jeudi 28 février 2013

Le chat qui venait du ciel Hiraide Takashi ****



Couverture du livre Le Chat qui venait du ciel



QUATRIEME DE COUVERTURE


Quand le narrateur et sa femme emménagent un jour dans le pavillon indépendant d'une ancienne demeure japonaise, ils ne savent pas encore que leur vie va s'en trouver transformée.  Car cette demeure est entourée d'un immense et splendide jardin, et au coeur de ce jardin, il y a un chat.  Sa beauté et son mystère semblent l'incarnation même de l'âme du jardin, gagné peu à peu par l'abandon., foisonnant d'oiseaux et d'insectes.  Tout le charme infini de ce livre tient dans la relation que le couple va tisser avec ce chat qui se fond dans la végétation exubérante pour surgir inopinément, grimpe avec une rapidité fulgurante au sommet des pins gigantesques, frappe à la vitre pour se réconcilier après une brouille.  Un charme menacé, car ce qui éveille en nous la beauté et appelle le bonheur est toujours en sursis...


Hiraide Takashi, qui est avant tout poète, a insufflé une lumineuse et délicate magie à cette histoire du "chat qui venait du ciel", son premier roman, qui est largement autobiographique.

Traduit du japonais par Elisabeth Suetsugu.




L'AUTEUR


HIRAIDE Takashi est né à Moji (Kitakyushu-shi) sur le côté sud du chenal Kanmon, préfecture de Fukuoka, en 1950.
Alors qu'il est étudiant à l'Université Hitotsubashi à Tokyo, il publie un recueil de poèmes ainsi qu'une critique fondamentale sur l'état actuel de la poésie contemporaine dans la célèbre revue de poésie Eureka.
Juste après l'obtention du diplôme, il publie son premier recueil de poèmes, un livre qui a inspiré une vive réaction aux lecteurs des années 1970. Ce recueil est considéré comme le début de sa carrière littéraire et HIRAIDE Takashi est dès lors déjà reconnu comme l'un des plus grands poètes japonais d'après-guerre.
En 1990, il commence à enseigner à la Tama Art University où il est actuellement professeur de poésie et un des principaux membres du nouvel Institut pour l'Art anthropologie.
HIRAIDE Takashi a publié en plus de ses poèmes contemporains, des livres de genres et sujets différents comme les voyages ou le sport, mais le plus connu en français reste le fameux « Le chat qui venait du ciel »

MA CRITIQUE

Je suis dans une période de découverte de littérature japonaise, cela me plaît alors je persévère.  J'ai été attirée par la jolie couverture du livre : un chat, des poissons d'argent.  Le titre m'a intriguée, le quatrième de couverture a achevé de me convaincre par la poésie du livre.  Petit livre (130 pages)
Je m'installe confortablement pour attaquer la lecture, beaucoup de narration, de description du quartier, du jardin, de la maison...
Mais , il ne se passe rien !  J'abandonne ?  Je persévère ?? , je m'accroche, je continue la lecture, et, tout à coup (même s'il ne se passe toujours rien) je suis à fond dans le livre, les pages tournent à toute vitesse et en fin de soirée j'ai terminé et au final j'ai aimé.
Si on aime les chats, cela peut aider à mon avis.. je ne suis pourtant pas passionnée par le sujet.  La vie d'un couple va simplement être rythmée par des visites de Chibi, le chat des voisins, qui prendra de plus en plus de place dans leur vie.

Cet ouvrage emprunt de poésie est largement autobiographique.  A 35 ans, le narrateur travaillant dans une maison d'éditions va démissionner pour écrire et être plus créatif.  On vivra avec lui un journal ou bizarrement sa liberté correspondra avec le deuil d'un ami écrivain. Il y a des parallèles avec l'histoire du Japon et les états d'âmes de notre couple et de son entourage.

Leur relation avec ce chat qui n'est pas le leur est mis en rapport avec la vie, la descendance (l'enfant qu'ils n'ont pas) mais aussi avec la mort et le deuil.
Une écriture et une atmosphère décrite d'une manière poétique incomparable, un super bon moment.


LES JOLIES PHRASES

Les êtres nobles ne songent pas à écouter les autres pour s'ouvrir un chemin

A me trouver plongé dans une atmosphère vidée de toute vie, où les objets quotidiens avaient presque disparu, la présence de la maison elle-même se faisait plus dense.

Ma femme plongea ses yeux dans les siens. Et à la pensée que bientôt viendrait la séparation, elle se mit à se demander si véritablement ce chat n'était pas à elle, ou plutôt si le petit animal ne souhaitait pas devenir son chat à elle.

D'où vient ce désir de se rendre à l'endroit où un corps a été mis en terre?  Comme si on voulait s'assurer que cette présence perdue à jamais, cette absence devenue irrémédiable, est celle d'un être précieux et irremplaçable, dont un mécanisme psychologique fait qu'on veut lui rester lié par le biais d'une autre dimension. 


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