mercredi 11 septembre 2019

Mes bien chères soeurs - Chloé Delaume

Mes bien chères soeurs       -  Chloé Delaume



Seuil
Fiction & Cie
Parution : 07/03/2019
Pages : 132
Ean : 9782021347111
Prix : 13.50 €

Présentation de l'éditeur


« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu’à leurs alliés. Je vous écris d’où je peux. Le privé est politique, l’intime littérature. »

En France, la quatrième vague féministe a fait son entrée : non plus des militantes, mais des femmes ordinaires. Qui remettent en cause les us et les coutumes du pays de la gaudriole, où une femme sur dix est violée au cours de sa vie, et où tous les trois jours une femme est assassinée par son conjoint.

Dans ce court texte incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l’extinction en cours du patriarcat, de ce qu’il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo.


Elle nous en parle






Mon avis

Le nombre de féminicides ne fait qu'augmenter et on a l'impression que rien ne se passe, que c'est l'inertie dans ce domaine.

Savez-vous qu'en France une femme sur dix est sujette à des violences conjugales ?  Que ce pays détient le record de ventes de make-up, fond de teint et anti-cerne couvrant ? Cela interpelle.

Choquée que je suis d'apprendre qu'en France, une femme sur dix a été ou sera violée dans sa vie !

Il est peut-être temps de se bouger et de faire que tout ceci s'arrête, vous ne trouvez pas ?  Chloé Delaume elle agit, son livre est un cri à entendre, il faut que cela change.

Avec la vague "me too" , "balance ton porc" , la parole se libère enfin et la quatrième révolution féministe est en route..

La parole se libère "enfin" et la peur change de camp" "Le patriarcat panique, il est temps que l'on se réveille que les femmes s'unissent dans la sororité"  , mot tombé en désuétude à cause du patriarcat.

Liberté, égalité, fraternité est la devise de la France, mais où sont les femmes ?  Quelle place leur est réservée par notre société ?

Pourquoi pas "Liberté, égalité, fraternité, sororité" ?; même la langue est sexiste , merci à l'académie française où le patriarcat sévit encore.

Ce n'est pas un roman, ni un essai , un récit hybride dont la langue claque avec beaucoup d'humour, parfois caustique mais aussi beaucoup de vérités.

Chloé Delaume dans ce texte féministe nous parle du rôle de la femme dans notre société, victime de sexisme, de l'évolution de sa perception dans la société, de ses droits, n'oublions pas que le droit de vote au féminin n'existe que depuis avril 45 !

Elle nous parle de l'image de la femme, celle qui s'épanouissait dans sa cuisine avec ses serpillières et ses électro ménager Moulinex ..., de la domination mâle..

Dans les années 80 l'image de la femme était peu reluisante, n'est-ce pas Monsieur Collaro avec le Collaro Show et sa playmate de la semaine.. , ses Coco Girls.

Souvenez-vous Samantha Fox, les exhibitionnistes en imper, les frotteurs dans le métro, le harcèlement dans la rue...

Balance ton porc et ses campagnes libèrent enfin la parole.

C'est un très beau plaidoyer féministe à lire comme du rap, comme du slam... C'est acide, dérangeant comme il le faut.

Merci à Mounira du 140 d'avoir attiré mon attention sur cette lecture.

Si comme moi, vous avez envie d'en savoir plus, d'entendre ce texte lue par son autrice, rendez-vous au 140 à Bruxelles , toutes les infos ci-dessous.

Pour les autres, si vous n'en avez pas l'occasion, le texte est disponible chez Seuil.

Ma note : 9/10

Les jolies phrases

La parole se libère et la peur change de camp.

En parler, c'est agir.

Chaque mot est un pouvoir.  Les mots, pas les discours.

Le langage a toujours été une chasse gardée.  Qui possède le langage possédera le pouvoir.


Elle sera au théâtre 140 le 10 octobre 2019

voir ici


Mes biens chères soeurs


Mes bien chères sœurs
Lecture par Chloé Delaume


■ Le 140 est littérature


Une co-présentation de Passa Porta et du 140



« Ceci est une adresse. Aux femmes en général, autant qu’à leurs alliés. Je vous écris d’où je peux. Le privé est politique, l’intime littérature. »


Au « J’écris de chez les moches, pour les moches, les vieilles, les camionneuses, les mal baisées, les imbaisables…», de Virginie Despentes, Chloé Delaume répond, depuis la quatrième vague féministe, celle des femmes ordinaires, et écrit « de chez les féministes hétéros qui se maquillent, (…) de chez les ex-bonnasses, les suffisamment cotées sur le marché pour avoir reçu des appels d’offres et avoir eu le choix des options ».



Mes bien chères sœurs, publié aux éditions du Seuil, est un appel incisif qui prône la sororité comme outil de puissance virale, et dans lequel Chloé Delaume aborde la question du renouvellement du féminisme, de l’extinction en cours du patriarcat, de ce qu’il se passe, et peut se passer, depuis le mouvement #metoo.

Retour sur un parcours personnel pour une réflexion collective, ce livre est à grands traits une histoire de la femme, du féminisme. L’autrice en fera une lecture, alliant la puissance de sa voix et de sa détermination à celle de ses mots.



Avec: Chloé Delaume



Le même jour et jusqu’au 26 octobre, Céline Delbecq met en scène son texte Cinglée au Rideau de Bruxelles. Une pièce sur les féminicides. Au moins 41 en 2017 et 38 en 2018, soit pratiquement un assassinat par semaine dans notre pays.


En Belgique, il n’existe pas de statistiques officielles sur les féminicides, le meurtre de femmes parce qu’elles sont femmes. Pourtant nos gouvernements se sont engagés à collecter et fournir des données (en ratifiant la Convention d’Istanbul) qui permettent de lever le voile sur cette réalité.

Stop féminicide, viefeminine.be



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