dimanche 15 août 2021

Louise et les méandres de la vie - Valérie Winnykamien

 Louise et les méandres de la vie    -   Valérie Winnykamien
















Jets d'encre
Parution : 1/07/2021
Pages : 224
ISBN : 978-2-35523-470-5
Prix : 19.80 €


Présentation de l'éditeur



Les cambrioleurs ont pris tout ce qu’ils pouvaient prendre. Dont l’ordinateur vert d’eau. L’ordinateur qui contenait la seule et unique copie du roman que Louise venait d’achever. Des heures et des heures de travail envolées, dérobées. Louise se laisse sombrer… À quoi bon continuer ? Alors qu’elle tente de redonner un sens à sa triste existence, à quelques kilomètres de là, Pierre, aidé par son ami Lucien, a enfin décidé de percer à jour les secrets de son passé. Pour poursuivre ses recherches, il achète un nouvel ordinateur. Un ordinateur d’occasion, vert d’eau. Les traces de l’ancienne propriétaire n’ont pas été complètement effacées…

Dans ce roman d’une grande élégance, Valérie Winnykamien brosse avec subtilité le portrait de personnages au destin singulier, abîmés par les méandres de la vie, qui, malgré tout, trouvent en eux-mêmes et en autrui la force de se battre.


L'auteure
















Valérie est née le 20 novembre 1965 à Uccle en Belgique. Après des études en arts plastiques et maints petits boulots, elle a tenu un atelier de cours de dessin. Mariée depuis 1986, elle est maman de deux grands enfants et tient la plume et le crayon depuis son plus jeune âge.

Mon avis

C'est à la découverte d'une nouvelle plume de ma ville que je vous convie aujourd'hui.  Un premier roman auto-édité chez Jets d'encre.  Une auteure autodidacte, Valérie Winnykamien de formation artistique vit à Limal.

Louise est desepérée depuis le cambriolage dont elle a été victime il y a quelques mois.  Son ordinateur portable a été dérobé, il contenait son premier roman et depuis plus rien ne va, tout est devenu compliqué.

Elle remonte la pente petit à petit car la vie continue, elle vient de décrocher un travail à mi-temps dans une sandwicherie car il faut bien vivre mais surtout parce qu'elle souhaite continuer à disposer de temps pour écrire.

D'autre part, on fait connaissance avec Pierre qui traîne avec lui ses démons, son mal-être, ses secrets du passé. Grâce à son ami Lucien, il va enfin les affronter et entreprendre les recherches sur la véritable personnalité de son grand-père Eric ou Moshé.  Ce second prénom, il l'a découvert à la mort de celui-ci.
Mais qui était-il réellement ?

C'est en cherchant sur un ordi acheté d'occasion qu'il va découvrir l'existence de Louise...

"Les méandres de la vie" vont faire en sorte  qu'ils se rencontrent et puissent l'un comme l'autre faire fi de ce lourd passé.   L'espoir, une renaissance, la vie quoi ... et je peux vous affirmer que vous n'êtes pas au bout de vos surprises.

Valérie Winnykamien ne manque pas d'idées, cela foisonne de toutes parts.  On sent qu'elle bouillonne d'inspiration.   Charme du débutant cette envie de vouloir tout partager avec fougue, et cela fonctionne.  J'ai pris plaisir à la lecture ... car la langue est jolie, fluide.  Un style simple, naturel et efficace.  Il y a quelque chose d'intéressant à suivre.

Une plume qui mériterait un accompagnement au travail rédactionnel afin de canaliser les idées et de donner plus d'épaisseur aux personnages et d'arriver à un résultat plus abouti.

Ce roman a été écrit pendant le confinement et la dernière partie résume bien notre ressenti durant cette période, une description de cette drôle d'année, un peu comme un docu-émotion de cette période écoulée.

Je me répète, beaucoup d'idées, un peu trop, un style fluide, une lecture agréable sans prise de tête. Un talent en pleine éclosion à suivre.


Les jolies phrases

"Un vrai écrivain! C'est quoi un vrai écrivain ! ? Aujourd'hui, un "vrai" écrivain, c'est un auteur édité.  Ceux qui écrivent dans la pénombre et ne trouvent pas preneur ne sont rien.  Quelle sinistrose! Quelle hypocrisie!" se disait-elle.  

L'angoisse de ce monde où tout va de plus en plus vite, à tel point que les gens n'ont plus le temps de vivre à leur propre rythme et qu'ils bouffent, en se cachant dans un monde virtuel, tellement la plupart d'entre eux ont peur de vivre leur propre vie. 

Comme quoi, se dit Louise, ce qui rend le plus heureux, ce n'est jamais l'avoir, c'est l'être.  Se sentir aimé, entouré et aimer en retour, c'est le plus beau cadeau de la vie et le seul qui vaille la peine de se plier en quatre.

Le bonheur attire les gens comme un aimant; le malheur ou la sensation larvée du malheur les repousse malgré eux.  Cela les effraie, les ennuie, les confronte parfois à leurs propres non-dits, les dérange.  La vie recèle pour chacun suffisamment d'écueils pour ne pas avoir envie de se charger de ceux des autres.




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