Alessandra d'Angelo
Academia L'Harmattan
ISBN : 978-2-8061-0314-7
novembre 2016
196 pages
EAN PDF : 9782806108654
EAN PDF : 9782806108654
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
Pour casser cette spirale infernale, la question se pose, dès lors, aujourd'hui, de savoir ce que nous voulons faire de nos prisons et quel statut nous voulons pour nos détenus? Notre politique pénale ne deviendra cohérente, et donc profitable à la société civile à protéger, qu'au prorata d'une doctrine carcérale efficace, pédagogique et avant tout humaine. Les "a priori" véhiculés dans la société civile ne doivent pas être synonymes d'abandon de cette responsabilité de l'État. À ces conditions de réforme nécessaire seulement, la prison pourra alors devenir l'exception, tandis que la prévention de la récidive l'objectif. Donner un sens à la peine est la clé de voûte pour résoudre le problème chronique de l'enfermement. Parce que penser à ce pourquoi on est là, pour ne pas y retourner, donne à réfléchir et réfléchir permet de commencer à sortir d'une case.
Alessandra d'Angelo
Journaliste d'investigation
Presse écrite - Chroniqueuse radio
Auteur - conférencière - relations presse
Juriste de formation, titulaire d’un Master en Droit Européen, ex-avocate au Barreau de Bruxelles, journaliste d'investigation judiciaire, chroniqueuse radio et auteur, Alessandra d’Angelo est une femme passionnée par les innombrables faits de société qu'elle couvre, mais surtout, par l'humain qu'ils recèlent.
Vous voulez-en savoir plus, visitez son blog
Mon avis
Un tout grand merci à Alessandra d'Angelo de m'avoir permis de lire son essai.
En route pour le monde carcéral en Belgique. C'est dur car le constat n'est pas très brillant mais c'est passionnant. L'écriture est très agréable.
Divers reportages dans le monde carcéral nous amènent à des tas de réflexions. C'est fluide, différents registres sont traités par le biais de courts chapitres.
On y parle de la surpopulation carcérale, un exemple la prison de Forest prévue au départ pour 469 détenus, en contenant 746.
Au terme de cette lecture, on se rend compte qu'il y a beaucoup de mesures à prendre pour changer les choses.
Le monde carcéral actuel amène à plus de récidives, de radicalisation. Le manque d'humanité dans les prisons est flagrant, il faut remettre en cause la formation des gardiens, le manque de respect et d'humanité et ce n'est pas en construisant plus de prisons que l'on règlera les problèmes.
J'ai été sidérée d'apprendre que 30 % des enfants élevés en prison deviendrait un jour délinquant. La prison mène à la radicalisation, c'est évident. Il n'y a pas assez d'écoute.
La prison de Marche me semble sortir du lot et permettre le respect de l'être humain.
Pour s'en sortir, il est clair qu'il faut beaucoup de volonté au détenu. Le parcours de Mathis qui remet en cause la libération conditionnelle est aussi une aberration.
Notre système oublie souvent la présomption d'innocence et 40 % des détenus sont en détention préventive, l'erreur judiciaire existe aussi. Le bracelet électronique est peut-être une alternative.
Le témoignage de Jean-Marc Mahy est la preuve que l'on peut s'en sortir, trouver une renaissance grâce à l'éducation. J'ai vu son spectacle il y a quelques mois : "Un homme debout". Il a été reconnu d'utilité publique en 2013. Il explique aux jeunes ce qu'est la prison, l'enfermement, son parcours, comment il en était arrivé là. Si vous avez l'occasion, allez le voir.
Un livre à lire car c'est avec une prise de conscience collective que l'on pourra peut-être changer les choses.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Dans les milieux du renseignement, on a l'habitude de véhiculer un vieux dicton de grand-père : Les Good Guys, les flics, doivent avoir de la chance tout le temps et tous les jours. Pour les Bads Guys, il suffit d'avoir de la chance une fois pour réussir.
Une chose est sûre, un homme à qui l'on ne donne pas de sens à sa peine peut se transformer en fou dangereux, à l'identique de Nordine Amrani, le tueur de Liège, ou de Mohamed Merah qui sont tous deux passés par la case prison, just avant de perpétrer leur massacre.
Prier et réciter des prêches leur permet d'occuper leurs esprits emprisonnés.
