Plon
Parution : 10 février
Pages : 192
Isbn : 978-2259310901
Prix : 18 €
Présentation de l'éditeur
Ariane Bois évoque l'emprise au féminin, un récit intime et bouleversant.
Depuis toujours, ils forment un bloc. Un père à la Montand, aventurier à ses heures, solaire et flamboyant, engagé à gauche. Une fille, admirative, amoureuse des mots.
Ensemble, ils ont traversé les paysages riants de l'enfance mais aussi les pires épreuves : la perte d'un fils et d'un frère, puis celle d'une épouse et d'une mère, disparue à l'autre bout du monde. D'une famille de quatre, ils sont devenus deux, fragiles, blessés, mais obstinés à rétablir leur équilibre. Et puis survient une femme, éprise du père, qui l'apaise.
Pourtant, très vite, l'attitude d'Édith déroute. D'où viennent ces malentendus, ces piques, cette agressivité ? Lors d'un séjour en Provence, tout bascule et la folie s'invite. Jusqu'au vertige.
Ce récit est l'histoire d'un homme, pris au piège d'une relation toxique, et d'une fille prête à tout pour le sauver. Ariane Bois évoque ici l'emprise au féminin. Un texte intime et bouleversant.
Ariane Bois©Yannick Coupannec
Grand reporter et critique littéraire, Ariane Bois a déjà publié quatre romans, Et le jour pour eux sera comme la nuit (Ramsay, 2009 ; J'ai lu, 2010), Le Monde d'Hannah (Robert Laffont, 2011 ; J'ai Lu 2014), Sans oublier (Belfond, 2014) et Le gardien de nos frères (Belfond, 2016). Tous quatre ont été salués unanimement par la critique, par sept prix littéraires, et traduits à l'étranger. Pour Le Gardien de nos frères (Belfond, 2016), elle a notamment reçu le Prix Wizo 2016. Dakota song est son cinquième roman.
Les jolies phrases.
Tu sais que je connais ton père depuis plus longtemps que toi.
Un prénom peut-il influencer le cours d'une vie ?
L'esprit seul mérite qu'on s'y attache.
L'important, répétait mon père, c'est les autres.
Le malheur ne manque pas d'imagination, décidément.
Nous retrouver tous les quatre était donc une fête. Peut-être ai-je tant aimé aussi en raison de leur absence, de la rareté de ces moments où nous étions tous réunis...
On craint toujours plus le désespoir de ceux qu'on aime que le sien.
Quelle est la nature du lien qui le lie à cette femme ? Est-ce vraiment de l'amour, comme avec ma mère, ou un besoin d'être protégé, pris en main, rassuré, à son âge ? Quelles peurs Edith apaise-t-elle en lui ? Je ne le saurai jamais, il reste un mystère, quelque chose que je ne chercherai pas à percer.
Mes fils m'ont tout appris de l'enfance, ses rites et ses ensorcellements, de la psychologie masculine, aussi. Ils m'ont sacrée maman, et cet immense amour-là, cet amour qui donne tout sans rien en exiger, qui vous fait entrevoir votre mort sans peur, et votre vie que vous donneriez en un instant pour protéger la leur.
Mais l'exercice me fait du bien: l'encre ne produit pas de larmes, et poser des mots, les miens, sur le papier, est aussi une façon de retourner à la vie. L'écriture comme l'affirmation de ma vie, selon Pérec. On écrit parce qu'on y est obligé, parce que les autres laissent une telle trace en vous, que l'on se doit de retranscrire ce qui peut l'être.
Du même auteur j'ai lu
Cliquez sur la couverture pour avoir accès à l'article
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire