Calmann Levy
Parution : le 17 avril 2019
Pages : 396
EAN : 9782702165270
Prix : 18.90 €
Présentation de l'éditeur
Le diagnostic est irrévocable. D’ici trois semaines, Vincent aura perdu la vue. Confronté à son destin, ce prof de tennis de trente-cinq ans qui avait tout pour être heureux expérimente le déni, la colère et le désespoir.
Comment se préparer à vivre dans l’obscurité ? Sur qui compter ? Alors que le monde s’éteint petit à petit autour de lui et que chaque minute devient un parcours d’obstacles, il se réfugie à la campagne où il renoue avec ses souvenirs d’enfance. Les mains plongées dans la terre, Vincent se connecte à ses sens, à l’instant présent et aux autres. Il tente de gagner le match de sa nouvelle vie.
C’est l’histoire lumineuse d’une renaissance, d’une transmission familiale et d’un amour hors normes. Une immersion sensorielle dans un univers méconnu.
Karine Lambert
« Écrire, c’est mettre de l’ordre dans mes émotions, un espace de liberté, une grande salle de jeux …et vivre toutes les vies que je ne vivrai jamais. Je suis tour à tour danseuse étoile, gardien de zoo ou platane centenaire.»
Publications
L’immeuble des femmes qui ont renoncé aux hommes Michel Lafon 2014 / Livre de Poche 2015
Prix Saga Café 2014 - meilleur premier roman belge
Eh bien dansons maintenant ! Jean-Claude Lattès 2016 / Livre de Poche 2017
Finaliste du Prix des lecteurs du Livre de Poche 2017
Un arbre, un jour... Calmann-Lévy 2018 / Livre de Poche avril 2019
Prix du salon du livre féminin d’Hagondange
Toutes les couleurs de la nuit Calmann-Lévy avril 2019
Source: Calmann Lévy
Mon avis
Vincent Morel a 35 ans, il est professeur de tennis. La vie est belle, il est heureux et projette l'achat d'un appartement et pourquoi pas un bébé avec Emilie.
Jusqu'au jour où, le 25 avril , le docteur Leroy, ophtalmologue lui annonce qu'il est atteint d'une maladie rare, la neuropathie optique de Leber. Elle lui annonce que d'ici trois à cinq semaines tout au plus il perdra la vue et deviendra aveugle. Difficile à croire, à digérer...
Sa vie bascule, il va perdre son job, son amour, sa vie en somme.
Pour digérer cela, il a besoin de se recentrer sur lui-même, de faire le point. Il se rend dans la vieille maison de papyguy, son grand-père décédé deux ans plus tôt, une vieille bicoque dans un village perdu. Il entreprend la création d'un potager et retrouve les souvenirs de son enfance.
Une jeune femme habite la maison voisine, elle a un air de Barbara jeune, c'est Coline qui elle aussi à sa façon en s'installant ici a fui sa réalité.
Arrivera ce qui était prédit, Vincent perd la vue et tout bascule. Il faut réapprendre, il doit se battre pour garder son indépendance, conserver son autonomie. C'est difficile avec une mère comme Bernadette qui veut tout gérer, s'imposer mais Vincent a du caractère, de la persévérance, de la volonté comme pour le tennis...
C'est aussi l'occasion pour Vincent de se replonger dans ses souvenirs d'enfance, la mémoire devenant le moteur de cette nouvelle vie.
Karine Lambert explore les relations père-fils, compliqué pour Vincent d'avoir un père absent dépourvu d'empathie et ne montrant pas ses sentiments. Les épreuves de la vie rapprochent parfois. L'amitié est aussi très importante et qu'en est-il de l'amour ?
Venez lire ce magnifique roman pour en savoir plus.
Karine Lambert comme à chaque fois nous enchante avec une plume fluide, dynamique, bienveillante. Elle décrit à merveille le ressenti de Vincent perdant la vue. Elle s'est documentée auprès de personnes malvoyantes pour nous faire ressentir leur réalité, leurs émotions, elle nous propose une expérience sensorielle hors du commun.
J'ai beaucoup aimé les réflexions et phrases en caractères gras séparant les courts chapitres ; jeux de mots, proverbes, expressions sur la vue ou la cécité comme "aveugle de naissance ou avoir vu ?, Ray Charles malvoyant avec un succès et public énorme, Les enfants aveugles jouent-ils à cache-cache ? , perdu de vue, regarder les choses en face...."
Ces intermèdes en gras amènent à sourire, introspection, réflexion, petites respirations agréables.
Amitié, amour paternel, résilience, lenteur, regarder avec les doigts, le nez, les oreilles, la bouche sont les thèmes de ce récit lumineux, très agréable à lire mais parsemé de réflexions profondes.
Si vous ne connaissez pas Karine Lambert, c'est le moment de la découvrir !
Ma note : coup de coeur ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Comment le lui dire ? Non seulement il est blessé, mais en plus, il va faire souffrir. Comment annonce-t-on un cataclysme ?
Mettre de l'ordre dans la vie des autres donne du sens à la sienne.
Cette voix n'a pas de visage, une ombre lui parle. C'est donc ça être aveugle, entendre des ombres ?
Décidément, comme pour le sport, le handicap demande de la persévérance.
Tant qu'on est vivant, des solutions existent.
Mes repères ont explosé, mais je commence à en construire d'autres.
Que devient-on quand ce qui fait sens à notre existence disparaît brutalement ?
Si je ne pouvais plus venir ici, je serais désorienté. Tout le plaisir réside dans l'attente, dit le pêcheur. Je peux patienter des heures sans que le fil ne se tende et ne pas regretter pour autant la télévision. Tout ce que je souhaite, c'est regarder les bateaux passer.
Il faut exclure la pitié de vos pensées et ne jamais oublier que tendre une main vers l'autre procure de la joie aux gens, commente Marianne.
Du même auteur j'ai lu
Mon avis en cliquant sur les couvertures.
Mettre de l'ordre dans la vie des autres donne du sens à la sienne.
Cette voix n'a pas de visage, une ombre lui parle. C'est donc ça être aveugle, entendre des ombres ?
Décidément, comme pour le sport, le handicap demande de la persévérance.
Tant qu'on est vivant, des solutions existent.
Mes repères ont explosé, mais je commence à en construire d'autres.
Que devient-on quand ce qui fait sens à notre existence disparaît brutalement ?
Si je ne pouvais plus venir ici, je serais désorienté. Tout le plaisir réside dans l'attente, dit le pêcheur. Je peux patienter des heures sans que le fil ne se tende et ne pas regretter pour autant la télévision. Tout ce que je souhaite, c'est regarder les bateaux passer.
Il faut exclure la pitié de vos pensées et ne jamais oublier que tendre une main vers l'autre procure de la joie aux gens, commente Marianne.
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2 commentaires:
Jamais lu cette auteure non plus... Ce mois belge nous en fait toujours découvrir plus !
On partage le même ressenti.
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