C'est dingue, cocon privilégié bordé de dentelles pour les uns, jungle implacable sans balises pour les autres. Les hommes ne naissent décidement pas égaux en droits.
La prison infantilise et déshumanise.
La peine de mort a été abolie mais végéter dans l'errance n'est-il pas une petite mort.
Quand j'appelle un détenu "Monsieur", il n'en croit pas ses oreilles et m'en remercie.
Exercer la justice n'est pas un pouvoir, mais une responsabilité.
J'ai payé ma dette à la société. Et si on ne répare jamais, on se restaure. J'essaie de donner un sens à ma vie, pour ne pas tuer mes victimes une seconde fois. C'est ma Renaissance.
N'oubliez jamais qu'il n'y a rien de plus pauvre qu'une prison en termes de substance. Elle vous vide juste de la vôtre.
Mon avis
Un tout grand merci à Alessandra d'Angelo de m'avoir permis de lire son essai.
En route pour le monde carcéral en Belgique. C'est dur car le constat n'est pas très brillant mais c'est passionnant. L'écriture est très agréable.
Divers reportages dans le monde carcéral nous amènent à des tas de réflexions. C'est fluide, différents registres sont traités par le biais de courts chapitres.
On y parle de la surpopulation carcérale, un exemple la prison de Forest prévue au départ pour 469 détenus, en contenant 746.
Au terme de cette lecture, on se rend compte qu'il y a beaucoup de mesures à prendre pour changer les choses.
Le monde carcéral actuel amène à plus de récidives, de radicalisation. Le manque d'humanité dans les prisons est flagrant, il faut remettre en cause la formation des gardiens, le manque de respect et d'humanité et ce n'est pas en construisant plus de prisons que l'on règlera les problèmes.
J'ai été sidérée d'apprendre que 30 % des enfants élevés en prison deviendrait un jour délinquant. La prison mène à la radicalisation, c'est évident. Il n'y a pas assez d'écoute.
La prison de Marche me semble sortir du lot et permettre le respect de l'être humain.
Pour s'en sortir, il est clair qu'il faut beaucoup de volonté au détenu. Le parcours de Mathis qui remet en cause la libération conditionnelle est aussi une aberration.
Notre système oublie souvent la présomption d'innocence et 40 % des détenus sont en détention préventive, l'erreur judiciaire existe aussi. Le bracelet électronique est peut-être une alternative.
Le témoignage de Jean-Marc Mahy est la preuve que l'on peut s'en sortir, trouver une renaissance grâce à l'éducation. J'ai vu son spectacle il y a quelques mois : "Un homme debout". Il a été reconnu d'utilité publique en 2013. Il explique aux jeunes ce qu'est la prison, l'enfermement, son parcours, comment il en était arrivé là. Si vous avez l'occasion, allez le voir.
Un livre à lire car c'est avec une prise de conscience collective que l'on pourra peut-être changer les choses.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Dans les milieux du renseignement, on a l'habitude de véhiculer un vieux dicton de grand-père : Les Good Guys, les flics, doivent avoir de la chance tout le temps et tous les jours. Pour les Bads Guys, il suffit d'avoir de la chance une fois pour réussir.
Une chose est sûre, un homme à qui l'on ne donne pas de sens à sa peine peut se transformer en fou dangereux, à l'identique de Nordine Amrani, le tueur de Liège, ou de Mohamed Merah qui sont tous deux passés par la case prison, just avant de perpétrer leur massacre.
Prier et réciter des prêches leur permet d'occuper leurs esprits emprisonnés.
C'est dingue, cocon privilégié bordé de dentelles pour les uns, jungle implacable sans balises pour les autres. Les hommes ne naissent décidement pas égaux en droits.
La prison infantilise et déshumanise.
La peine de mort a été abolie mais végéter dans l'errance n'est-il pas une petite mort.
Quand j'appelle un détenu "Monsieur", il n'en croit pas ses oreilles et m'en remercie.
Exercer la justice n'est pas un pouvoir, mais une responsabilité.
J'ai payé ma dette à la société. Et si on ne répare jamais, on se restaure. J'essaie de donner un sens à ma vie, pour ne pas tuer mes victimes une seconde fois. C'est ma Renaissance.
N'oubliez jamais qu'il n'y a rien de plus pauvre qu'une prison en termes de substance. Elle vous vide juste de la vôtre.
2 commentaires:
Voilà une lecture qui sort des sentiers battus...
oui il faut varier les plaisirs
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