Rouergue
La Brune
Parution : mars 2016
Pages : 144
ISBN : 978-2-8126-1029-5
Prix : 16 €
Présentation de l'éditeur
L'auteur
Née en Algérie, formée à l’école du Centre dramatique national de Saint-étienne, Samira Sedira est comédienne et écrivain. Elle vit en banlieue parisienne. (source : Rouergue éditions)
Mars 2013 son premier roman : "L'odeur des planches" ( Prix Beur FM Méditerranée 2014)
Mars 2016 "Majda en août"
Mars 2018 " La faute à Saddam" troisième roman tous chez Rouergue La Brune
Mon avis
Majda a 45 ans, elle erre pieds nus depuis trois jours sur la route. C'est un routier qui la dépose dans un hôpital psychiatrique. Cela fait 3 ans que ses parents sont sans nouvelles de sa part.
Mais que s'est-il passé durant tout ce temps ? Comment Majda en est-elle arrivée là ?
Perdue entre deux cultures, parents immigrés du Magreb vers le Sud de la France, Majda est l'aînée de sept enfants, seule fille ayant pourtant réussi des études universitaires. Ahmed, un père très libéral, une mère fatiguée par des grossesses successives deux ans après l'arrivée de Majda.
Tout va bien jusqu'à l'adolescence, moment ou Aziz l'aîné prend le relais voulant faire rentrer sa soeur dans "le moule". Il se substituera au père et s'imposera.
A l'âge de 14 ans ce sera le drame ! Le manque d'amour de sa mère, la culpabilité de son frère qui n'a rien fait, rien dit, l'enfoncera peu à peu et changera Majda. Elle continuera pourtant ses études, fêtera sa maîtrise jusqu'au jour où en quelques secondes, Majda se réveillera comme une autre !
C'est un narrateur extérieur qui nous conte la vie de Majda de manière froide, sans émotion. à la recherche d'amour et de la compréhension de la folie.
C'est dur, l'hôpital psychiatrique est dépeint sans détour, cela fait froid dans le dos, pas de tri des patients, tous ensemble. Un récit qui aborde la folie, l'amour, les regrets, la culpabilité.
Une plume qui m'a touchée, un très beau récit à découvrir.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Quand on est, comme elle, affamée de caresses, avoir l'illusion d'être aimée vaut toujours mieux que la certitude de ne pas l'être.
Le coeur supplie de tendre les bras, mais les yeux paniqués ajournent les retrouvailles.
Feindre le calme. Traverser la tourmente. Se dire que toute vague n'accouche pas d'un raz-de-marée.
Contre le poison de la culpabilité, l'éloignement n'était-il pas le meilleur antidote ?
S'il était possible de lire la douleur à travers les corps, comme sous l'effet des rayons X, on aurait vu, à l'endroit des deux coeurs, la douleur dans sa représentation la plus vive.
Je dois la surveiller, comme le lait sur le feu, elle avait confié, le matin même, à sa voisine de palier, comme le lait sur le feu, et si elle déborde, je dois tout nettoyer !
Mais que s'est-il passé durant tout ce temps ? Comment Majda en est-elle arrivée là ?
Perdue entre deux cultures, parents immigrés du Magreb vers le Sud de la France, Majda est l'aînée de sept enfants, seule fille ayant pourtant réussi des études universitaires. Ahmed, un père très libéral, une mère fatiguée par des grossesses successives deux ans après l'arrivée de Majda.
Tout va bien jusqu'à l'adolescence, moment ou Aziz l'aîné prend le relais voulant faire rentrer sa soeur dans "le moule". Il se substituera au père et s'imposera.
A l'âge de 14 ans ce sera le drame ! Le manque d'amour de sa mère, la culpabilité de son frère qui n'a rien fait, rien dit, l'enfoncera peu à peu et changera Majda. Elle continuera pourtant ses études, fêtera sa maîtrise jusqu'au jour où en quelques secondes, Majda se réveillera comme une autre !
C'est un narrateur extérieur qui nous conte la vie de Majda de manière froide, sans émotion. à la recherche d'amour et de la compréhension de la folie.
C'est dur, l'hôpital psychiatrique est dépeint sans détour, cela fait froid dans le dos, pas de tri des patients, tous ensemble. Un récit qui aborde la folie, l'amour, les regrets, la culpabilité.
Une plume qui m'a touchée, un très beau récit à découvrir.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Quand on est, comme elle, affamée de caresses, avoir l'illusion d'être aimée vaut toujours mieux que la certitude de ne pas l'être.
Le coeur supplie de tendre les bras, mais les yeux paniqués ajournent les retrouvailles.
Feindre le calme. Traverser la tourmente. Se dire que toute vague n'accouche pas d'un raz-de-marée.
Contre le poison de la culpabilité, l'éloignement n'était-il pas le meilleur antidote ?
S'il était possible de lire la douleur à travers les corps, comme sous l'effet des rayons X, on aurait vu, à l'endroit des deux coeurs, la douleur dans sa représentation la plus vive.
Je dois la surveiller, comme le lait sur le feu, elle avait confié, le matin même, à sa voisine de palier, comme le lait sur le feu, et si elle déborde, je dois tout nettoyer !
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