Payot/Rivages
Traduit de l'anglais (Australie) par Mathide Bach
Parution : 07 mars 2018
Pages : 360
Isbn : 9782743643119
Prix : 23 €
Présentation de l'éditeur
« J’ai regardé Père. Touché sa main en sang… »
Le 4 août 1892, à Fall River (Massachussetts), Lizzie Borden découvre son père et sa belle-mère sauvagement assassinés. Très vite, son attitude oriente les soupçons. Sa fragilité la rend-elle coupable pour autant ? Et comment une telle violence a-t-elle pu surgir dans une ville si paisible ?
D’après une histoire vraie, Sarah Schmidt a fait un roman fascinant, réinventant l’un des crimes les plus célèbres d’Amérique. Elle plonge dans les secrets d’une famille, mettant à nu la relation bouleversante de deux sœurs, Lizzie et Emma, leur besoin d’indépendance aux prises avec les carcans de l’époque. Au-delà du fait divers, ce conte hypnotique lève le voile sur la part d’ombre de chacun.
Sarah Schmidt vit à Melbourne, où elle travaille dans une bibliothèque. Devenu un best-seller dans plusieurs pays, Les Sœurs de Fall River est en cours d’adaptation pour le cinéma et la télévision.
Mon avis
Sara Schmidt pour son premier roman s'empare d'un fait divers qui a secoué les États-Unis et défraie toujours la chronique. Une affaire non résolue qui se passe dans la ville de Fall River en 1892.
En effet, le 4 août 1892, Lizzie Borden découvre le corps sans vie de son père et celui de sa belle-mère, ils ont été sauvagement assassinés à coups de hache. Fait troublant, les portes étaient fermées de l'intérieur. Dans la maison se trouvaient Lizzie, la fille cadette, 32 ans et Bridget, la bonne irlandaise.
Personne n'a rien vu, rien entendu.
Lizzie Borden est un peu fragile émotionnellement, elle fait donc une suspecte idéale mais est-elle réellement coupable ?
Il s'agit ici d'un premier thriller psychologique remarquable pour un premier coup d'essai.
Sara Schmidt a choisi d'en faire un roman choral ou chronologiquement à tour de rôle chaque protagoniste s'exprimera. On entendra Lizzie qui la première découvre les corps mais aussi sa soeur aînée Emma qui était absente lors du drame, Bridget la bonne qui est à leur service depuis sept ans et Benjamin amené par John l'oncle des filles Borden.
L'ambiance est glauque, poisseuse, à la hauteur de ce crime violent. On sent presque l'odeur du sang, l'atmosphère lourde de la maison. On se rend très vite compte que la vie n'était pas simple, les relations complexes et tendues. Chacun a sa part d'ombre, des raisons peut-être d'avoir voulu passer à l'acte.
Les personnages sont vraiment aboutis, quelle précision psychologique. Bravo, une plume à suivre.
Au fil de l'écriture, Sara Schmidt nous dévoile la face cachée de chacun, elle distille avec adresse de petits éléments nous permettant de nous faire notre propre opinion sur ce mystérieux drame.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Qui sait ? J'aime me dire que je les aide avant même qu'elles aient compris qu'elles avaient besoin de mon aide.
Malheureusement, la vie prend parfois de tristes chemins. On n’a pas toujours tout ce qu’on veut quand on veut. Tu verras, un jour tu comprendras.
Comment pouvait-on consoler quelqu'un d'un malheur inconnu ?
Par expérience, je savais qu'on ne pouvait jamais tout avoir.
J'avais envie de leur dire : "Oh que vous seriez surpris du peu de bruit que fait une vie en se finissant"
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