Seuil Edition
Cadre Rouge
Parution : 07/01/2016
Pages : 304
EAN 9782021300147
Prix : 18 €
C'est le Prix Horizon 2018 Prix des lecteurs du deuxième roman
C'est le Prix Horizon 2018 Prix des lecteurs du deuxième roman
Présentation de l'éditeur
C’est notre monde, à quelques détails près. Et celui-ci notamment : nous n’y sommes plus les maîtres et possesseurs de la nature. Il y a de nouveaux venus, qui nous ont privés de notre domination sur le vivant et nous font connaître le sort que nous réservions auparavant aux animaux.
Plongeant dans un des enfers invisibles de notre modernité, retraçant l’histoire d’un amour difficile, Défaite des maîtres et possesseurs nous entraîne dans une fable puissante où s’entrechoquent les devenirs possibles de notre monde.
L'auteur nous en parle
Mon avis
C'est étrange j'étais récemment au théâtre pour voir "Les Mandibules" de Louis Calaferte, un texte écrit fin des années 70, un texte qui nous parle de la surconsommation, de nos dérives alimentaires, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement en pensant à ce récit.
C'est un livre puissant, marquant, un roman d'anticipation que nous propose Vincent Message. Une fable écologique.
Nous sommes dans un avenir qui pourrait être proche, dans une société de l'ordre du possible.
Un peuple venant de l'univers est arrivé sur notre terre, il a colonisé l'homme et est devenu "Maître et possesseur" de la nature, de la planète. Parlons-en de la nature !
Tout a disparu sur terre, le gibier, les oiseaux, tout cela à cause de la surconsommation. Par son comportement irresponsable l'homme a fait disparaître toutes les richesses de la terre.
Il y a aujourd'hui trois catégories d'humains, trois castes :
- ceux qui travaillent
- les hommes de compagnie qui remplacent les animaux disparus
- les hommes d'élevage
Malo est aujourd'hui rapporteur à l'assemblée, il est porteur d'un projet de loi visant à améliorer la fin de vie des hommes, à la prolonger.
Il a rencontré Iris il y a 11 ans, à l'époque où il était inspecteur des élevages.... Elle est depuis devenue "Humain de compagnie" clandestine.
Suite à un accident - elle a la jambe broyée - il lui faut un bracelet d'identité pour la soigner, ce combat n'est pas simple car nous sommes dans une société différente avec des codes stricts, pas de mélanges entre les trois "castes"....
Comme Louis Calaferte, Vincent Message analyse nos comportements, envisage l'évolution de notre société. Inévitablement on s'interroge sur ce que nous pourrions changer pour sauvegarder notre belle terre, sa biodiversité, son équilibre.
C'est avec une écriture puissante, audacieuse, dure parfois mais aussi très poétique que l'auteur nous fait réfléchir au devenir de notre belle planète bleue.
Les conditions d'élevages sont la plupart du temps désastreuses pour les animaux (je pense à Isabelle Saporta et "Le livre noir de l'agriculture" mais aussi au combat mené à travers ses récits d'Aymeric Caron). Si l'on transpose ceci chez l'homme, on prend plus conscience, on est secoué et c'est peut-être aussi l'occasion de modifier nos comportements.
Des réflexions sur le monde du travail, de l'argent, une ambiance incroyable, des mots percutants, Vincent Message sème le trouble, le doute dans nos esprits.
Un livre fort, puissant, noir mais il est vrai tellement indispensable.
Vous l'avez compris c'est un coup de ♥
Les jolies phrases
C'était le chaos de la vie qui veut vivre, mais si grouillante qu'on comprenait pourquoi les équilibres globaux exigeaient que des virus périodiques les déciment au hasard et recréent autour de chacun, par ce moyen toujours contestable qu'est la mort, un peu d'espace pour respirer.
Jusqu'à quand une vie d'homme mérite-t-elle d'être vécue ? Qui peut savoir cela ? Qui a le droit d'en décider ?
Les hommes ne voulaient plus être seuls, mais ils ne s'entendaient qu'avec ceux qui leur étaient semblables presque en tous points.
On fait souvent le mal qu'on ne veut pas. Souvent on vise l'ennemi et ce n'est pas l'ennemi qui tombe. Parfois on ne vise même pas et il y en a qui tombent quand même.
...comment prend-on en compte les intérêts de ceux qu'on ne voit pas, ou qui ne parlent pas, ou auxquels on se refuse par principe à donner la parole ?
Ce n'est pas parce que quelqu'un est inférieur qu'il devient soudain légitime de le maltraiter et de l'asservir.
