samedi 21 février 2015

La saison des mangues Céline Huguenin ♥

La saison des mangues.

Cécile Huguenin




Editions Héloïse d'Ormesson
ROMAN
176 PAGES
17€
PARU LE 15 JANVIER 2015
ISBN : 978-2-35087-298-8
ILLUSTRATION DE COUVERTURE © TONI DEMURO



Quatrième de couverture


Trois femmes, trois générations, trois continents. Radhika, la belle Indienne déracinée, mariée par son père à un major anglais qui l’emmène loin de sa terre natale. Anita, l’adolescente britannique qui rencontre sur le chemin du pays de ses ancêtres un Français fou de l’Inde. Et Mira, la quarteronne au doux visage couleur de mangue, partie vivre en Afrique où son destin l’attend. Sur le sentier sinueux de la tolérance, chacune apprendra à combattre les préjugés et à déjouer les pièges de l’exil en invoquant les traditions.
La Saison des mangues est un voyage aux saveurs universelles, un hymne au partage, une ode à la mixité culturelle. Sensible et juste, Cécile Huguenin nous entraîne dans un univers magique où la vie n’est pas exempte de douleurs mais sonne avant tout comme un espoir, une promesse.


L'auteur nous en parle

 


Mon avis

Un grand merci aux Editions Héloïse d'Ormesson et à  pour cette magnifique découverte.

Je vous emmène dans un beau voyage à travers trois femmes aux destins différents, dans des continents différents mais avec en réalité un point commun, la recherche du sens de leur vie.

Radhika a treize ans lorsque son père la vend tout simplement à un major anglais au moment de l'indépendance de l'Inde.  C'est la fin de la colonisation et ce major ramène Radhika en Angleterre comme un trophée.  Radhika a le sens du devoir. Résignée elle épousera cet homme.  Elle sera déracinée, enlevée à sa culture et ses traditions. Elle aura une fille Anita qui sera élevée dans la culture anglaise.

Anita fera le chemin en sens inverse à la recherche de ses racines en retournant en Inde encore enfant.  Elle découvrira cette culture, cette cuisine, la saveur des mangues, du curcuma, du jasmin, des chapatis.  C'est aussi un voyage olfactif  rempli de saveurs et de parfums auquel nous convie Cécile Huguenin,  En partant en Inde, elle rencontrera l'amour de sa vie, François qui l'emmènera dans son pays d'origine la France, à la naissance de leur fille MIRA.  Anita sera notre narratrice pour la première partie du récit.  Elle va vivre pour et à travers François et sa fille Mira.

Mira, Marie-sans e, rejettera à son tour sa culture et disparaîtra en Afrique, troisième continent de ce merveilleux voyage.  L'Afrique avec ses marabouts, ses sorciers, ses croyances et traditions.

Un récit initiatique qui nous montre que la vie même parsemée d'embûches et de douleur a un sens, est pleine de rencontres et de promesses.  A nous d'en découvrir le sens, la raison.

C'est un premier roman abouti, une écriture magnifique, fluide et poétique. Les mots sont beaux, excessivement bien choisis avec une puissance, une justesse inouïe.  C'est une très belle histoire qui nous est contée.  Cécile Huguenin nous tient en haleine, de rebondissements en rebondissements pour nous surprendre jusqu'au bout.

Un magnifique récit sur la tolérance et la mixité, avec beaucoup de finesse nous ouvre à l'autre, aux cultures très différentes, très riches, très belles, qui sous un premier regard semblent éloignées mais rassemblent pourtant.  Les croyances de chacun, les traditions indiennes, européennes et africaines nous réunissent, nous nourrissent en balayant tout préjugé.

Un livre lumineux, rempli d'espoir qui vous l'aurez compris est un véritable coup de coeur.

Vous l'aurez compris j'ai adoré et pour finir de vous convaincre voici d'autres avis concernant ce splendide premier roman.


