La belle étoile - Xavier Deutsch
Le castor astral
Parution : le 22/08/2002
Pages : 138
Isbn : 978-2859204969
Présentation de l'éditeur
" Les dogues avancent par tempêtes de cent mille du haut de l'Asie, et rien ni personne, aucun général russe, aucun général chinois, aucun Mongol ne trouve le moyen de contenir leur férocité... On dirait, à le regarder si crayeux, que le ciel a des meurtres sur la conscience. Bientôt, les derniers cargos occidentaux en rade de Lushun auront levé l'ancre. " Dans ce climat de fin du monde, le cargo La Belle Étoile est le dernier à quitter le port de Lushun. À son bord, quelques officiers, des hommes d'équipage et leur étrange cargaison : un vieux paysan et son troupeau de quarante juments. Les hommes de Le Belle Étoile ignorent tout des terribles dangers qu'ils vont affronter, ils ignorent tout de leur incroyable mission...
L'auteur
Son premier roman a été publié chez Gallimard en 1989 "La nuit dans les yeux"
Il a obtenu le Prix Rossel en 2002 pour "La belle étoile"
Une quarantaine de romans à son actif. Des chroniques, du théâtre.
Une plume à découvrir sous différents registres.
Mon avis
Lapin est officier en second sur le cargo "La Belle Etoile", bloqué dans le port de Lushun dans l'attente d'ordre et du chargement d'une mystérieuse cargaison. Les temps sont difficiles, c'est le grand exode vers la mer de Chine car des hordes de dogues menaçants s'approchent "par tempêtes de cent mille". Il y a comme un air d'apocalypse, de fin du monde.
Sapin traîne dans les bars, chez Feng, à la Badiane Bleue, il aimerait sauver des femmes dont Su Yin et sa fille... mais soudain le bateau va appareiller, il faut partir, pour quelle destination ? La cargaison est étrange, un paysaon Mandchou et quarante juments ... un drôle d'équipage ... mais où vont-ils? La destination reste secrète, les instructions arrivent petit à petit.
Les éléments se déchaînent, tempête, typhon, ouragan, le ciel est noir depuis des jours et l'équipage a peur, toujours ces aboiements, puis des monstres marins..
Un récit palpitant, pas de temps mort, un récit allégorique de l'ordre du fantastique. Une écriture lyrique, flamboyante, imagée.
Un récit imagé, qui m'a emmenée dans le monde du surréalisme pensant que Xavier Deutsch et son imaginaire étaient en littérature ce qu'est Magritte à la peinture.
C'est avec ce roman que Xavier Deutsch a obtenu le plus grand prix de Belgique, le Rossel en 2002.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
La mer collaborait. Hostile comme l'asphalte, elle choquait La Belle Étoile par des secousses d'écailles, une agitation d'eaux félonnes sur lesquelles s'alourdissait le ciel blanc, et le brouillard sentait le décès.
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