Ils sont moi, je suis eux - Alma Brami
Mercure de france
La Bleue
Parution : 24 août 2023
Pages : 160
Isbn : 9782715262225
Prix : 17 €
Présentation de l'éditeur
Enfermée dans ce rôle qu’elle a choisi et qu’elle compte incarner à la perfection.
Sonia maîtrise tout. Tout, sauf ce qu’elle ne maîtrise plus. Elle n’a plus de corps, même son reflet lui échappe, elle n’a plus de place en elle pour autre chose que ce devoir qu’elle s’impose et qui la piège.
Le mieux est l’ennemi du bien, Sonia perd pied.
Dans un style vif, plein d’humour, Alma Brami nous entraîne dans un vertige maternel universel et terrifiant.
Alma Brami
J'aurais dû apporter des fleurs est son sixième roman.
Source : Mercure de France
Mon avis
Sonia est maman de deux enfants. Son problème c'est qu'elle est une mère et rien d'autre !
Elle veut absolument tout maîtriser, veiller sur eux, les protéger, leur donner tout ce qu'elle n'a pas reçu...
C'est vrai qu'elle n'était pas vraiment désirée et que Milou, sa mère, ne s'est pas occupée d'elle, ne lui a pas montré son amour. Encore aujourd'hui, la bise sur le front, quel horreur... Milou se défend, lui dit qu'elle lui a donné son indépendance... Aujourd'hui, elle veut l'aider car elle se rend compte que la charge mentale est trop forte pour Sonia, qu'à force de vouloir tout contrôler, elle va finir par craquer, pèter un plob, aller droit dans le mur.
"Il ne faut pas avoir d'enfants si on veut tout maîtriser, planter des tomates c'est mieux."
Être une mère parfaite pour réparer son enfance c'est ce que nous décrit Sonia mais à force, elle les étouffe ses enfants.
Le style d'Alma est parfait pour nous faire ressentir les choses. L'usage du "je" crée beaucoup d'empathie. Les phrases sont courtes, les énumérations provoquent et traduisent à merveille le sentiment d'essouflement de Sonia. Les verbes à l'infinitif, la forme nous font ressentir que la narratrice perd pied.
Humour, tension, la vie quoi, un vrai sujet de société. Un roman qui nous fait réfléchir sur la performance et la recherche de perfection qui use.
Ma note 9.5/10
Les jolies phrases
Paye-t-on pour tout ce qu'on a fait endurer à sa mère en devenant mère soi-même ?
Ils sont moi, je suis eux. J'aurai dû être ma mère, je me serais bien occupée de moi. Être la fille de mes enfants.
Je suis leur servante. Ils veulent peut-être juste une maman... Je suis tout ça, et bien plus.
Les épargner de tout. Pour eux, leur bien, leur avenir, leur bonheur.
Le meilleur est loin, ça n'était pas brillant, mais ça restera le meilleur. Si j'avais su, je m'en serais contentée.
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