Amélie Nothomb
Albin Michel
17 Août 2016
130mm x 200mm
198 pages
EAN13 : 9782226328779
Prix ; 16,90 euros
« L’art a une tendance naturelle à privilégier l’extraordinaire. »
Mon avis
Amélie nous livre chaque année son roman, qui, est pour moi comme une friandise littéraire que je savoure avec délectation. Cette année ne dérogera pas à la règle. C’est un bon millésime.
Une revisite d’un conte de Charles Perrault, Riquet à la houppe mais aussi un petit air de La belle et la bête.
L’histoire est connue donc nous savons dès le départ que nos héros Déodat et Trémière se rencontreront. Mais quand et dans quelles circonstances ?
Amélie avec la fluidité de sa plume nous fait découvrir alternativement les protagonistes, de leur naissance à leur rencontre. Elle a réellement un don de conteuse.
On parle d’amour, de rejet, d’image de soi, du regard des autres mais aussi d’oiseaux. Amélie est bien documentée et m’a donné envie d’en savoir plus sur la huppe faciée et ses légendes.
Enide et Honorat ont un fils sur le tard, il s’appellera Déodat. Il est laid, vraiment très laid mais il grandira avec l’amour des siens. Il a une intelligence hors du commun et assez bizarrement, il plaira aux filles.
Rose et Lierre auront une fille, Trémière, elle est splendide, trop belle mais elle semble bête. Elle est contemplative, observatrice, silencieuse.
Je ne vous en dis pas plus car un Amélie Nothomb ne se raconte pas, il se savoure comme un bon champagne.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
Un jour j'aimerai. Celle que j'aimerai, je la sauverai.
C'est bon le manque, quand on sait qu'il sera comblé.
L'intelligence classique comporte rarement cette vertu qui est comparable au don des langues : ceux qui en sont pourvus savent que chaque personne est un langage spécifique et qu'il est possible de l'apprendre, à condition de l'écouter avec la plus extrême minutie du coeur et des sens.
Un jour j'aimerai. Celle que j'aimerai, je la sauverai.
C'est bon le manque, quand on sait qu'il sera comblé.
L'intelligence classique comporte rarement cette vertu qui est comparable au don des langues : ceux qui en sont pourvus savent que chaque personne est un langage spécifique et qu'il est possible de l'apprendre, à condition de l'écouter avec la plus extrême minutie du coeur et des sens.
Les gens ne sont pas indifférents à l'extrême beauté ; ils la détestent très consciemment. Le très laid suscite parfois un peu de compassion ; le très beau irrite sans pitié. La clef du succès réside dans la vague joliesse qui ne dérange personne.
S'il n'avait échappé à personne qu'elle était insoutenablement belle, ce n'était qu'un argument de plus pour lui pourrir la vie, pour qui se prenait elle, pensait-elle qu'il suffirait d'être belle pour se croire tout permis ?
Quand un humain vient de souffrir d'un grave chagrin d'amour, soit il demeure célibataire très longtemps, soit il se marie aussitôt.
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