Ruth Hogan
Actes Sud
Février, 2017
11,5 x 21,7
352 pages
traduit de l'anglais par : Christine LE BOEUF
ISBN 978-2-330-07304-6
prix indicatif : 22, 50€
ISBN 978-2-330-07304-6
prix indicatif : 22, 50€
Présentation de l'éditeur
Désormais âgé de soixante-dix-neuf ans, le vieil homme décide de léguer sa demeure victorienne et les “trésors” qu’elle recèle à sa fidèle assistante Laura, qu’il pense être la seule à même d’accomplir la mission qu’il s’est donnée. En exprimant ses dernières volontés, il est loin de se douter de leurs répercussions et de l’heureuse suite de rencontres qu’elles vont provoquer…
Histoire d’amour et de rédemption, Le Gardien des choses perdues explore la magie des objets, le sens qu’ils donnent à nos vies et les liens inattendus qui nous unissent aux autres. Ce premier roman enchanteur, à l’humour et au charme irrésistiblement british, est en cours de traduction dans quinze pays.
Mon avis
Une couverture magnifique qui attire le regard, un titre
intriguant : "Le gardien des choses perdues" est notre lecture commune du mois
avec Julie.
C’est un premier roman et je vous le dis de suite, un joli
coup de cœur.
Tendresse, douceur au rendez-vous. Un livre feel good, à
l’ambiance british, très cosy.
L’histoire commence il y a plus de quarante ans. Nous sommes
à Londres en mai 74. Anthony Peardew attend sa fiancée Thérèse. Elle
n’arrivera jamais, son cœur ayant cessé de battre !
De retour chez lui, il se rend compte qu’il a perdu le
médaillon qu’elle lui avait donné. Il avait fait la promesse de toujours le
conserver sur lui. Il a le cœur brisé. Cet objet perdu était le fil qui les
reliait l'un à l'autre. Anthony commencera à collectionner et répertorier les
choses perdues, espérant pouvoir les rendre à leur propriétaire, comme lui
aurait aimé retrouver ce petit bout de Thérèse.
Anthony a aujourd’hui 69 ans. Il sent sa fin proche. Il a
décidé de léguer sa maison à Laura, son assistante depuis six ans. Elle a le
cœur sur la main, il sait qu’elle comprendra sa quête et fera son possible pour
retrouver les propriétaires des choses perdues.
Laura occupera donc Padua, ce beau domaine. Avec l’aide de
Sunshine, une petite demoiselle un peu spéciale et Freddy, elle tâchera de remplir sa
délicate mission.
L’écriture occupe une place importante dans ce roman. Anthony
était écrivain, il trouvait l’inspiration de ses nouvelles dans ces choses
perdues, il les mettait en scène, leur trouvait un destin, ce qui lui a permis
de publier un premier recueil, et de croiser la route de Bomber, un éditeur dont
nous suivrons l’histoire en parallèle.
Une écriture dont je suis tombée sous le charme, très
british. L’ambiance m’a un peu fait penser, allez savoir pourquoi à « La dernière conquête du Major Pettigrew » d'Helen Simonson. Une ambiance bien agréable. Surprenant de voir que le
pouvoir des choses influencent nos vies.
Je n’ai pas envie de lever plus le voile, lisez-le… vous
passerez un excellent moment.
C'est ma LC avec Julie des Petites Lectures de Scarlett
Les jolies phrases
Le rêve était toujours le même. Une quête sans fin, sans qu'il ne découvre jamais l'unique objet qui lui aurait rendu la paix.
Une vie encore marquée de cicatrices, lézardée, déformée, qui néanmoins valait d'être vécue. Une vie avec des échappées de ciel bleu dans la grisaille, comme le morceau de ciel qu'il tenait en ce moment dans la main.
Il était finalement épuisé par une vie entière de remords et de chagrin... Mais au moins ses larmes témoignaient qu'il avait fait le bon choix. Elle était capable de ressentir la douleur et la joie d'autrui et de leur attacher de la valeur.
Elle comprenait que les choses avaient une valeur bien plus grande que l'argent ; elles avaient une histoire, une mémoire et, plus important, une place unique dans la vie de Padua.
Tel était donc le royaume secret d'Anthony, une ménagerie d'âmes abandonnées, étiquetées avec méticulosité, aimées.
S'agissait-il d'un musée consacré aux pièces manquantes des vies des personnes réelles, ou d'une réserve d'insppiration pour la fiction d'Anthony ? Des deux peut-être ?
Si tu n'as jamais la tristesse, comment sais-tu à quoi heureux ressemble ? demanda-t-elle. Et, d'ailleurs, tout le monde meurt.
Mais il perdait aussi des choses. Il perdait maintenant ses mots en abondance, comme un arbre perd ses feuilles en automne.
Eunice savait qu'il n'y aurait qu'une seule chance; un instant pendant lequel tout l'amour éprouvé pour cet homme se cristalliserait en l'inconcevable force qui lui serait nécessaire.
Les jolies phrases
Le rêve était toujours le même. Une quête sans fin, sans qu'il ne découvre jamais l'unique objet qui lui aurait rendu la paix.
Une vie encore marquée de cicatrices, lézardée, déformée, qui néanmoins valait d'être vécue. Une vie avec des échappées de ciel bleu dans la grisaille, comme le morceau de ciel qu'il tenait en ce moment dans la main.
Il était finalement épuisé par une vie entière de remords et de chagrin... Mais au moins ses larmes témoignaient qu'il avait fait le bon choix. Elle était capable de ressentir la douleur et la joie d'autrui et de leur attacher de la valeur.
Elle comprenait que les choses avaient une valeur bien plus grande que l'argent ; elles avaient une histoire, une mémoire et, plus important, une place unique dans la vie de Padua.
Tel était donc le royaume secret d'Anthony, une ménagerie d'âmes abandonnées, étiquetées avec méticulosité, aimées.
S'agissait-il d'un musée consacré aux pièces manquantes des vies des personnes réelles, ou d'une réserve d'insppiration pour la fiction d'Anthony ? Des deux peut-être ?
Si tu n'as jamais la tristesse, comment sais-tu à quoi heureux ressemble ? demanda-t-elle. Et, d'ailleurs, tout le monde meurt.
Mais il perdait aussi des choses. Il perdait maintenant ses mots en abondance, comme un arbre perd ses feuilles en automne.
Eunice savait qu'il n'y aurait qu'une seule chance; un instant pendant lequel tout l'amour éprouvé pour cet homme se cristalliserait en l'inconcevable force qui lui serait nécessaire.
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