C'est la rentrée le temps de remettre mon blog en ordre et de vous présenter les derniers arrivés.
On commence par le papier.
Prix Femina l'an dernier avec "Ma reine" ,toujours coincé dans ma Pal , Jean-Baptiste Andrea nous revient chez l'Iconoclaste.
Cent millions d'années et un jour - Jean-Baptiste Andrea
L'iconoclaste
Parution : 21août 2019
Pages : 320
Isbn : 9782378800765
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Une expédition paléontologique en pleine montagne où chaque pas nous rapproche du rêve et de la folie. Après le succès de "Ma reine", un deuxième roman à couper le souffle.
1954. C’est dans un village perdu entre la France et l’Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques. Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu’on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d’un squelette. Apato- saure ? Brontosaure ? Il ne sait pas vraiment. Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S’il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l’ascension commence. Mais le froid, l’altitude, la solitude, se resserrent comme un étau. Et entraînent l’équipée là où nul n’aurait pensé aller.
De sa plume cinématographique et poétique, Jean-Baptiste Andrea signe un roman à couper le souffle, porté par ces folies qui nous hantent.
Prix : 19.90 €
Dans une région isolée de Belgique, les Hautes Fagnes, une tempête de neige s’abat les bois, les landes et les villages. Elle recouvre tout et maintient les hommes dans le silence et dans l’attente.
Sully, un jeune inspecteur vétérinaire, débarque là pour mener un contrôle dans une exploitation avicole. Il y a eu des plaintes, des soupçons. Sully cherche des réponses auprès des habitants et des exploitants agricoles. Pendant son enquête, il trouve souvent refuge dans un diner où travaille Molly, belle et bouleversante, et Paul, le patron qui lit Walt Whitman, cuisine le poulet comme personne et semble toujours attendre que quelque chose arrive. Chaque rencontre compte, conjure le temps, promet un autre avenir.
Deux kilos deux est un western, une enquête, une réflexion sur la condition animale et sur la condition humaine, c’est aussi une histoire d’amour.
«C'est arrivé hier, en pleine nuit, alors que je retournais chez une amie. Quand je lui ai montré les bleus sur ma cuisse, elle m'a conseillé de consulter. J'ai hésité. J'habite à huit cents mètres mais j'ai hésité à venir parce que j'ai peur de sortir. Et maintenant que je suis ici, j'ai peur de rentrer.»
De mémoire raconte une femme, Alya, qu'une tentative de viol réduit à l'immobilité et à la peur. Les insomnies et les cauchemars, la tristesse et la solitude dans laquelle son corps s'enferme l'éloignent de plus en plus d'elle-même.
À l'ouverture de l'enquête policière, elle se débat pour dépasser la violence subie. Elle s'engage dans le labyrinthe de la mémoire et se souvient. De chaque détail perdu dans la nuit de l'agression, de l'histoire familiale qui prend racine en Algérie, de la femme libre qu'elle croyait être.
Née contente à Oraibi conte le destin d'une jeune Amérindienne d'Arizona. Le peuple hopi vit depuis des siècles sur un plateau aride, dans des conditions de dénuement extrême. Soumis aux contraintes d'une région désertique, il a développé une cosmogonie extraordinaire et des croyances qui font communier la vie et la mort, la lumière et la nuit, les esprits, les animaux et les hommes. À travers la quête d'une jeune orpheline qui salue le Soleil en riant, c'est la beauté de ce monde aux antipodes du nôtre qui se révèle, et demeure.
(...) Une bosse s'est formée sous sa couverture au niveau du ventre, puis ses mains noueuses se sont trouvées libérées. Elle les a placées le plus haut possible au-dessus de sa tête et est restée un long moment comme ça, les bras en l'air. Elle me regardait d'un air rieur : « Tu as vu comme mes ailes frémissent ? » Puis lentement, elle a replié les coudes et posé ses bras affaiblis le long de sa poitrine. Les mains à nouveau croisées sur le ventre, elle a fermé les yeux en disant : « Le papillon est fragile, il ne faut pas tenter de le retenir quand il a envie de s'envoler. »
Dans ses précédents livres, Bérengère Cournut explorait surtout des territoires oniriques, où l'eau se mêle à la terre (L'Écorcobaliseur, Attila, 2008), où la plaine fabrique des otaries et des renards (Nanoushkaïa, L'Oie de Cravan, 2009), où la glace se pique à la chaleur du désert (Wendy Ratherfight, L'Oie de Cravan, 2013). Cette fois, elle se fond aux plateaux arides d'Arizona, où le vibrant peuple hopi lui souffle une histoire singulière.
Elisabeth a 20 ans quand elle rencontre à Paris Werner, lieutenant-poète et peintre allemand. Mais la Première Guerre Mondiale éclate... Des décennies après, Elisabeth adresse une lettre à Werner, en réponse à celle, pleine d’idéal, qu’il lui avait envoyée du front juste avant de mourir. Elle y décrit ce que sa vie est devenue après leur rencontre et comment les épreuves ont fait d’elle une femme plusieurs fois aimante et aimée, traversée par le désir, le miracle de la maternité, la mort et l’absence.
Après Née contente à Oraibi, Bérengère Cournut nous offre avec Par-delà nos corps le destin d'une femme farouche, une ode à la vie.
Un texte en réponse au texte de Pierre Cendors, Minuit en mon silence (Le Tripode, 2017).
À la veille de son cinquantième anniversaire, Laurence, une journaliste belge, tente de reconstituer le puzzle de son enfance orpheline afin de mieux comprendre son mal-être et en particulier, sa pyrophobie. En remontant le temps, son enquête la mène aux circonstances de la mort de son père le jour de l’incendie du grand magasin bruxellois L’Innovation, le 22 mai 1967 à Bruxelles. Cet événement douloureux est resté gravé dans la mémoire collective du plat pays comme étant la plus grande catastrophe qu’ait connu le royaume en temps de paix jusqu’aux terribles attentats de 22 mars 2016.
Déterminée à en savoir plus, Laurence interroge son passé et plusieurs membres de sa famille, remonte quelques pistes, explore les témoignages de survivants et fouille les archives. Que révèle exactement l’enquête des experts menée après le drame ? Pourquoi a-t-elle été classée sans suite ? En cherchant l’origine de ce drame collectif, Laurence va découvrir une insoupçonnable vérité personnelle. La boîte de Pandore va s’ouvrir. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Pour construire ce roman, l’auteure a retracé les faits dans son contexte historique en croisant les différentes pistes et hypothèses ainsi que les témoignages des derniers survivants de l’incendie. Aux archives de Bruxelles, elle a rassemblé documents et articles de presse lui permettant de décortiquer le fil de la tragédie.
« Ce qu’on va faire, c’est un braquage. Mais un braquage sans violence, sans arme, sans otage et sans victime. Un braquage tellement adroit que personne ne se rendra compte qu’il y a eu un braquage et si personne ne se rend compte qu’il y a eu un braquage, c’est parce qu’on ne va rien voler. On ne va rien voler, mais on aura quand même pris quelque chose qui ne nous appartenait pas, quelque chose qui va changer notre vie une bonne fois pour toutes. »
Quel est le rapport entre un écrivain sans gloire, le rapt d’enfant et l’économie de la chaussure ?
Vous le saurez en lisant la nouvelle satire sociale de Thomas Gunzig.
Nico vit en Moldavie. Quelques semaines avant ses treize ans, son père la retire de l'école et la vend à des trafiquants sexuels. Sammy vit à Dublin, elle a quinze ans et est pleine d'énergie. Sa relation avec sa mère alcoolique est si conflictuelle qu'elle finit par fuguer. Elle se retrouve alors dans une résidence où elle rencontre Nico. Là sont logées d'autres jeunes fiIles que l'on force à se prostituer. Les scènes de violence sont dépeintes avec une crudité qui n'a rien d'érotique. Abattage documente l'inhumanité du trafic sexuel sans jamais dévier de son objectif premier, celui de raconter une histoire.
Née en 1951 à Tulsa (Oklahoma), Joy Harjo a, par sa mère, des origines cherokees, françaises et irlandaises, tandis que son père appartenait à la nation creek, dont elle est une membre et une représentante active. S’inscrivant dans une longue lignée d’orateurs et de révolutionnaires, un de ses ancêtres a notamment mené une rébellion creek en 1832 lors du déplacement forcé de cette nation de l’Alabama à l’Oklahoma, thème récurrent dans l’oeuvre de Harjo. Écrivain, poétesse, chanteuse, musicienne, scénariste et grand-mère, Joy Harjo a reçu le plus prestigieux prix de poésie américain, récompensant l’ensemble de son oeuvre : le Ruth Lily Prize de la Poetry Foundation
En 2019, Joy Harjo devient la première autrice amérindienne à recevoir le titre de « Poet laureate » aux USA !
Carte pour le monde à venir est le cinquième livre de l’auteure amérindienne Joy Harjo, l’une des plus importantes poétesses américaines. Publié en 2000 chez W.W. Norton and Company, il alterne poésies et récits.
En entretissant poèmes et courts récits, modulant des histoires qui se font mutuellement écho, Joy Harjo nous emmène dans un voyage aux multiples facettes. Voyage à travers l’histoire, en lien avec les migrations des Amérindiens et le déplacement de sa tribu, les Creeks. Voyage à travers le monde : des terres amérindiennes natales à Hawaï, en passant par l’Italie, l’Inde ou l’Égypte… Voyage intérieur, enfin, grâce au pouvoir du rêve et de la mémoire. En voyageuse infatigable, Joy Harjo tisse entre les êtres – proches et lointains – des liens inattendus. Ses mots content la violence, l’inimitié, l’exploitation des plus faibles et la douleur des séparations, mais aussi la force de l’amour, du soleil et de la bonté de certains êtres, une force qui persiste au-delà du danger et de la mort. L’expérience urbaine et contemporaine croise le passé historique et mythique amérindien dans un heureux mélange de réalisme et d’éléments oniriques. Le monstre des eaux emmène le père loin de sa famille. Le sage corbeau dialogue avec les hommes et l’araignée les intègre dans la trame de l’histoire. Ciselés comme des contes, ces textes continuent de résonner longtemps après les avoir lus, tant ils parlent à cette part essentielle de nous-mêmes : la part poétique, méditative et profondément humaine.
Comme le FLNC, Huma Benedetti est née en Corse en 1976, entourée des secrets de son histoire familiale, dans un climat de colère et de ressentiment muet. Mais tôt ou tard, les enfants devinent ce qu’on leur tait, et Huma aperçoit dans l’œil de ses ascendants le reflet du mystère soigneusement occulté.
Elle grandit dans une villa perchée sur un rocher, entourée d’une grand-mère acariâtre, d’une mère énigmatique et d’un père masquant sa sensibilité sous des kilos de muscles et de violence. Pour s’absoudre ou s’isoler, les parents confient leur fille en offrande à l’aïeule. Huma prend des leçons de piano, fait ses devoirs et partage même le lit d’une grand-mère qui la maltraite avec une âpreté curieusement vengeresse.
Au fil du roman, les histoires s’entrelacent, levant au fur et à mesure le voile sur le silence qui empoisonne trois générations. Que se passerait-il s’il était rompu ? La honte sur la famille ? Son implosion ? Pire encore ? De peur de révéler leur secret, ses gardiens assistent impuissants à la déliquescence de la famille et maintiennent entre eux une distance glaciale.
Cette distance, c’est aussi celle qui existe, géographique, irréductible, entre l’île et le continent reliés par le mystère d’une eau tour à tour brillante comme un miroir ou démontée comme une déesse vengeresse, une matière labile qui ne se laisse pas aisément appréhender. C’est aussi celle qu’entretiennent des tabous qui résistent au récit.
Pour raconter cette histoire, Laure Limongi retourne dans l’île de son enfance, vingt ans et dix livres après l’avoir quittée. Toute la palette de son écriture s’y déploie avec une maturité et une sensibilité rares.
Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. À quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.
D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité.
Adolescente revêche et introvertie, Jenny Marchand traîne son ennui entre les allées blafardes de l’hypermarché de Sucy-en-Loire, sur les trottoirs fleuris des lotissements proprets, jusqu’aux couloirs du lycée Henri-Matisse. Dans le huis-clos du pavillon familial, entre les quatre murs de sa chambre saturés de posters d’Harry Potter, la vie se consume en silence et l’horizon ressemble à une impasse.
La fielleuse Chafia, elle, se rêve martyre et s’apprête à semer le chaos dans les rues de la capitale, tandis qu’à l’Élysée, le président Saint-Maxens vit ses dernières semaines au pouvoir, figure honnie d’un système politique épuisé.
Lorsque la haine de soi nourrit la haine des autres, les plus chétives existences peuvent déchaîner une violence insoupçonnée
Prix : 20 €
Depuis trente ans, Paul a fait de son histoire familiale, et du désastre que fut son enfance, la matière même de ses romans. Une démarche que ses frères et soeurs n'ont pas comprise, au point de ne plus lui adresser la parole pendant de longues années. Et puis arrive le temps de la réconciliation. Paul décide de réunir à déjeuner, dans la maison qui est devenue son refuge, tous les protagonistes de sa tumultueuse existence : ses neuf frères et soeurs, leurs enfants et les siens, et même ses deux ex-femmes.
Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.
Le temps d'un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d'un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l'élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l'enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Pages : 288
Isbn : 9782260053255
Avec pour seule expérience ses vingt ans et son talent de photographe, Mathilde est envoyée par un grand magazine chez une sommité du monde politique, récemment couronnée du prix Nobel de la paix. Quand l’homme, à la stature et à la personnalité imposantes, s’approche d’elle avec de tout autres intentions que celle de poser devant son appareil, Mathilde est tétanisée, incapable de réagir. Des années plus tard, une nouvelle épreuve la renvoie à cet épisode de son passé, exigeant d’elle qu’elle apprenne une fois pour toutes à dire non.
Dans ce roman sombre et puissant, tendu comme un thriller, Mazarine Pingeot continue d’explorer les thèmes qui lui sont chers : le poids du secret, le scandale, l’opposition entre les valeurs familiales et individuelles… En mettant en miroir deux instantanés de la vie d’une femme contrainte au silence par son éducation et son milieu, elle démonte les mécanismes psychologiques de répétition et de domination, en même temps qu’elle construit une intrigue passionnante.
« En octobre dernier, quand, par un coup de téléphone, votre Académie a agité ses clochettes, c’est le nom de Magnus qui m’est venu en premier à l’esprit. Les choses naissent bien quelque part, et comment ne pas nous revoir, lui, le jeune garçon penché sur mes poèmes, et moi, au toupet illimité, qui le regardait lire... »
À l’occasion de son discours de réception du prix Nobel de littérature, Annette Comte se souvient de ses dix ans et de celui qui lui a donné l’envie d’écrire. Elle raconte, émerveillée, ce que le flamboyant Magnus fut pour elle – et il fut tout – l’été 1972, dans le sud de la France. Mais ce n’est qu’en osant, à Stockholm, revenir ainsi sur cette première et immense peine de coeur qu’Annette prendra la mesure de ce qu’un écrivain demande à l’amour.
"Il faut assumer de venir en héros."
« Youra convoque les forces de la nuit, comme dans un opéra magique, dans un conte maudit, un roman gothique. Il avance sans peur ni haine vers un destin déjà écrit. Il a décidé que tout était dit ; il n’y a plus qu’à faire. Les actes seront posés et advienne que pourra, son destin est en marche, et celui de tous ceux vers qui il roule. »
Youra est un jeune médecin bruxellois, idéaliste, interdit d’exercer car juif. Avec sa bande d’amis, il continue de défier le couvre-feu, d’écouter de la musique prohibée, de refaire le monde. Ce soir d’avril 1943, Youra va même passer à l’action. Avec deux copains d’enfance, il a décidé de tenter ce que les partisans jugent insensé : arrêter le train qui part pour les camps.
Séducteur, polyglotte, intellectuel jusqu’à l’obsession, Youra sait que la « nuit du train » fera de lui quelqu’un d’autre. Plongé dans les eaux troubles de la Résistance et confronté à celles de la collaboration, il interroge les motivations conscientes et inconscientes qui poussent à risquer sa vie, et à regarder l’ennemi dans le blanc des yeux.
Sylvestre Sbille réussit, dans un premier roman empreint de réalisme magique, le tour de force d’inoculer à son lecteur toute la fureur de vivre d’individus éblouissants, surnageant dans la vase noire de l’Occupation.
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Une expédition paléontologique en pleine montagne où chaque pas nous rapproche du rêve et de la folie. Après le succès de "Ma reine", un deuxième roman à couper le souffle.
1954. C’est dans un village perdu entre la France et l’Italie que Stan, paléontologue en fin de carrière, convoque Umberto et Peter, deux autres scientifiques. Car Stan a un projet. Ou plutôt un rêve. De ceux, obsédants, qu’on ne peut ignorer. Il prend la forme, improbable, d’un squelette. Apato- saure ? Brontosaure ? Il ne sait pas vraiment. Mais le monstre dort forcément quelque part là-haut, dans la glace. S’il le découvre, ce sera enfin la gloire, il en est convaincu. Alors l’ascension commence. Mais le froid, l’altitude, la solitude, se resserrent comme un étau. Et entraînent l’équipée là où nul n’aurait pensé aller.
De sa plume cinématographique et poétique, Jean-Baptiste Andrea signe un roman à couper le souffle, porté par ces folies qui nous hantent.
Un auteur belge, vous savez que j'aime cela, publie son premier roman chez JC Lattès
Deux kilos deux - Gil Bartholeyns
JC Lattès
Parution : le 21 août 2019
Pages : 440
ISBN-13: 978-2709663359Prix : 19.90 €
Présentation de l'éditeur
Sully, un jeune inspecteur vétérinaire, débarque là pour mener un contrôle dans une exploitation avicole. Il y a eu des plaintes, des soupçons. Sully cherche des réponses auprès des habitants et des exploitants agricoles. Pendant son enquête, il trouve souvent refuge dans un diner où travaille Molly, belle et bouleversante, et Paul, le patron qui lit Walt Whitman, cuisine le poulet comme personne et semble toujours attendre que quelque chose arrive. Chaque rencontre compte, conjure le temps, promet un autre avenir.
Deux kilos deux est un western, une enquête, une réflexion sur la condition animale et sur la condition humaine, c’est aussi une histoire d’amour.
Quelques achats suite aux découvertes de l'intime Festival
De mémoire - Yamina Benahmed Daho
Gallimard - L'arbalète
Parution : 14/02/2019
Pages : 144
Isbn : 9782072836183
Prix : 14.50 €
Présentation de l'éditeur
De mémoire raconte une femme, Alya, qu'une tentative de viol réduit à l'immobilité et à la peur. Les insomnies et les cauchemars, la tristesse et la solitude dans laquelle son corps s'enferme l'éloignent de plus en plus d'elle-même.
À l'ouverture de l'enquête policière, elle se débat pour dépasser la violence subie. Elle s'engage dans le labyrinthe de la mémoire et se souvient. De chaque détail perdu dans la nuit de l'agression, de l'histoire familiale qui prend racine en Algérie, de la femme libre qu'elle croyait être.
Avec la rentrée littéraire j'ai découvert Bérengère Cournut, mon gros coup de coeur est "De pierre et d'os" lisez-le, il est magnifique. Envie de découvrir un peu plus sa plume qui m'a vraiment émerveillée.
Née contente à Oraibi - Bérengère Cournut
Editions Le Tripode
Parution : 05 janvier 2017
Pages : 304
ISBN : 9782370551016
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
(...) Une bosse s'est formée sous sa couverture au niveau du ventre, puis ses mains noueuses se sont trouvées libérées. Elle les a placées le plus haut possible au-dessus de sa tête et est restée un long moment comme ça, les bras en l'air. Elle me regardait d'un air rieur : « Tu as vu comme mes ailes frémissent ? » Puis lentement, elle a replié les coudes et posé ses bras affaiblis le long de sa poitrine. Les mains à nouveau croisées sur le ventre, elle a fermé les yeux en disant : « Le papillon est fragile, il ne faut pas tenter de le retenir quand il a envie de s'envoler. »
Dans ses précédents livres, Bérengère Cournut explorait surtout des territoires oniriques, où l'eau se mêle à la terre (L'Écorcobaliseur, Attila, 2008), où la plaine fabrique des otaries et des renards (Nanoushkaïa, L'Oie de Cravan, 2009), où la glace se pique à la chaleur du désert (Wendy Ratherfight, L'Oie de Cravan, 2013). Cette fois, elle se fond aux plateaux arides d'Arizona, où le vibrant peuple hopi lui souffle une histoire singulière.
Je me suis aussi laissée tenter par
Par-delà nos corps - Bérengère Cournut
Le Tripode
Parution : 14 février 2019
Pages : 80
ISBN : 9782370551870
Prix : 13 €
Présentation de l'éditeur
Elisabeth a 20 ans quand elle rencontre à Paris Werner, lieutenant-poète et peintre allemand. Mais la Première Guerre Mondiale éclate... Des décennies après, Elisabeth adresse une lettre à Werner, en réponse à celle, pleine d’idéal, qu’il lui avait envoyée du front juste avant de mourir. Elle y décrit ce que sa vie est devenue après leur rencontre et comment les épreuves ont fait d’elle une femme plusieurs fois aimante et aimée, traversée par le désir, le miracle de la maternité, la mort et l’absence.
Après Née contente à Oraibi, Bérengère Cournut nous offre avec Par-delà nos corps le destin d'une femme farouche, une ode à la vie.
Un texte en réponse au texte de Pierre Cendors, Minuit en mon silence (Le Tripode, 2017).
Un premier roman à découvrir chez Genèse
De l'autre côté des flammes - Sophie Marie Dumont
Genèse éditions
Parution : le 20 septembre 2019
Pages : 184
Isbn : 9791094689585
Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
À la veille de son cinquantième anniversaire, Laurence, une journaliste belge, tente de reconstituer le puzzle de son enfance orpheline afin de mieux comprendre son mal-être et en particulier, sa pyrophobie. En remontant le temps, son enquête la mène aux circonstances de la mort de son père le jour de l’incendie du grand magasin bruxellois L’Innovation, le 22 mai 1967 à Bruxelles. Cet événement douloureux est resté gravé dans la mémoire collective du plat pays comme étant la plus grande catastrophe qu’ait connu le royaume en temps de paix jusqu’aux terribles attentats de 22 mars 2016.
Déterminée à en savoir plus, Laurence interroge son passé et plusieurs membres de sa famille, remonte quelques pistes, explore les témoignages de survivants et fouille les archives. Que révèle exactement l’enquête des experts menée après le drame ? Pourquoi a-t-elle été classée sans suite ? En cherchant l’origine de ce drame collectif, Laurence va découvrir une insoupçonnable vérité personnelle. La boîte de Pandore va s’ouvrir. Pour le meilleur ou pour le pire ?
Pour construire ce roman, l’auteure a retracé les faits dans son contexte historique en croisant les différentes pistes et hypothèses ainsi que les témoignages des derniers survivants de l’incendie. Aux archives de Bruxelles, elle a rassemblé documents et articles de presse lui permettant de décortiquer le fil de la tragédie.
Cette fois c'est promis je vais lire sa plume, c'est pas l'envie qui manque, j'en ai deux autres qui sont perdus dans ma Pal ... Ce sera une lecture de septembre
Feel Good - Thomas Gunzig
Au diable Vauvert
Parution : le 22 août 2019
Pages : 400
Isbn : 9791030702743
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
« Ce qu’on va faire, c’est un braquage. Mais un braquage sans violence, sans arme, sans otage et sans victime. Un braquage tellement adroit que personne ne se rendra compte qu’il y a eu un braquage et si personne ne se rend compte qu’il y a eu un braquage, c’est parce qu’on ne va rien voler. On ne va rien voler, mais on aura quand même pris quelque chose qui ne nous appartenait pas, quelque chose qui va changer notre vie une bonne fois pour toutes. »
Quel est le rapport entre un écrivain sans gloire, le rapt d’enfant et l’économie de la chaussure ?
Vous le saurez en lisant la nouvelle satire sociale de Thomas Gunzig.
Encore une découverte suite à l'intime festival, un sujet difficile car il parle de trafic sexuel , un roman militant.
Abattage - Lisa Harding
Joëlle Losfeld Editions
Traduction de l'anglais (irlande) par Christel Gaillard-Paris
Parution : 28 mars 2019
Pages : 368
Isbn : 9782072821431
Prix : 22.50 €
Présentation de l'éditeur
Nico vit en Moldavie. Quelques semaines avant ses treize ans, son père la retire de l'école et la vend à des trafiquants sexuels. Sammy vit à Dublin, elle a quinze ans et est pleine d'énergie. Sa relation avec sa mère alcoolique est si conflictuelle qu'elle finit par fuguer. Elle se retrouve alors dans une résidence où elle rencontre Nico. Là sont logées d'autres jeunes fiIles que l'on force à se prostituer. Les scènes de violence sont dépeintes avec une crudité qui n'a rien d'érotique. Abattage documente l'inhumanité du trafic sexuel sans jamais dévier de son objectif premier, celui de raconter une histoire.
Sortir de ses habitudes et découvrir un monde poétique, merci Nathalie pour cette découverte
Carte pour le monde à venir - Joy Harjo
L'arbre à paroles - iF
Traduit de l'anglais (Usa) par Christel Visée
Parution : juin 2019
Pages : 188
Isbn : 9782874066856
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Née en 1951 à Tulsa (Oklahoma), Joy Harjo a, par sa mère, des origines cherokees, françaises et irlandaises, tandis que son père appartenait à la nation creek, dont elle est une membre et une représentante active. S’inscrivant dans une longue lignée d’orateurs et de révolutionnaires, un de ses ancêtres a notamment mené une rébellion creek en 1832 lors du déplacement forcé de cette nation de l’Alabama à l’Oklahoma, thème récurrent dans l’oeuvre de Harjo. Écrivain, poétesse, chanteuse, musicienne, scénariste et grand-mère, Joy Harjo a reçu le plus prestigieux prix de poésie américain, récompensant l’ensemble de son oeuvre : le Ruth Lily Prize de la Poetry Foundation
En 2019, Joy Harjo devient la première autrice amérindienne à recevoir le titre de « Poet laureate » aux USA !
Carte pour le monde à venir est le cinquième livre de l’auteure amérindienne Joy Harjo, l’une des plus importantes poétesses américaines. Publié en 2000 chez W.W. Norton and Company, il alterne poésies et récits.
En entretissant poèmes et courts récits, modulant des histoires qui se font mutuellement écho, Joy Harjo nous emmène dans un voyage aux multiples facettes. Voyage à travers l’histoire, en lien avec les migrations des Amérindiens et le déplacement de sa tribu, les Creeks. Voyage à travers le monde : des terres amérindiennes natales à Hawaï, en passant par l’Italie, l’Inde ou l’Égypte… Voyage intérieur, enfin, grâce au pouvoir du rêve et de la mémoire. En voyageuse infatigable, Joy Harjo tisse entre les êtres – proches et lointains – des liens inattendus. Ses mots content la violence, l’inimitié, l’exploitation des plus faibles et la douleur des séparations, mais aussi la force de l’amour, du soleil et de la bonté de certains êtres, une force qui persiste au-delà du danger et de la mort. L’expérience urbaine et contemporaine croise le passé historique et mythique amérindien dans un heureux mélange de réalisme et d’éléments oniriques. Le monstre des eaux emmène le père loin de sa famille. Le sage corbeau dialogue avec les hommes et l’araignée les intègre dans la trame de l’histoire. Ciselés comme des contes, ces textes continuent de résonner longtemps après les avoir lus, tant ils parlent à cette part essentielle de nous-mêmes : la part poétique, méditative et profondément humaine.
Une découverte proposée par Grasset que je remercie
On ne peut pas tenir la mer entre ses mains - Laure Limongi
Grasset
Parution : le 28 août 2019
Pages : 288
Isbn : 9782246813286
Prix : 18.50 €
Présentation de l'éditeur
Comme le FLNC, Huma Benedetti est née en Corse en 1976, entourée des secrets de son histoire familiale, dans un climat de colère et de ressentiment muet. Mais tôt ou tard, les enfants devinent ce qu’on leur tait, et Huma aperçoit dans l’œil de ses ascendants le reflet du mystère soigneusement occulté.
Elle grandit dans une villa perchée sur un rocher, entourée d’une grand-mère acariâtre, d’une mère énigmatique et d’un père masquant sa sensibilité sous des kilos de muscles et de violence. Pour s’absoudre ou s’isoler, les parents confient leur fille en offrande à l’aïeule. Huma prend des leçons de piano, fait ses devoirs et partage même le lit d’une grand-mère qui la maltraite avec une âpreté curieusement vengeresse.
Au fil du roman, les histoires s’entrelacent, levant au fur et à mesure le voile sur le silence qui empoisonne trois générations. Que se passerait-il s’il était rompu ? La honte sur la famille ? Son implosion ? Pire encore ? De peur de révéler leur secret, ses gardiens assistent impuissants à la déliquescence de la famille et maintiennent entre eux une distance glaciale.
Cette distance, c’est aussi celle qui existe, géographique, irréductible, entre l’île et le continent reliés par le mystère d’une eau tour à tour brillante comme un miroir ou démontée comme une déesse vengeresse, une matière labile qui ne se laisse pas aisément appréhender. C’est aussi celle qu’entretiennent des tabous qui résistent au récit.
Pour raconter cette histoire, Laure Limongi retourne dans l’île de son enfance, vingt ans et dix livres après l’avoir quittée. Toute la palette de son écriture s’y déploie avec une maturité et une sensibilité rares.
Retour chez "L'iconoclaste pour un premier roman
Sale Gosse - Mathieu Palain
L'iconoclaste
Parution : 21 août 2019
Pages : 352
Isbn : 9782378800635
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Wilfried naît du mauvais côté de la vie. Sa mère, trop jeune et trop perdue, l’abandonne. Il est placé dans une famille d’accueil aimante. À quinze ans, son monde, c’est le foot. Il grandit balle au pied dans un centre de formation. Mais une colère gronde en lui. Wilfried ne sait pas d’où il vient, ni qui il est. Un jour sa rage explose; il frappe un joueur. Exclusion définitive. Retour à la case départ. Il retrouve les tours de sa cité, et sombre dans la délinquance. C’est là qu’il rencontre Nina, éducatrice de la Protection judiciaire de la jeunesse. Pour elle, chaque jour est une course contre la montre ; il faut sortir ces ados de l’engrenage. Avec Wilfried, un lien particulier se noue.
D’une plume hyper-réaliste, Mathieu Palain signe un roman percutant. Il nous plonge dans le quotidien de ces héros anonymes et raconte avec empathie une histoire d’aujourd’hui, vraie, urbaine, bouleversante d’humanité.
