.
Interview
Comment est née l'idée d'écrire à 4 mains ?
Frédéric Ernotte :
Nous avons fait connaissance par l’intermédiaire de nos livres « La mort en rouge » et « C’est dans la boîte » en 2013. On a sympathisé à distance. Même passion. Mêmes valeurs. L’idée de travailler ensemble n’est pas arrivée tout de suite. En réalité, pendant quelques années, nous nous sommes parlés sur les réseaux sociaux de nos lectures et écrits respectifs avant de commencer à penser à une écriture à 4 mains. Ensuite, Pierre a fait le premier pas et m’a dit sur un ton léger : « faudrait qu’on écrive un truc ensemble. » J’imagine que Stephen King était un peu serré niveau agenda. J’avais noté cette idée d’histoire de vengeance sur un site de rencontres dans un carnet et j’ai trouvé le sujet amusant pour un travail en duo. J’en ai parlé à Pierre et on a considérablement amélioré mon idée de départ ensemble au fil de l’écriture pour en faire un redoutable page turner bien noir.
Comment vous êtes vous rencontrés ? Choix du binôme ? Hasard, éditeur ?
Pierre Gaulon :
Après avoir lu, “C’est dans la boîte” au cours d’un club de lecture, je suis allé dire à Frédéric, via Facebook, que j’avais adoré son roman. Il se trouvait que lui-même avait lu et beaucoup apprécié
“ La mort en rouge”. Je travaille assez régulièrement avec d’autres auteurs, mais c’était la première fois que je tentais l’expérience d’un texte aussi long.
Le choix du binôme s’est fait en fonction de notre entente. Nous parlions déjà presque chaque jour sur les réseaux sociaux, donc autant profiter de cette entente pour travailler ensemble! Un plan de narration, des heures en Skype, j'imagine, qui écrit quoi et dans quel ordre.
Comment c'est passé l'écriture ?
Frédéric Ernotte :
Pour écrire un thriller, j’aime bien avoir un plan. Au minimum un début, une fin et quelques balises entre les deux. Nous n’avons pas les mêmes qualités Pierre et moi. On s’est donc chaque fois posé la même question : « qui est le plus fort pour écrire tel passage. » Il fallait convaincre nos lecteurs respectifs et tous ceux qui ne nous connaissent pas encore (vaste programme !). Pour donner le meilleur, rien de tel qu’un lecteur exigeant qui vous donne son avis en temps réel. Aujourd’hui encore, j’y repense sans comprendre comment on a fait pour travailler trois ans sans jamais s’énerver. Il y avait systématiquement plus de solutions que de problèmes. Concrètement, nous avons échangé sur diverses messageries pendant des heures, des jours, des semaines, des mois, des années… La plus grande énigme à mes yeux, c’est d’avoir écrit le mot fin de cette histoire sans jamais se rencontrer !
Pierre Gaulon :
Nous n’avons habituellement pas les mêmes méthodes de travail et des styles assez différents. Pourtant, l’alchimie a pris presque immédiatement. Il nous est parfois arrivé de morceler des chapitres. Par exemple, Fred écrivait le début, puis je continuais, puis il prenait le relais et enfin je concluais. Par ailleurs, nous avons également fait un gros travail de repérages de nos tics de langage, de relecture et de réécriture une fois le premier jet achevé. Il est quasi impossible de savoir qui a écrit quoi, moi-même en relisant j’ai parfois des doutes !
Une belle réussite qui me donne l'envie de découvrir la plume de Pierre Gaulon en solo !
Mon avis
Leila est trentenaire, déçue en amour depuis la rupture avec Michaël. Elle se retrouve avec Gwen, son amie de toujours au O'Neils, le pub irlandais de Berry.
Pour se venger des hommes, et remonter le moral à son amie, Gwen lui propose de ressusciter un profil bidon utilisé 18 ans plus tôt sur un site de rencontre - le Love Corner. Elles réactivent le profil de Régina Phalange. Objectif : choisir 8 candidats et imaginer des épreuves dont le trophée ne serait autre que Régina Phalange alias Leila.
Cinq prétendants se déclareront et viendront au premier rendez-vous où ils laisseront dans l'enveloppe un objet déterminant leur personnalité. Et c'est parti pour la suite des épreuves... mais ce qui était un jeu deviendra vite un cauchemar car les prétendants disparaîtront l'un après l'autre, et Leila deviendra une cible..
Un récit qu'on peut difficilement lâcher avant de l'avoir terminé. Il nous interroge sur nos relations avec le monde virtuel mais aussi sur la nature humaine.
Qui s'acharne à ce point contre tous et contre Leila ?
On retrouve l'humour caractéristique de Frédéric Ernotte, mais est-ce le sien car ce roman a été écrit à quatre mains en compagnie de Pierre Gaulon, alors qui à écrit quoi reste un mystère.
Coup de chapeau à ces deux auteurs qui se sont glissés à merveille dans le corps et dans la tête de femmes. C'est assez remarquable dans la description de leurs peurs, de leurs émotions. Bravo messieurs pour votre côté féminin bien développé. Vous cernez parfaitement bien la psychologie féminine.
Un roman policier mais pas que où tous les éléments d'un bon polar, d'un thriller psychologique sont présents. Une prouesse d'avoir écrit ce roman à distance, à quatre mains. Bien entendu ils nous distillent petit à petit des éléments qui font que l'on pense avoir compris et hop, jusqu'au bout la situation se retourne.
Un super bon moment, thriller jouissif comme on aime.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
Quoi qu'on fasse, on est seul face à la mort. Par contre, vous pouvez décider de ne pas être seul face à la vie.
Gwen déballe le chatalogue. C'est le nom que je donne à toutes les anecdotes qu'un propriétaire de chat collectionne. Je souris.
A défaut de me caser, je pourrais crier à la face du monde que je ne suis pas célibataire, mais que je suis en couple avec la liberté !
En plus, il a pris l'avion pour l'Italie. Il se gave de pizzas pendant que la peur me retourne comme une crêpe.
Cette pensée me déprime et me donne envie de sortir du frigo une Chimay bleue qu'un ami belge m'a conseillée. Au nom du Père trappiste, du fils qui change l'eau en vin et du Saint-Spiritueux, amen. L'alcool ne résout rien, mais comme le dit l'adage des alcoolos, l'eau et le lait non plus. Peut-être qu'anesthésier mes peurs en ingurgitant une bonne bière est la solution et c'est plus sympa qu'un somnifère.
Et le doute chez un flic, c'est comme un caillou dans une chaussure, on ne se sent à l'aise qu'une fois qu'il est enlevé.
De Frédéric Ernotte j'ai lu
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3 commentaires:
Ecrire à quatre mains est une gageure, plus encore lorsque l’on travaille à distance. Mais le pari a été relevé et tenu de bien belle façon.
Un roman à base d'un canular pour le 1e avril, excellent choix ;-)
Anne je n'étais pas la seule, Argali aussi et nous sommes du même avis. Chouette roman très agréable à lire.
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