jeudi 12 août 2021

La misère se porte bien - Francis Dannemark ♥♥♥♥

La misère se porte bien  -  Francis Dannemark ♥♥♥♥


















Kyrielle
Parution : novembre 2020
Pages : 334
Isbn : 978-2-9602659-0-3
Prix : 15 €



→ La diffusion de ce roman à tirage limité (c’est donc un collector) est volontairement discrète :

il n’est disponible ni en librairie ni en bibliothèque, sauf, à l’occasion, ici ou là, le temps d’une soirée de lecture accompagnée de l’expo volante des photographies de Michel Castermans ;

il n’est pas en vente sur des sites marchands ; il n’est pas disponible en e-book.

Mais où, mais comment le trouve-t-on alors ?
→ Tout simplement en le commandant à francis.dannemark@gmail.com.


Présentation de l'éditeur




Misère (n. fém.) : nom familier du Tradescantia zebrina, plante vivace de la famille des Commelinacées. Introduite d’Amérique centrale en Europe au XVIIe siècle, elle est cultivée pour ses vertus ornementales, qui lui ont valu, à Londres, le prestigieux Award of Garden Merit de la Société royale d’Horticulture. Si elle n’est pas contenue, la misère peut devenir envahissante.

Entourée d’un jardin en forme de jungle au bord d’une rivière, une vieille demeure au fin fond de la campagne. Dans cette maison, des plantes, partout, et des aquariums où des poissons poursuivent leur tranquille et fascinant ballet.
Deux personnes vont se rencontrer là. L’une ne possède rien. L’autre, qui possédait tout, a tout perdu.
La question, pour Gaby et Simon, sera sans doute de savoir ce qui a vraiment de la valeur pour eux.

Ce roman parle d’amour, d’amitié ; de dignité aussi, dans un certain dénuement.

Comme il évoque également l’art de s’occuper de poissons exotiques et de plantes, on peut dire que c’est une lecture distrayante et instructive !

Francis Dannemark















Francis Dannemark est écrivain, à la fois romancier et poète, belge francophone.

Lors de ses études de philosophie et lettres à l'Université de Louvain, il anime une revue littéraire, "La Vigie des Minuits Polaires".

Tout en écrivant, il exerce diverses activités : professeur, garde de nuit, traducteur, critique de cinéma, adjoint du rédacteur en chef d'un journal de bandes dessinées, attaché culturel dans un cabinet ministériel, animateur d'ateliers d'écriture en Belgique et en France, écrivain en résidence (Université d'Artois), directeur d'un centre culturel à Bruxelles, directeur des associations Escales des lettres (qu'il fonde à Bruxelles et à Arras en 1999). Il est actuellement conseiller littéraire indépendant.

Francis Dannemark a publié son premier livre, "Heures locales", en 1977. Depuis ce temps, il en a publié une trentaine d'autres, principalement chez Robert Laffont et au Castor Astral. Il a reçu le Prix Maurice Carême en 2001.

En 1998, il a créé la collection "Escales du Nord" qu'il dirige en collaboration avec Jean-Yves Reuzeau et Bénédicte Pérot aux éditions Le Castor Astral (Paris/Bordeaux).




Infos sur le site de l'auteur : http://www.francisdannemark.be/

Mon avis

C'est toujours un plaisir de retrouver l'écriture de Francis Dannemark car c'est avant tout un conteur et un poète.  Quand il nous raconte une histoire, il nous transporte dans un univers particulier pour passer avec lui un bon moment, et ce roman ne déroge pas à la règle.  Il nous fait du bien !

Tout commence un soir d'orage.  Nous sommes en avril, Gaby traverse une forêt pour arriver dans un hameau, devant une vieille maison en briques rouges, très ancienne.  Elle pousse la porte, ouverte - ce qui l'étonne car cette demeure, c'est tout ce qui lui reste après les orages de la vie.  Elle ne s'y était pas intéressée avant, ne l'avait jamais vue.  Elle entre et découvre que la maison est occupée, aquariums, plantes luxuriantes, et, dans la cuisine; un homme. C'est Simon, l'occupant des lieux.

Cette maison, en réalité,  elle en est nue-propriétaire et Simon a l'usufruit.... Il était déjà là du temps de Guillaume et Kathryn dont elle a hérité. 

