samedi 9 novembre 2019

La télégraphiste de Chopin - Eric Faye

La télégraphiste de Chopin   -  Eric Faye


Librairie de la Reine

Le Seuil
Parution : le 14 août 2019
Pages : 272
EAN 9782021362695
Prix : 18 €

Présentation de l'éditeur


Prague, automne 1995 : une habitante prétend « recevoir » chez elle la visite d’un compositeur illustre dont elle a le privilège de porter à l’attention du plus grand nombre les partitions qu’il lui dicte au fil de leurs rencontres. Au point de séduire une maison de disques. Sauf que le grand homme en question s’appelle Frédéric Chopin, et qu’il est mort à Paris, un siècle et demi plus tôt… Supercherie ? Mystification ? Tel est, en tout cas, le sentiment bien naturel de Ludvík Slaný, journaliste, au moment où il s’apprête à enquêter sur cette histoire pour le compte de la télévision d’un État sorti depuis peu de l’ère communiste. Commence alors une chasse au fantôme, entre matérialisme obtus et croyances en tout genre, espions reconvertis en enquêteurs privés, tenants d’un ordre ancien métamorphosés en jeunes loups du nouveau régime, où une paisible cantinière à la retraite révèle à un monde bouleversé la part d’ombre et de folie sur lequel il se réinvente.


Eric Faye


Né en 1963, Éric Faye est l'auteur de romans, nouvelles, récits de voyages et essais. Son recueil de nouvelles fantastiques, Je suis le gardien du phare (José Corti, 1997), a été couronné du prix des Deux-Magots. Il a été lauréat du Grand Prix du roman de l'Académie française pour Nagasaki, paru en 2010 et traduit dans une vingtaine de langues. La Télégraphiste de Chopin est son onzième roman.



Petite nouveauté dans le blog, la rentrée littéraire étant riche et ne possédant qu'une seule vie j'ai demandé à quelques autres lecteurs de me donner leur avis et c'est le leur que je vous partage.

Un autre regard, l'avis de Yves 


Librement inspiré, dixit l’auteur, de la vie de la spirite britannique Rosemary Brown, ce roman nous transporte en 1995, dans le Prague post-communiste. Une ex-cantinière dotée de dons médiumniques mais d’une connaissance musicale limitée, reçoit les « visites » régulières de Frédéric Chopin, qui lui dicte de nombreuses œuvres posthumes.


Phénomène paranormal ou mystification, Ludvik, un journaliste de télévision est amené à enquêter et rencontrer la médium, dans le but de réaliser un documentaire dont l’orientation dépendra de ses découvertes. Pour ce faire, et pour prouver l’éventuelle supercherie, il fait notamment appel à un ancien agent des services secrets tchécoslovaques, ravi de reprendre du service sans que la victime soit menacée de prison. 


L’intrigue est originale et les états d’esprit de Ludvik se modifient au fil des pages et de son enquête, mais sans que le lecteur entre en empathie avec le personnage. 


Est-ce le climat automnal de Prague qui nous empêche d’éprouver quoique ce soit vis-à-vis de l’un ou l’autre des protagonistes de cette histoire ? Peut-être ? Le style d’Éric Faye est élégant, mais le récit ne nous incite pas à tourner les pages avec frénésie, ni non plus avec délectation. Bien sûr, on reste intrigué par l’histoire et le relatif suspense de sa conclusion mais celle-ci, que je ne vous révélerai évidemment pas, ne nous permettra pas d’affirmer, comme un célèbre détective : « Bon sang, mais c’est bien sûr ! ».


Bref, un roman qui se lit avec intérêt, mais sans passion, et qui, au-delà des aventures  « chopinesques » de Vera, nous permet de nous plonger dans le quotidien d’une démocratie naissante, dont tous les acteurs ont connu le communisme dur. Et c’est sans doute ça l’aspect le plus intéressant du livre.


Note générale sur Babelio :  7.5/10
Sa note : 6/10





1 commentaire:

Philippe D a dit…

Ça me semble un peu compliqué tout ça... Je passe...
Bon dimanche;