samedi 5 juillet 2014

Le petit mensonge de Dieu Cyril Massarotto 7.5/10

Une lecture dans le challenge de plume de Cajou  ici



Le Petit Mensonge de Dieu

Cyril Massarotto





Roman français
• Parution : 16 janvier 2014
• 304 pages
• Format : 135x215 mm
• Prix : 17.90 euros
• ISBN : 9782845636569


Résumé




« Dieu est un pote à moi. Ou plutôt il l’était, jusqu’à ce que je décou­vre son men­songe. C’était il y a une seconde à peine, juste à l’ins­tant de ma mort. Je pen­sais dis­pa­raî­tre dans le néant, comme il me l’avait tou­jours dit.

Mais il m’a menti !

Il y a quel­que chose, après…

Pas vrai­ment le para­dis, pas l’enfer non plus. J’attends quel­ques expli­ca­tions ! »

Après Dieu est un pote à moi, Cyril Massarotto fait revi­vre (enfin, pres­que) son héros en le confron­tant au plus grand mys­tère de tous les temps ! Humour, ten­dresse, émotion, tel est le cock­tail de ce nou­veau roman où l’on retrouve toute la verve et l’ima­gi­na­tion poé­ti­que de Cyril Massarotto.

L'auteur 

photo de Cyril Massarotto

Cyril Massarotto

Né en 1975, Cyril Massarotto vit à côté de Perpignan.

Il a longtemps écrit des paroles de chansons pour son groupe, Saint-Louis, avant de se sentir à l’étroit dans l’exercice. Il passe donc à la vitesse supérieure en 2006, et se lance dans l’écriture. Un an plus tard, alors qu’il surfe sur le net dans un bain bien chaud, une phrase résonne dans sa tête : « Dieu est un pote à moi ». Il sait alors qu’il tient son roman. Un premier roman hilarant, sensible et juste, qui a tout simplement le goût de la vie.

Instituteur puis directeur d’une école maternelle, Cyril Massarotto a décidé en 2008 de se consacrer à l’écriture et à la musique.

Interview de l'auteur  (source XOEditions)

Après Dieu est un pote à moi, que vous avez publié en 2008, voici Le Petit Mensonge de Dieu. Même s’il s’agit d’une histoire totalement indépendante de votre premier roman, vous reprenez les mêmes personnages. Pourquoi ?

Lorsque je me suis installé devant mon ordinateur, en janvier 2013, j’avais l’intention d’écrire un roman dans la veine du précédent : très personnel, réaliste, difficile. J’avais tout dans la tête : l’histoire, le titre, et j’avais même une idée pour la couverture… Or, dès que mes doigts ont approché le clavier, plus rien. Blocage. J’ai trouvé cela étrange, j’ai patienté quelques minutes, et je me suis laissé aller, sans réfléchir… et j’ai écrit un dialogue. Les personnages étaient les héros de Dieu est un pote à moi… Je n’avais jamais imaginé écrire une suite à ce roman – ni à un autre d’ailleurs. Je ne savais pas où j’allais, mais retrouver ces personnages m’a tout de suite fait un bien fou. Leur fraîcheur, leur complicité, leur humour… C’est comme si je les avais quittés la veille. Les idées ont fusé. J’ai enchaîné sur le reste pendant des heures, avec un appétit et une joie retrouvés.

Le Petit Mensonge de Dieu est votre 6e roman. Malgré des livres différents dans la forme, vous avez vraiment un univers bien à vous. Comment le définiriez-vous ?

Je crois que le point commun entre tous mes livres, du moins ce que j’essaie d’y mettre, c’est la sensibilité, la simplicité et l’humour. Après, que l’histoire soit celle d’un trentenaire sympa, d’une petite fille muette, de Dieu ou d’une femme de soixante ans atteinte d’Alzheimer, peu importe. Ce qui compte pour moi, ce sont les émotions. Rien ne me rend plus heureux que de recevoir des courriers où l’on me dit que l’on a ri et pleuré en lisant un de mes livres. Le rire et les larmes, ce sont les émotions les plus fortes, et c’est ce que je recherche lorsque j’écris : aller au plus profond de moi pour toucher l’autre au plus profond. Autre point commun, je crois, entre mes différents livres : un certain humanisme, une compassion que je souhaite la moins naïve possible, mais qui est tout à fait sincère.

D’où vous vient l’inspiration ? Quelles sont vos influences littéraires ?
Hormis la quantité parfois déraisonnable de thrillers américains que je dévore, je lis et relis avec passion et étonnement Maupassant, Céline, Camus, Houellebecq… Je ne m’en lasse pas et découvre toujours quelque chose de nouveau ; je serais par contre incapable de vous dire lequel d’entre eux m’a réellement influencé… Cette question de l’inspiration, c’est vraiment la seule à laquelle je ne puisse pas répondre. Je n’ai aucun mérite, juste une imagination en perpétuelle activité. Les idées me tombent dessus n’importe où : dans mon bain, au supermarché, la nuit. J’ai toujours mon application dictaphone à portée de main, car dès que j’ai une idée, je la note pour y revenir ensuite. Je ne connais pas le syndrome de la page blanche… mais plutôt celui de la nuit blanche !

L’un des deux personnages principaux de votre livre est Dieu. Quel est votre rapport à la religion ?

Je ne suis pas baptisé mais petit-fils de Catalans et d’Italiens et ma culture familiale imprégnée de représentations catholiques. Je ne suis pas sûr que Dieu existe mais je l’ai imaginé tel que je voudrais qu’il soit : drôle, humain, ni démiurge ni marionnettiste. À la mort de mon père, ma mère et ma sœur ont décidé de se faire baptiser. Peut-être que chez moi cela passe par ce livre. Il n’est ni révérencieux ni irrévérencieux. Il parle juste de nos croyances, comme les anges gardiens, le jardin d’Eden… et puis bien sûr il parle d’amour. En tous cas, ce livre m’a fait un bien fou. C’est comme si une nouvelle page de ma vie venait de s’ouvrir.


Mon avis

J'ai découvert Cyril Massarotto avec "Dieu est un pote à moi" lu en juillet 2013, Mon avis est ici

J'avais vraiment adoré, l'écriture fluide pleine d'humour et de fraîcheur.  Quoi de plus normal donc il y a quelques mois de me procurer le petit dernier qui se passe 30 ans plus tard.

C'est une suite mais il n'y a pas de souci si vous n'avez pas lu le précédent. 

Lui (on ignore son nom) 60 ans vient de mourir d'un avc, il retrouve son pote Dieu. Il lui pose une petite question : L'Humanité doit-elle continuer à exister ou non ? Il y répond et s'attend à tomber dans le néant. 

En effet, Dieu lui avait dit qu'il n'y avait plus rien après la vie, ni Enfer, ni Paradis, rien; c'était son petit mensonge. 

Il se retrouve dans un grand jardin avec Dieu.  On retrouve nos deux compères dans leurs discussions d'antan.  Notre narrateur s'exprime à la première personne, il est toujours impatient, blagueur, curieux.

Ce livre n'a rien à voir avec la religion, il aborde juste des questions existentielles que nous nous posons tous.  Et qu'y a-t-il après ?

Avec beaucoup d'humour, de sensibilité et de tendresse, on découvre les trois pouvoirs offerts par Dieu.  
Un texte fluide, idéal pour se vider la tête.

Certains passages décrivent à merveille les sentiments lors de la perte d'un être cher, les émotions, la douleur ressentie.  Des réflexions sur le sens de la vie, de la mort, des liens familiaux et surtout de l'Amour.

Beaucoup de dialogues, des chapitres très courts. Les pages tournent très vite.  De la fraîcheur mais l'effet de surprise du premier passé et le fonctionnement connu m'ont malgré tout fait passer un très agréable moment.

Ma note 7.5/10

Les jolies phrases

Je suis parti sans avoir rien dit.  Je ne leur ai jamais vraiment parlé, j'ai toujours tu les choses ; à personne je n'ai jamais vraiment ouvert mon coeur.  

La vie a un début et une fin, elle est un compte à rebours plus ou moins long durant lequel on essaie de se construire une existence aussi agréable que possible, et lorsque notre compteur arrive à zéro, c'est terminé, point final.

C'était bien ça, la mort.  Cette solitude qui vous glace.

L'amour c'est l'essence de l'Homme.

L'amour n'est pas seulement le Début, mais aussi la Fin.

Car la veillée funèbre, c'est un chagrin sans cesse renouvelé : une nouvelle personne arrive - famille, ami, connaissance que le temps vous avait presque fait oublier - et, dès qu'elle se met à pleurer, vous pleurez avec elle comme si c'était la première fois.  Léo a réagi exactement comme moi : à peine endormir, sa douleur était réveillée par une douleur nouvelle.

Les gens vous pleurent comme ils vous ont aimé. Chaque personne développe un chagrin qui lui est propre, une peine liée non seulement à ce que vous étiez de votre vivant, mais aussi à ce qu'était la personne lorsqu'elle vous a aimé.

C'est ça l'amitié, faire des exceptions.

Je viens de voir en face le pire de ce monde : la violence, la mort, la haine, des vies brisées à jamais; et on m'offre d'en revoir le meilleur : mon fils, ma famille, l'amour. Je navigue entre espoir et désespoir.


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