Rouergue - La Brune
Parution : janvier 2016
Pages : 128
ISBN : 978-2-8126-0990-9
Prix : 13.80 €
Présentation de l'éditeur
«Par la suite, il se demanderait souvent s’il devait voir quelque chose d’extraordinaire dans leur rencontre – cette fille venant à lui sur la terrasse d’un café qui n’était même pas son préféré, qu’il ne fréquentait que rarement. Si elle était passée par là la veille, ou simplement une heure plus tôt ou plus tard, elle l’aurait manqué – il ne l’aurait jamais connue, il serait resté seul avec ses poussins et sa peinture et sa tristesse et sa dureté. Mais elle était venue, et il avait poussé doucement la lourde chaise de métal pour qu’elle puisse s’installer, et c’était comme ça que tout avait commencé.»
À Budapest, Attila Kiss, 51 ans, travailleur de nuit hongrois, rencontre Theodora Babbenberg, 25 ans, riche héritière viennoise. En racontant la naissance d’un couple, Julia Kerninon déploie les mouvements de l’amour dans ses balbutiements. Car l’amour est aussi un art de la guerre, nous démontre-t-elle avec virtuosité dans son deuxième roman.
L'auteure nous en parle
Mon avis
Après avoir mené une autre vie, un mariage très jeune, un divorce, une vie volage, trois enfants avec Irisz, Attila triste, seul, quitte tout, sa Puszta pour s'établir à Budapest.
Après avoir mené une autre vie, un mariage très jeune, un divorce, une vie volage, trois enfants avec Irisz, Attila triste, seul, quitte tout, sa Puszta pour s'établir à Budapest.
Il va peindre pendant un an... Il deviendra ensuite sexteur, trieur de poussins dans une usine de fois gras.
Attila a 51 ans, il est d'origine modeste, il est hongrois marqué par l'histoire de son peuple, les guerres du passé de l'empire austro-hongrois.
Un jour il rencontre Théodora, 25 ans, elle est une riche héritière d'une des plus vieilles lignées autrichiennes. A la tête de la fortune de son père, le plus célèbre des chanteurs d'opéra.
Ce sont deux mondes qui s'opposent, âge, milieu social, laissant les traces du passé historique entre leurs deux peuples et pourtant entre eux va naître une belle histoire d'amour : le dernier amour d'Attila Kiss.
C'est une plume alerte, acérée. L'écriture est très belle, ciselée. Un récit qui reprend l'histoire d'un peuple.
Peut-être pas le bon moment pour moi, car malgré toutes ces qualités, j'avoue être restée en dehors.
Ma note : 7.5/10
Les jolies phrases
Lorsque deux individus se rencontrent et cherchent à entrer en contact jusqu'à se fondre, cela commence toujours comme commence une guerre - par la considération des forces en présence.
Mon amour pour elle, c'est comme déserter mon pays, c'est coucher avec l'ennemi, c'est trahir ma conscience de classe, c'est accepter de fermer les yeux, de mettre mes mains sur mes oreilles et d'oublier qu'ils nous ont laissés derrière, autrefois, que c'est à cause de leur atavisme, de leur besoin navrant de protéger leur ville muséale, que nous en sommes là.
...c'était minuscule, mais l'amour est la forme la plus haute de la curiosité et je suis tombée amoureuse de toi.
De la musique parfaite inventée par un idiot, un idiot qui n'était touchant que quand il chantait, et qui dans le civil était juste une brute, mais les brutes sont parfois capables de grandes choses, comme l'a maintes fois démontré l' Histoire, et tout le ressentiment de Theodora ne faisait pas le poids face à sa connaissance profonde de l'opéra.
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