Valérie Cohen
Luce Wilquin
Sméraldine
Parution : 20/01/2017
14 x 20,5 cm
144 pages
ISBN 978-2-88253-528-3
EUR 15.-
Présentation de l'éditeur
Le hasard existe-t-il ? Les coïncidences peuvent-elles avoir un sens ?
Impossible, vous dirait Roxanne. La charmante jeune femme vit aux côtés d’un compagnon peu loquace, d’une mère angoissée et d’une inséparable sœur. Lorsqu’elle reconnaît, sur un marché aux puces, une photographie de son arrière grand-oncle, ses certitudes sont ébranlées. Cette improbable rencontre la bouleverse.
Persuadée que les signes du destin guident ses pas, sa tante Adèle mettra tout en œuvre pour en convaincre sa protégée. Entre simples coïncidences et clins d’œil de l’existence, le quotidien tranquille de la jeune femme vacille…
Un roman plein d’humour et de tendresse sur les synchronicités et les hasards qui n’en sont peut-être pas. Un récit qui fait du bien, au cœur et à l’âme.
Valérie Cohen est née en 1968 à Bruxelles. Elle dissèque les sentiments humains et signe des romans tendres et émouvants. Elle y aborde avec légèreté des sujets profonds, y explore nos ombres et y donne vie à des personnages attachants. Le hasard a un goût de cake au chocolat est son cinquième roman.
Mon avis
Adèle Gérard va bientôt fêter ses 76 printemps, elle a le coeur fatigué et décide de rédiger un testament un peu particulier. Sans enfant, elle décide que ses héritiers seront la descendance de sa meilleure amie Silvana décédée il y a de nombreuses années.
Françoise est la fille de Silvana, sa filleule, elle est avocate, la cinquantaine, une stressée, excitée du du chiffon et de la propreté. Elle a trois enfants au nom de famille différent et ne croit pas vraiment au bonheur.
- Roxanne : en couple avec Philippe qui manque de dialogue. Leur relation se délite peu à peu. Elle trouvera au marché aux puces une photo de son arrière-grand-oncle. C'est étrange c'est le même portrait que dans la cuisine d'Adèle. Quel hasard ! elle veut en savoir plus
- Sophie : est prof de langue, séparée de son compagnon, elle ne croit pas trop aux signes du destin.
- Vadim : le frère qui vit heureux à des kilomètres de là.
Avant de partir, Adèle aimerait avec la complicité d'André son second mari et celle de Linda son aide ménagère, permettre aux filles de vivre leur vie sans trop se poser de questions, se laisser porter, lâcher prise et avoir confiance en la vie.
Mais il y a du boulot !
C'est une écriture toute en tendresse et en poésie qui nous parle du hasard et des synchronicités, ces petites choses qui avec le recul guident sans doute nos vies. Hasards, coïncidences ?
Un livre rempli d'humour qui fait du bien.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Ne te perds pas dans demain. Reviens. Seul aujourd'hui compte, n'est-ce pas ?
Les objets nous ressemblent, ils ont plusieurs vies en une. Nous sommes tous recyclés ou en voie de l'être. Franchement, quel intérêt de savoir d'où ils proviennent et quel est leur passé ? Si votre tonton sort d'un grenier ou d'une poubelle, quelle différence? Peu importe hier, seul aujourd'hui compte.
Que chercher ailleurs qu'elle n'ait déjà en ce lieu ? Chacun de ses visiteurs n'est-il pas un monument, un univers à lui tout seul ?
Trop facile d'affirmer qu'un grand manitou s'occupe de tout ! Qu'il suffirait de suivre des "messages" pour que les circonstances idéales se mettent en place naturellement. La vie est bien plus qu'un vulgaire jeu de piste grandeur nature pour des humains en quête de paradis.
Aujourd'hui est impossible à situer sur une carte, et elle n'y est toujours qu'à moitié. Une partie d'elle refuse de s'y glisser et s'accroche à hier et à ses imperfections. Une deuxième peau difficile à ôter, elle se sentirait nue sans elle. Le passé l'accompagne, dans chacun de ses pas, et même s'il les alourdit parfois, c'est un fidèle compagnon de route. Choisit-on toujours ses compagnons de vie ?
La vie ne répartit pas les cartes de façon équitable. Certains sont plus doués en sport. C'est pareil pour le bonheur. Et ta maman, disons qu'elle n'a rien d'une première de classe en ce domaine.
La vie n'a pas plus de valeur parce que l'on souffre. Vous ne me croirez sans doute pas, mais le bonheur se niche derrière vos peurs.
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