Les anciens occupants avaient parcouru le monde pour soigner les plus démunis en Afrique ou ailleurs, Guillaume était médecin, Kathryn, infirmière anglaise, avant de s'installer ici.

La maison garde les traces de la passion de ses anciens occupants, des plantes envahissent chaque pièce ainsi que des aquariums.  Simon s'en occupe avec passion.

"Platydoras, apteronotus albifrons, ctenopoma acutirostre, corydoras, bunocephalus, synodontis ..."  ces noms n'auront plus de secret pour vous à la fin du roman, c'est passionnant..  et à mon avis c'est une des passions de l'auteur, on le ressent,  tout comme pour les plantes.  Au fait, saviez-vous que "la misère" est le nom familier du Tradescantia zebrina, une plante ornementale qui peut devenir envahissante...  Mais je m'égare...

Gaby a tout perdu, elle échoue dans cette vieille demeure, tout ce qui lui reste, après avoir connu le luxe, l'abondance, la vie de palace, la gestion d'une galerie d'art... , elle n'a vraiment plus rien.  Elle va y rester quelques jours le temps de se retourner.

Simon lui n'a rien, il vivote en effectuant des traductions de plus en plus rares, il se contente de peu; la nature, la rivière, les plantes et les poissons sans oublier ses amis Redouane et Gigi, les voisins, le vieil Emile, Klara et sa mère Ania à la ferme voisine, Raoul, George et Marie et le souvenir de son ami norvégien Torgils.  C'est son petit monde et cela lui suffit.

C'est un joli roman qui nous parle de vraies valeurs : pauvreté ou richesse ?  Il en faut parfois peu pour être heureux.  La véritable richesse n'est-elle pas celle du coeur ?   

Beaucoup de références musicales, littéraires, cinématographiques agrémentent ce roman hors norme, écrit au rythme d'un feuilleton pendant le premier confinement.

Un roman collector que vous ne trouverez pas en librairie mais uniquement en vous adressant à l'auteur à cette adresse francis.dannemark@gmail.com   

Ah j'oubliais le livre contient de jolies photos de Michel Castermans qui en filigrane nous font vivre les voyages de Guillaume et Kathryn. 

Un livre qui fait du bien et que je vous invite à découvrir.




Les jolies phrases

Je crois d'ailleurs qu'en général, c'est la vie qui choisit pour nous, elle s'occupe très bien de nos besoins et se fiche pas mal de nos envies - mais c'est une autre histoire...  Ce qui est sûr, c'est qu'il ne faut pas perdre l'espoir. 

La sécurité en ce bas monde n'existe pas, mon ange, et plus vite on accepte ce fait, mieux ça vaut.  La personne qui pense avoir trouvé la sécurité ne sera jamais libre.  La personne qui pense avoir trouvé la sécurité n'atteindra jamais le paradis.  

Il n'y a que le provisoire qui dure.  ...Et c'est pour ça qu'il faut s'en occuper de son mieux.

La pauvreté, je l'ai compris ici, ce n'est pas la misère.  Et la pauvreté peut être digne.  Paisible.  Heureuse.

La vie, ça vaut quand même la peine d'être vécu, pour les arbres, et le ciel, les beaux nuages qui ne sont jamais les mêmes, les oiseaux...

Vous savez, au bout de tant d'années, je me demande parfois si j'ai vécu ce que j'ai vécu ou si je l'ai rêvé.  Quand on est jeune, on n'y croit pas, et pourtant, tout passe.  Presque tout...  Alors, plutôt que de vous raconter des bouts d'histoires, j'aimerais mieux rester pour vous le vieux monsieur qui vous a appris à cuire du sirop de pommes et de poires.

La seule chose qu'on puisse emporter, finalement, ce sont des secrets.

Ce qui est ennuyeux quand tout est parfait, c'est-ce qu'on peut être sûr que ça ne va pas s'améliorer.


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2 commentaires:

Philippe D a dit…

C'est un peu bizarre, ça !Pourquoi ne pas proposer ce livre à la vente en librairie?

nathalie vanhauwaert a dit…

Philippe, l'avantage c'est que le livre est toujours nouveau pour le lecteur qui le découvre, il ne passe pas de façon temporaire en libraire et puis surtout ce qui énervait l'auteur c'est le gaspillage, le côté environnemental et éviter le pilon.