mardi 31 mai 2022

Ce qu'il me faut de nuit - Laurent Petitmangin ♥♥♥♥♥

Ce qu'il me faut de nuit         -           Laurent Petitmangin  ♥♥♥♥♥


 



Le livre de Poche 36323
Première d'origine : La manufacture de livres 2020
Date de parution: 05/01/2022

Pages : 144
EAN : 9782253078692
Prix : 7.20 €


Présentation de l'éditeur



C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux fils. Une histoire d'amour.
Les années passent, et les enfants grandissent. Ils décident de ce qui est important pour eux, et la façon dont ils envisagent leur avenir. Et pourtant, ce ne sont encore que des gosses. 


C'est une histoire de famille et de convictions, de choix et de sentiments ébranlés, une plongée dans le cœur de trois êtres.

Un livre fulgurant, où l’auteur dénoue avec une sensibilité et une finesse extrêmes le fil des destinées d'hommes en devenir.

Laurent Petitmangin explore la transmission et ses échecs. L’émotion est vive mais le pathos tenu à distance, dans une langue à la mélopée sombre. Le Point.

Un premier roman bouleversant qui vous hante longtemps après que vous l’avez déposé, la gorge nouée. Libération.

Chaque fois, Laurent Petitmangin trouve le mot juste pour traduire la souffrance du père, sa colère, sa résilience. Le Figaro magazine.


PRIX FEMINA DES LYCÉENS PRIX LIBR’À NOUS PRIX STANISLAS PRIX DES LECTEURS DES BIBLIOTHÈQUES DE LA VILLE DE PARIS.

L'auteur

Laurent Petitmangin est né en 1965 en Lorraine au sein d’une famille de cheminots. Il passe ses vingt premières années à Metz, puis quitte sa ville natale pour poursuivre des études supérieures à Lyon. Il rentre chez Air France, société pour laquelle il travaille encore aujourd’hui. Grand lecteur, il écrit depuis une dizaine d’années. Ce qu’il faut de nuit est son premier roman.


Source :













Mon avis

C'est un magnifique premier roman, l'histoire d'un père, le narrateur qui élève seul ses deux garçons.

Nous sommes en Lorraine, région meurtrie au niveau de l'emploi.  Le narrateur c'est le père,  travaille à la SNCF sur les caténaires en haut des pylônes. 

Durant trois ans il a accompagné sa femme, la maman, dans la lutte contre un cancer.  Il nous raconte l'histoire de sa famille, la vie quoi !

Ses deux garçons, l'aîné, Fus, surnommé ainsi à cause de sa passion :  le fussball, un as du ballon, ils se retrouvent au club de Metz, c'est une partie de leur vie.   Gillou est un peu plus jeune.

Le père est engagé à la section et distribue des tracts du parti socialiste.  Ils croisent parfois l'extrême droite...  c'est tendu entre eux.

Un joue il voit Fus traîner avec des potes du FN.

Amour et incompréhension avec ce fils jusqu'ici exemplaire.

C'est la vie, un père brisé qui essaie tant bien que mal de tout donner à ses fils.  

Une très jolie plume, un récit qui se construit peu à peu de manière fluide, par petites touches on découvre le passé, la vie de la famille.  Le combat d'un père dévasté, l'amour pas toujours facile à exprimer, le doute, l'incompréhension.

C'est avec une langue épurée, une plume acérée, sincère, une finesse et sensibilité que Laurent Petitmangin nous décrit la vie et les sentiments.  Un très beau roman émouvant nous racontant l'amour entre un père et ses fils.  

Je l'ai dévoré d'une traite.

Ma note :  ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

On ne vaut pas moins que ceux que j'ai croisés, juste on n'y croit pas assez. On ne sait même pas que cela existe.

J'avais agi en père dont le fils était en danger.

Est-ce qu'on est toujoujours reponsable de ce qui nous arrive ?  Je ne me posais pas la question pour lui, mais pour moi.  Je ne pensais pas mériter tout ça, mais peut-être que c'était une vue de l'esprit, peut-être que je méritais bel et bien tout ce qui m'arrivait et que je n'avais pas fait ce qu'il fallait. 

C'était mon fils. Tout ce qui lui arrivait m'arrivait.

Peu importe ce que vous avez fait ou pas fait, elle m'avait coupé, l'important c'est l'histoire que les jurés vont avoir dans la tête quand ils devront décider.  L'important, c'est de leur faire rentrer suffisamment de coins dans leur vision première, celle qui conduit inexorablement aux trente ans de réclusion.  C'est d'être capable de fissurer leurs a priori, d'amorcer le doute dans leur réflexion?  Beaucoup de doute.  Plus ils vont douter, plus ils vont suer, et ça, monsieur, croyez-moi, c'est bon.  Ça fait chuter les peines. 

Mon fils était encore vivant et, soudainement, sans que je sache pourquoi, j'en avais été à nouveau heureux.  D'un bonheur que je n'avais pas connu depuis des années.  Un bonheur qui m'avait tenu toute la soirée. 


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