Un premier roman encore chez les éditions de l'Observatoire
Soeur - Abel Quentin
Editions de l'Observatoire
Parution : le 21 août 2019
Pages : 256
Isbn : 979-1032905913
Prix : 19 €
Isbn : 979-1032905913
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
La fielleuse Chafia, elle, se rêve martyre et s’apprête à semer le chaos dans les rues de la capitale, tandis qu’à l’Élysée, le président Saint-Maxens vit ses dernières semaines au pouvoir, figure honnie d’un système politique épuisé.
Lorsque la haine de soi nourrit la haine des autres, les plus chétives existences peuvent déchaîner une violence insoupçonnée
Terminé pour le papier, on passe au numérique avec des plumes que je vais découvrir
Nous étions nés pour être heureux - Lionel Duroy
Julliard
Parution : 22 août 2019
Pages : 240
Isbn : 9782260054276Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
Viendra qui voudra. Et advienne que pourra.
Le temps d'un singulier repas de famille, Lionel Duroy parvient à reconstituer tous les chapitres essentiels de la vie d'un homme. Avec sa profondeur psychologique habituelle et l'élégance de son style, il livre ici un récit vibrant de vérité sur les liens indestructibles de l'enfance, la résilience et la paix enfin retrouvée.
Chez le même éditeur
Se taire - Mazarine Pingeot
Julliard
Parution : le 29 août 2019Pages : 288
Isbn : 9782260053255
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
Dans ce roman sombre et puissant, tendu comme un thriller, Mazarine Pingeot continue d’explorer les thèmes qui lui sont chers : le poids du secret, le scandale, l’opposition entre les valeurs familiales et individuelles… En mettant en miroir deux instantanés de la vie d’une femme contrainte au silence par son éducation et son milieu, elle démonte les mécanismes psychologiques de répétition et de domination, en même temps qu’elle construit une intrigue passionnante.
Chez Robert Laffont
Nobelle - Sophie Fontanel
Robert Laffont
Parution : 22 août 2019
Pages : 288
Isbn : 9782221221822
Prix : 19 €
Présentation de l'éditeur
À l’occasion de son discours de réception du prix Nobel de littérature, Annette Comte se souvient de ses dix ans et de celui qui lui a donné l’envie d’écrire. Elle raconte, émerveillée, ce que le flamboyant Magnus fut pour elle – et il fut tout – l’été 1972, dans le sud de la France. Mais ce n’est qu’en osant, à Stockholm, revenir ainsi sur cette première et immense peine de coeur qu’Annette prendra la mesure de ce qu’un écrivain demande à l’amour.
On termine aujourd'hui par un autre auteur de mon pays, un premier roman chez Belfond, merci à Net Galley pour cette lecture
J'écris ton nom - Sylvestre Sbille
Belfond
Belfond Pointillés
Parution : 22 août
Pages : 320
Isbn : 9782714482259
Prix : 17 €
Présentation de l'éditeur
« Youra convoque les forces de la nuit, comme dans un opéra magique, dans un conte maudit, un roman gothique. Il avance sans peur ni haine vers un destin déjà écrit. Il a décidé que tout était dit ; il n’y a plus qu’à faire. Les actes seront posés et advienne que pourra, son destin est en marche, et celui de tous ceux vers qui il roule. »
Youra est un jeune médecin bruxellois, idéaliste, interdit d’exercer car juif. Avec sa bande d’amis, il continue de défier le couvre-feu, d’écouter de la musique prohibée, de refaire le monde. Ce soir d’avril 1943, Youra va même passer à l’action. Avec deux copains d’enfance, il a décidé de tenter ce que les partisans jugent insensé : arrêter le train qui part pour les camps.
Séducteur, polyglotte, intellectuel jusqu’à l’obsession, Youra sait que la « nuit du train » fera de lui quelqu’un d’autre. Plongé dans les eaux troubles de la Résistance et confronté à celles de la collaboration, il interroge les motivations conscientes et inconscientes qui poussent à risquer sa vie, et à regarder l’ennemi dans le blanc des yeux.
Sylvestre Sbille réussit, dans un premier roman empreint de réalisme magique, le tour de force d’inoculer à son lecteur toute la fureur de vivre d’individus éblouissants, surnageant dans la vase noire de l’Occupation.
Voilà, on termine ici pour aujourd'hui, il y a de quoi faire.
Il y en a d'autres de la RL2019 qui étaient arrivés en juin, je vous les présenterai au fur et à mesure des lectures. Pour les curieux, ils se trouvent répertoriés dans ma longue PAL.
1 commentaire:
Eh bien ! je vais découvrir des livres grâce à toi car je ne connais aucun de ceux-là !
Bonne fin de soirée.
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