Peter May
Rouergue Noir
Parution 02/06/2016
Traducteur : Jean-René Dastugue
320 pages
22,50 €
ISBN
978-2-8126-1064-6
Présentation de l'éditeur
Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. Muni, pour seuls indices, d’une carte de la route du Cercueil qu’empruntaient jadis les insulaires pour enterrer leurs morts, et d’un livre sur les îles Flannan, une petite chaîne d’îlots perdus dans l’océan marquée par la disparition jamais élucidée, un siècle plus tôt, de trois gardiens de phare, il se lance dans une quête aveugle avec un sentiment d’urgence vitale.
Revenant à l’île de Lewis où il a situé sa trilogie écossaise, Peter May nous emporte dans la vertigineuse recherche d’identité d’un homme sans nom et sans passé, que sa mémoire perdue conduit droit vers l’abîme.
Mon avis
Un homme est rejeté par les vagues, tremblant, venant d'échapper à la noyade. Qui est-il ? Que fait-il là ? C'est ce qu'il se demande, il est frappé d'amnésie.
Une dame l'interpelle, c'est sa proprio ; "Monsieur Mac Neal que vous est-il arrivé ? Attendez, je vais vous aider .. C'est grâce à elle qu'il sait comment il se nomme et où il vit. En ouvrant la porte, son chien Bran est heureux de le voir. C'est bizarre, de lui il se souvient..mais rien d'autre ..
Mystère, qui est-il ? Ses voisins viennent prendre un verre, il fait semblant de rien. Il sent qu'il doit être sur la réserve. Il apprend qu'il écrit un livre sur les îles Flannan où au début du siècle des gardiens de phare ont disparu...
Il est bon marin, et veut retourner sur Eilean Mor afin de se souvenir de ce qu'il y faisait régulièrement. Dans une petite chapelle, se mettant à l'abri des intempéries, il découvre un corps sans vie. La peur le transperce, et si il avait tué cette personne ?
Voyageons avec lui au coeur des Hébrides. Des paysages à vous couper le souffle - qui rappelleront à certain(e)s le décor de la trilogie écossaise - essayons de retrouver son identité,
Pas envie de vous en dire plus si ce n'est que l'intrigue est bien construite, le décor est grandiose, magnifique. C'est bien ficelé et efficace.
Et puis surtout, Peter May nous interpelle sur un problème environnemental majeur, une réflexion essentielle pour les génération futures. Un indice : ruche et abeilles. On y parle des lobbys de l'industrie, de politique et d'écologie.
Je vous garantis que dès les premières pages vous serez "scotché" (ben on est en Ecosse tout de même) et que c'est efficace.
J'ai adoré.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Comme pour tout en ce bas monde, l'argent n'est jamais très éloigné du coeur des choses.
Parfois, quand on le revisite, le passé n'est pas à la hauteur de nos souvenirs.
On dit que chacun de nous n'est que la somme de ses souvenirs. Ce sont eux qui font de nous ce que nous sommes. Efface-les, et il ne te reste que du vide. Comme un ordinateur sans logiciel.
Utiliser de la pellicule voulait aussi dire que l'on prenait moins de photographies, ce qui les rendait d'autant plus précieuses, et c'était agréable de posséder un album avec lequel on pouvait s'asseoir et que l'on posait sur ses genoux pour le feuilleter. Des images que l'on pouvait toucher, presque comme si on touchait les gens eux-mêmes, une connexion directe avec un passé plus heureux.
Sans l'abeille, il n'existe aucun moyen d'alimenter la population humaine et animale de la planète.
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