Ce que d'autres en pensent :

La Saison des mangues est tout simplement sen-sa-tion-nel ! Les mots sont justes, l'émotion distillée avec force. Ces personnes déracinées en quête d 'elles-mêmes, qui cherchent, sans se plaindre à aller de l'avant, à faire quelque chose de constructif dans (et de) leur vie, c'est une belle leçon d'humanité et de courage face à l'adversité. – Médiathèque de Bougue, Marie-Laure Lee-Stephan , 15 janvier 2015


Tendre et généreux ! – Madame Figaro, Isabelle Potel , 23 janvier 2015

Comment ne pas aimer ce roman, cette musique atonale, qui est à la fois le langage et le point d'équilibre de ces trois récits enchâssés ? On referme ce livre en pensant à Tabucchi: « En Inde,beaucoup de gens se perdent.. C'est un pays qui est fait exprès pour cela » – Sud-Ouest, Isabelle de Montvert-Chaussy , 15 février 2015

Un livre qui ne peut pas laisser insensible le lecteur tellement il est chaleureux par ses parfums, par ses saveurs, Tellement il touche des thèmes de société brûlants d’actualité et tellement il est porteur d’espoir. – La Voix du Jura, Laure Grouillon , 05 février 2015

Portraits de femmes, d’hommes, de pays, tracés d’une écriture très maîtrisée. Le livre pourrait s’étaler sur cinq cents pages, il en compte cent soixante-dix. La profondeur l’emporte sur la digression ou l’épanchement. Un premier roman très abouti, une belle réussite. – encres-vagabondes.com, Serge Cabrol , 27 janvier 2015

Une histoire passionnante et palpitante. Des personnages attachants et captivants. Un sans faute sur toute la ligne, un voyage incroyable, mélange de cultures, de saveurs, d'histoire et de traditions. Un métissage très audacieux. – atasi.over-blog.com, Véronique Atasi , 30 janvier 2015

Célébrant la tolérance et la mixité, balayant les préjugés, cultivant le jardin des âmes et des racines, Cécile Huguenin narre un voyage sucré salé teinté de liesse et d'amertume, où l'intime se confronte à l'universel. De sa plume cristalline, délicate, soyeuse, l'auteure esquisse de touchants portraits de femmes dont les fils renoués de la mémoire offre un roman tout en subtilité, une promesse fertile. Bref, un régal ! – xxvemeheure.com, Didier Debroux , 10 février 2015



Les jolies phrases

Mais il n'y a pas de hasard pour qui croit aux signes et au destin.

...l'amour véritable est inconditionnel.  Qu'aimer ainsi, c'était accepter les faiblesses, les dérapages, les sorties de route, la folie de l'autre.

"Partir", avait dit Radhika, "Rentrer" dit François.  Deux verbes qu'Anita avait dû apprendre à conjuguer avec ses désirs.  Elle n'en avait heureusement point d'autre que de vivre auprès de ceux qu'elle aimait, où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent.

Anita ne pouvait lui offrir un monde sans accrocs, mais elle le rapiéçait tant qu'elle pouvait.  Ou plutôt, elle tricotait.

Nous voici, débarrassés de notre besace, du passé, géminés pour l'avenir, revenant ensemble à la vie qu'il nous reste à construire, libres d'explorer à notre manière ce pays qui a fait se croiser nos trajectoires.

Je serai un prof qui exerce à penser.

Longtemps elles ont parlé, parlé et pleuré ensemble. Rassemblé des lambeaux d'histoire, recollé les fragments d'information dont chacune dispose. Femme d'ici et d'ailleurs, femme établie et femme nomade, elles sont avant tout mères.  Elles savent qu'elles ne peuvent pas tout comprendre, pas tout expliquer.  Elles étaient d'accord pour accepter le mystère et respecter leur secret. Leurs deux enfants ont fini par les réunir.  Si l'une a disparu définitivement, l'autre peut encore être sauvé et elles vont unir leurs forces.



Merci encore à Masse critique et  .


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