mardi 28 juin 2022

In waves - AJ Dungo

 In waves   -  AJ Dungo















Casterman
Parution : 21/08/2019
Pages : 376
Traduit par Basile Béguerie
Lettrage : Jean-François Rey
ISBN : 9782203192393
Prix : 23 €

Présentation de l'éditeur


La perte d’un être cher et la façon dont on traverse le deuil, en surfant comme on peut la crête d’une grosse vague. Tantôt au-dessus de l’écume, tantôt envahi et fracassé par le poids de l’eau.


Avec beaucoup de finesse et de pudeur, AJ Dungo, immortalise les instants de grâce de sa relation avec Kristen. La légèreté et l’émotion des premières rencontres, la violence du combat contre la maladie, la noblesse de la jeune femme qui se bat avec calme.
Il évoque en parallèle leur passion commune pour le surf, l’océan. Et évite très justement l’écueil du pathos en intercalant dans son récit personnel, un petit précis d’histoire du surf.





Mon avis

C'est un superbe roman graphique autobiographique que nous propose AJ Dungo chez Casterman.

C'est un double récit qu'il nous propose au départ de la passion de son amour Kristen pour le surf - en sépia -  et un hommage à l'amour de sa vie en bleu.

C'est une promesse qu'il avait faite à Kirsten de raconter leur histoire, magnifique récit sur leur relation, sur l'acceptation de la maladie, de la mort, la séparation.

C'est émouvant, présenté par petites touches, sans chronologie.

En sépia on découvre l'histoire de leur passion commune pour le surf, de son origine à Hawaï où les indigènes maîtrisent la mer.  Ensuite viendra le temps des beach boys (non pas ceux à qui vous pensez en premier).  On y découvre l'histoire de Duke Kahanamaku en 1890, les jeux olympiques de Stockholm, mais aussi comment Tom Blake en 1902 va améliorer les planches.

C'est très beau, la mer entre deux vagues, une évidence car la douleur de la perte "cela vient par vagues", le vide est constant mais le chagrin du deuil n'a pas de forme propre. 'Il va et vient"

Le trait est fluide, épuré.

De très belles émotions. 

Ma note :  9/10


Les jolies phrases

Après la mort de Kristen, j’ai passé beaucoup de temps seul, dans l’eau.
Mon isolement inquiétait mes proches.
Ils me demandaient comment j’allais et j’avais bien du mal à répondre.
J’ai fini par trouver les mots que je cherchais.
« Cela vient par vagues »
C’est une réponse un peu lapidaire mais juste.
Le vide est constant.
Mais le chagrin du deuil n’a pas de forme propre.
Il va et il vient.
Il demeure imprévisible. Il naît d’une tempête au loin, au plus profond de l’océan, à l’abri des regards, en faisant gronder les flots.
Il surgit canalisé, concentré, se forme, se précipite, chargeant de toute sa force avant d’atteindre le point de rupture.
Il croît jusqu’à ne plus pouvoir tenir sa forme. Il devient instable et s’effondre.
Il finit par se répandre en une surface uniforme et calme.



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