Aimer les animaux ce n'est pas moins aimer les hommes ; aimer les hommes ce n'est pas moins aimer les gens de notre espèce. Car si on aime la vie avec une passion folle, alors on peut aimer tous les vivants, reconnaître partout leur souffle, et ce qu'il a de fragile, et sa capacité à se détraquer en peu de temps, et se mettre à haïr, en regard, toutes les violences qui leur sont faites.
C'est étrange j'étais récemment au théâtre pour voir "Les Mandibules" de Louis Calaferte, un texte écrit fin des années 70, un texte qui nous parle de la surconsommation, de nos dérives alimentaires, je ne peux m'empêcher de faire le rapprochement en pensant à ce récit.
C'est un livre puissant, marquant, un roman d'anticipation que nous propose Vincent Message. Une fable écologique.
Nous sommes dans un avenir qui pourrait être proche, dans une société de l'ordre du possible.
Un peuple venant de l'univers est arrivé sur notre terre, il a colonisé l'homme et est devenu "Maître et possesseur" de la nature, de la planète. Parlons-en de la nature !
Tout a disparu sur terre, le gibier, les oiseaux, tout cela à cause de la surconsommation. Par son comportement irresponsable l'homme a fait disparaître toutes les richesses de la terre.
Il y a aujourd'hui trois catégories d'humains, trois castes :
- ceux qui travaillent
- les hommes de compagnie qui remplacent les animaux disparus
- les hommes d'élevage
Malo est aujourd'hui rapporteur à l'assemblée, il est porteur d'un projet de loi visant à améliorer la fin de vie des hommes, à la prolonger.
Il a rencontré Iris il y a 11 ans, à l'époque où il était inspecteur des élevages.... Elle est depuis devenue "Humain de compagnie" clandestine.
Suite à un accident - elle a la jambe broyée - il lui faut un bracelet d'identité pour la soigner, ce combat n'est pas simple car nous sommes dans une société différente avec des codes stricts, pas de mélanges entre les trois "castes"....
Comme Louis Calaferte, Vincent Message analyse nos comportements, envisage l'évolution de notre société. Inévitablement on s'interroge sur ce que nous pourrions changer pour sauvegarder notre belle terre, sa biodiversité, son équilibre.
C'est avec une écriture puissante, audacieuse, dure parfois mais aussi très poétique que l'auteur nous fait réfléchir au devenir de notre belle planète bleue.
Les conditions d'élevages sont la plupart du temps désastreuses pour les animaux (je pense à Isabelle Saporta et "Le livre noir de l'agriculture" mais aussi au combat mené à travers ses récits d'Aymeric Caron). Si l'on transpose ceci chez l'homme, on prend plus conscience, on est secoué et c'est peut-être aussi l'occasion de modifier nos comportements.
Des réflexions sur le monde du travail, de l'argent, une ambiance incroyable, des mots percutants, Vincent Message sème le trouble, le doute dans nos esprits.
Un livre fort, puissant, noir mais il est vrai tellement indispensable.
Vous l'avez compris c'est un coup de ♥
Les jolies phrases
C'était le chaos de la vie qui veut vivre, mais si grouillante qu'on comprenait pourquoi les équilibres globaux exigeaient que des virus périodiques les déciment au hasard et recréent autour de chacun, par ce moyen toujours contestable qu'est la mort, un peu d'espace pour respirer.
Jusqu'à quand une vie d'homme mérite-t-elle d'être vécue ? Qui peut savoir cela ? Qui a le droit d'en décider ?
Les hommes ne voulaient plus être seuls, mais ils ne s'entendaient qu'avec ceux qui leur étaient semblables presque en tous points.
On fait souvent le mal qu'on ne veut pas. Souvent on vise l'ennemi et ce n'est pas l'ennemi qui tombe. Parfois on ne vise même pas et il y en a qui tombent quand même.
...comment prend-on en compte les intérêts de ceux qu'on ne voit pas, ou qui ne parlent pas, ou auxquels on se refuse par principe à donner la parole ?
Ce n'est pas parce que quelqu'un est inférieur qu'il devient soudain légitime de le maltraiter et de l'asservir.
Aimer les animaux ce n'est pas moins aimer les hommes ; aimer les hommes ce n'est pas moins aimer les gens de notre espèce. Car si on aime la vie avec une passion folle, alors on peut aimer tous les vivants, reconnaître partout leur souffle, et ce qu'il a de fragile, et sa capacité à se détraquer en peu de temps, et se mettre à haïr, en regard, toutes les violences qui leur sont faites.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire