Futuropolis
Parution : 07/04/2021
Scénario : Julien Frey
Dessin : Mayalen Goust
Pages : 112ISBN : 9782754828567
Prix : 20 €
Présentation de l'éditeur
Une étudiante, un harki, un secret...
Paris, juin 2000. Lisa, étudiante, loue une chambre chez le vieux Mohamed. Retraité veuf et bourru, Mohamed est un ancien harki, un supplétif de l'armée française en Algérie. Lisa et Mohamed ignorent encore que leur rencontre va faire ressurgir le passé. Celui des harkis. Ces hommes qui n'ont aujourd'hui toujours pas le droit de retourner en Algérie.
Après L’Œil du STO, Julien Frey continue son travail de mémoire des zones sombres de notre passé en abordant avec sensibilité la question encore douloureuse des harkis. Le travail en couleur de Mayalen Goust en souligne toute l’humanité.
Mon avis
Lisa est étudiante en communication, elle s'installe chez le vieux Mohamed, un veuf qui communique peu. Elle va découvrir des cassettes audio sous le bureau de sa chambre, ce sont des interviews de Mohamed racontant son passé de harki à son épouse Louise partie trop tôt. Elle comprend que celle-ci voulait écrire son histoire.
Mohamed vient d'Algérie. En 1954 dans son village "Les Aurès" c'est la peur qui règne, la faim, la guerre qui lui prend sa jeunesse et va le hanter sa vie entière.
Pour palier à la peur et à la misère, il va devenir harki et combattre à côté de l'armée française en y risquant sa vie.
Arrivé en France, il sera considéré comme un traître par le FNL algérien, et à ce jour, il ne peut toujours pas rentrer au pays. Ses choix ou non-choix continuent à le hanter.
C'est un très bel album qui nous est proposé par Julien Frey (voir l'oeil du STO) qui nous fait prendre conscience du sort des harkis, et à un devoir de mémoire.
Mayalen Goust nous propose un graphisme magnifique aux couleurs teintées de douceur. Les pages entières fourmillent de détails et sont superbes. Une grand place est laissée au visuel et au graphisme nécessitant peu de texte.
Cet album est magnifique.
A découvrir au plus vite.
C'est un ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Je crois que les conditions ne sont pas encore venues pour les visites de harkis. C'est exactement comme si on obéit à un français de la résistance de toucher la main d'un collabo. C'est très dur.
Lisa, ceux qui réussissent ne sont pas les meilleurs, ce sont les plus...les plus entêtés.
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