Gallimard
La blanche
Parution : 04/11/2016
Pages : 240
ISBN : 978-2-07-017998-5
Prix : 19.50 €
Prix Rossel 2017
Présentation de l'éditeur
Robinson est une île sauvage.
Robinson est un monde.
Robinson est un Sisyphe heureux.
Robinson est un enfant autiste.
Son père, universitaire, évoque avec délicatesse et subtilité son expérience de la paternité hors norme, où le quotidien (faire les courses, prendre le bain, se promener) devient une poésie épique. Détonantes scènes décrites dans leur violence et leur scatologie les plus crues : Robinson ne parle pas, ne se contient pas, il s'exprime dans les mêmes gestes faits et refaits, avec cependant la même joie et le même intérêt, s'achevant dans les fèces le plus souvent.
Ainsi Robinson est un adepte de Paul Valéry : «Le monde est menacé par deux choses : l'ordre et le désordre.»
À cette vie au présent, unique unité de temps comprise par l'enfant, le père répond par une attention de chaque instant et ses soins constants, un humour sans faille et une éponge toujours prête. Avec intelligence et pudeur, ce père nous décrit ces microscènes dans une langue précise et maîtrisée, que son fils, privé de parole, ne saura appréhender. Peut-être est-ce là la seule raison d'être de ce texte tissé entre eux : Robinson ne le lira jamais.
L'auteur nous en parle
source TV Monde
Mon avis
Prix Rossel 2017. C'est un récit que j'avais envie de lire depuis sa parution. Un livre touchant, émouvant.
Laurent Demoulin mène deux vies, sa vie publique en tant que professeur de littérature, conférencier spécialiste de Francis Ponge, Simenon et Jean-Philippe Toussaint , et une vie privée en tant qu'adulte non-autiste vivant avec un enfant oui-autiste.
Le roman inspiré en partie de sa vie personnelle mais pas que, commence par un magnifique poème pour son Robinson.
Robinson a dix ans, il vit sur son île. il n'est pas coupé du monde, il est dans le sien. Il est privé du langage. Il est autiste ce qui signifie une absence totale de progression.
Le narrateur donne ici la parole à son fils qui ne parle pas. Par des petits instantanés de sa vie, il raconte son quotidien. L'attention nécessaire à 100% envers Robinson, impossible de le laisser seul une seconde sans contrôle sous peine de catastrophe.
Robinson ne parle pas, il rit, il crie, se fâche, se déculotte, fait se besoins n'importe où, joue et étale ses excréments, jette tout au dessus de l'armoire, renverse, met en bouche les fils électriques.
Ce sont des tranches de vie partagée avec nous. On accompagne Robinson et son papa au parc, à la piscine, au supermarché, à la fêtes foraine, chez des amis, dans l'intime.
Amour, merde, bulles de savons, patience.
J'ai avalé ce roman, touchée, émue par ce témoignage tendre, cette écriture magnifique, poétique, drôle parfois, tellement authentique. L'auteur nous parle du lien entre le père et le fils. C'est un magnifique témoignage d'amour réciproque.
Robinson est dans sa bulle, il a ses gestes, sa logique qui n'est que sienne, ce rapport sur le non langage qui intrigue son père. Un papa qui s'interroge sur l'avenir de son fils le jour où il ne sera plus. Il se souvient de ses parents trop tôt disparus, des souvenirs heureux, de l'amour reçu , un peu de nostalgie , une force pour transmettre à Robinson des tonnes d'amour.
A lire absolument.
Un gros coup de coeur. ♥♥♥♥♥
Laurent Demoulin mène deux vies, sa vie publique en tant que professeur de littérature, conférencier spécialiste de Francis Ponge, Simenon et Jean-Philippe Toussaint , et une vie privée en tant qu'adulte non-autiste vivant avec un enfant oui-autiste.
Le roman inspiré en partie de sa vie personnelle mais pas que, commence par un magnifique poème pour son Robinson.
Robinson a dix ans, il vit sur son île. il n'est pas coupé du monde, il est dans le sien. Il est privé du langage. Il est autiste ce qui signifie une absence totale de progression.
Le narrateur donne ici la parole à son fils qui ne parle pas. Par des petits instantanés de sa vie, il raconte son quotidien. L'attention nécessaire à 100% envers Robinson, impossible de le laisser seul une seconde sans contrôle sous peine de catastrophe.
Robinson ne parle pas, il rit, il crie, se fâche, se déculotte, fait se besoins n'importe où, joue et étale ses excréments, jette tout au dessus de l'armoire, renverse, met en bouche les fils électriques.
Ce sont des tranches de vie partagée avec nous. On accompagne Robinson et son papa au parc, à la piscine, au supermarché, à la fêtes foraine, chez des amis, dans l'intime.
Amour, merde, bulles de savons, patience.
J'ai avalé ce roman, touchée, émue par ce témoignage tendre, cette écriture magnifique, poétique, drôle parfois, tellement authentique. L'auteur nous parle du lien entre le père et le fils. C'est un magnifique témoignage d'amour réciproque.
Robinson est dans sa bulle, il a ses gestes, sa logique qui n'est que sienne, ce rapport sur le non langage qui intrigue son père. Un papa qui s'interroge sur l'avenir de son fils le jour où il ne sera plus. Il se souvient de ses parents trop tôt disparus, des souvenirs heureux, de l'amour reçu , un peu de nostalgie , une force pour transmettre à Robinson des tonnes d'amour.
A lire absolument.
Un gros coup de coeur. ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Le printemps fait semblant d’être l’été, à la façon dont Robinson et moi faisons semblant d’être un père et un fils.
Faut-il mentir en disant la vérité ou dire la vérité du mensonge ?
Le non temps qui passe est plus implacable encore que le temps.
Peut-être suis-je dans l'illusion. Peut-être ses yeux se perdent-ils dans le vide et non dans les miens. Mais je me sens traversé par son regard, transpercé, transporté par lui en mon vrai lieu, dans un contact primordial, dépersonnalisant, dés-égotisant, mythique, céleste et désarmant.
Il y en a tant, j'ai fait une mauvaise manipulation , enlevé tous mes "post-it" et hop j'ai quasi tout perdu.....
3 commentaires:
Dès que je le croise en bibliothèque, je l'embarque !
Nous sommes presque synchro pour cette belle lecture :)
Fonce Anne je pense que tu apprécieras. Lili m'en vais guetter ton billet.
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