Le jazz rock en 150 figures - Julien Deleglise
Editions du Layeur
Parution : 08/12/2022
Pages : 420
EAN : 978 2 38378 016 8
Prix : 42 €
Présentation de l'éditeur
Fils du jazz, amant du rock électrique, le jazz-rock doit sa paternité au grand Miles Davis, sans contestation possible. C’est lui qui introduit de la musique amplifiée dans son jazz en pleine mutation à la fin des années 1960, trouvant une résonance dans les mouvements culturels et politiques afro[1]américains. Il va s’entourer d’une pléiade de jeunes musiciens qui vont à leur tour prendre leur envol et développer leurs propres formules de ce que l’on appelle également le jazz-fusion : John MacLaughlin, Herbie Hancock, Chick Corea… Cette impulsion poussera par ailleurs toute une génération de vénérables vétérans du post-bop à se laisser tenter par l’expérimentation : Sonny Rollins, Herbie Mann, McCoy Tyner… Le rock lui-même cherche de nouvelles voies, de nouveaux apports artistiques. Aux Etats-Unis, les musiciens s’intéressent de près au jazz, et en donne leur version du jazz-rock : Chicago, Blood Sweat And Tears, Frank Zappa, Larry Coryell, Tim Buckley…
En Grande-Bretagne, le rock, le blues et le jazz s’entrecroisent, parfois avec un soupçon de psychédélisme, et vont donner naissance à une scène riche : Nucleus, Soft Machine, Isotope, Allan Holdsworth, Colosseum… Simultanément, l’Europe suit le mouvement. La France offre Magma, Jean-Luc Ponty… L’Allemagne et la Scandinavie, Terje Rypdal, Jan Akkerman, Kraan… Avec le rock progressif, le jazz rock est le symbole de la liberté d’expression artistique et du bouillonnement créatif de cette époque. Le public s’enivre d’improvisations électriques, de ces grandes odyssées sonores jouées par Mahavishnu Orchestra, Weather Report, Return To Forever...
Une nouvelle génération voit même le jour au milieu des années 1970 aux Etats-Unis et en Grande Bretagne avec Brand X, John Scofield, Dixie Dregs, Marcus Miller… Et puis, alors que le formatage généralisé de la musique mainstream semble toujours limiter un peu plus l’horizon sonore, une nouvelle génération fait à nouveau revivre l’esprit du jazz-rock et sa liberté artistique et intellectuelle… Julien Deléglise a sélectionné 150 noms, musiciens ou groupes, qui auront tous contribué à la grande aventure du jazz-rock, de la fin des années 1960 à aujourd’hui. Chaque entrée bénéficie d’une biographie, et d’une sélection de un à plusieurs disques que l’auteur considère comme essentiels, de manière absolument subjective mais argumentée.
L'avis de mon mari
Si on vous parle de jazz, quels sont les premiers noms qui vous viennent à l'esprit ? Miles Davis en ferait certainement partie. Il a traversé les décennies et a réussi à transformer sa musique en y ajoutant des éléments de musique funk et rock notamment. Et c'est de cela dont il s'agit dans ce gros livre consacré au jazz rock et donc principalement aux années 70. La couverture d'ailleurs est la pochette de ‘Bitches Brew' de Miles Davis et le livre démarre avec lui. Ensuite les parties suivantes de l'ouvrage présentent les disciples de Miles Davis (Chick Corea, John MacLaughlin, Herbie Hancock), les jazzmen des années 50/60 ayant évolué vers l'électrique, les fils de Davis pratiquant le jazz fusion (Roy Ayers, the Crusaders) et aussi la mise en lumière de musiciens anglais, francophones (avec nos Philip Catherine et Marc Moulin nationaux) et autres européens.
2 à 4 pages, parfois plus sont consacrées à chaque artiste selon leur importance avec un courte bio et leur impact musical mais aussi une présentation de leurs oeuvres les plus marquantes. de belles reproductions de pochettes de disques abondent dans ce livre qui est une somme assez impressionnante d'informations qui permet de faire le rapprochement avec la musique rock. Finalement les frontières entre genres musicaux ne sont pas si infranchissables. Une idée sympa aurait été de créer une playlist en streaming qui accompagne la lecture mais évidemment on peut la composer soi-même aussi.
Sa note : 9/10
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire