Calmann Levy Noir
Parution : 06/01/2021
Pages : 252
Isbn : 978702166253
Prix : 19.50 €
Présentation de l'éditeur
AUSSI ÉPAISSES SOIENT LES BRUMES QUI LES PROTÈGENT,
CERTAINES VÉRITÉS NE PEUVENT ÊTRE OUBLIÉES.
Élie Martins est garde nature dans le massif du Vercors. Il y a douze ans, une blessure par balle l’a laissé totalement amnésique. Depuis, il s’est reconstruit une vie dans cette région aux hivers impitoyables, aux brumes si opaques qu’elles vous égarent en deux pas.
Alors qu’une tempête de neige s’abat sur le Vercors, des traces étranges mènent Élie jusqu’à l’« arbre taillé », un pin gigantesque dressé comme un phare au milieu de l’immensité blanche. Une femme nue est pendue à ses branches. Cette macabre découverte anime quelque chose sur la toile vierge des souvenirs d’Élie.
LA VICTIME EST UN MESSAGE À SON INTENTION,
IL EN EST CERTAIN. ET IL EST TERRIFIÉ.
Niko TACKIAN
source : Calmann Levy
Mon avis
Il y a douze ans, un homme blessé par balles, tenu pour mort, se réveille en cours d'autopsie. Et oui, ça commence fort, très fort ! Il est depuis amnésique et s'est reconstruit une existence en tant que garde nature dans les montagnes du plateau du Vercors. Cet homme c'est Elie Martins.
Nous sommes en hiver, en pleine tempête de neige, Elie suit les traces d'un loup jusqu'au moment où des traces étranges le mène jusqu'à "l'arbre taillé". C'est à cet endroit qu'il découvre pendu le corps nu d'une femme. Dans le dos, un mot est tailladé dans ses chairs, sept lettres : "alétheia" , en français
vérité !
Elie sait que ce message lui est destiné car ces lettres, il les connaît bien ! Pourquoi ? Mais qu'en est-il vraiment ?
Vous ne pensez tout de même pas que je vais vous le dire ...
Personne ici ne connaît le passé d'Elie,
- ni son chef Reda qui a été initié chez les indiens Mohawks
- ni Jacques, un vieux berger aveugle qui ne perçoit que des couleurs
- ni Piotr, un jeune ukrainien qui a fui la guerre et apprend son métier de berger.
Ce sont ses amis.
Pour essayer de comprendre ce qui s'est passé, c'est Nina Mellinsky, une jeune flic de Grenoble, assez solitaire - elle aussi avec ses secrets, ses angoisses - qui arrivera en pleine tempête pour enquêter.
La montagne et la nature sont des personnages à part entière. somptueusement décrits par l'auteur. On ressent le froid, la tempête, le climat, le décor. L'écriture de NikoTackian est très visuelle, on se projette.
Le suspens est implacable, la tension monte au fil de très courts chapîtres. L'écriture est fluide, les pages défilent naturellement. L'auteur décrit magnifiquement les personnages, même secondaires et leur apporte de la profondeur. L'intrigue est parfaitement ciselée. Le rythme est excellent. L'émotion est très présente, toute en sensibilité. Que demandez de plus ?
La vérité bien sûr ! C'est ce qui anime Nina.
Foncez chez votre libraire ! un bon moment de lecture garanti.
Ma note : 9.5/10
Les jolies phrases
La nature répondait à des règles simples, faciles à comprendre et à anticiper. Mais le monde des hommes c'était autre chose...
Le Vercors ce n'est pas une montagne qu'on aborde par défi. C'est un endroit où on doit se laisser bercer par des émotions. Ce sont les bergers qui m'ont appris ça. Quelque chose d'essentiel se joue ici depuis toujours et sous les yeux de tous.
Non, je veux dire, dans la vie en général. Est-ce que vous pensez qu'on est libre ou que tout est écrit pour nous ?
La vérité, c'était tout ce qui importait au final. La vérité pour les autres et pour soi-même. La vérité pour effacer le visage des fantômes et apporter la lumière sans laquelle aucune vie ne pouvait se développer.
Faire venir Martins dans la maison de son enfance c'était un peu comme s'amuser à gratter des allumettes contre la mèche d'un bâton de dynamite : on ne savait pas exactement ce qui allait se passer, mais ça risquait de péter à tout moment.
La vérité, ce n'est pas ce que les gens racontent ... c'est ce qu'ils te cachent.
Pourtant elle savait au fond d'elle que la vie ne valait pas la peine d'être vécue sans être partagée. Qu'est-ce qui pouvait nous protéger de l'horreur du monde et des hommes si ce n'est l'amour ?
Il y a des choses que nos yeux ne voient pas.
1 commentaire:
Celui-là je me le mets en tête de PAL, j'espère me réconcilier avec Tackian qui m'avait déçue avec "La fille qui pleurait sous l'eau"
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