Rocky, dernier rivage - Thomas Gunzig ♥♥♥♥♥
Au Diable Vauvert
Parution : 31/08/23
Pages : 368
EAN-ISBN : 979-10-307-0605-5Prix : 20 €
Présentation de l'édition
L'auteur
Thomas Gunzig, né en 1970 à Bruxelles, est l’écrivain belge le plus primé de sa génération et il est traduit dans le monde entier. Nouvelliste exceptionnel, il est lauréat du Prix des Éditeurs pour Le Plus Petit Zoo du monde, du prix Victor Rossel pour son premier roman Mort d’un parfait bilingue, mais également des prix de la RTBF et de la SCAM, du prix spécial du Jury, du prix de l’Académie Royale de Langue et de Littérature Française de Belgique et enfin du très convoité et prestigieux prix Triennal du Roman pour Manuel de survie à l’usage des incapables. En 2017 il reçoit le prix Filigranes pour son roman La Vie sauvage. Star en Belgique, ses nombreux écrits pour la scène et ses chroniques à la RTBF connaissent un grand succès. Il a publié et exposé ses photos sur Bruxelles, Derniers rêves. Scénariste, il a signé le Tout Nouveau Testament aux deux millions d’entrées dans le monde, récompensé par le Magritte du meilleur scénario et nominé aux Césars et Golden Globes. Sont aussi parus au Diable vauvert, ses romans : 10 000 litres d’horreur pure, Assortiment pour une vie meilleur, Et avec sa queue il frappe.
Source : Au diable vauvert
Mon avis
Fred pensait avoir tout prévu. Il y a cinq ans, lorsque l'effondrement du monde était en marche, il a emmené sa famille sur une île choisie à 600 kilomètres des côtes, ni trop chaude, ni trop froide. Un petit îlot sur lequel Safety for Life, une société spécialisée avait tout prévu pour survivre. Tout, je vous dis, de la nourriture et des vivres pour de nombreuses années, de la nourriture pour l'esprit : musique de tous les genres, films et séries, livres, tout ce que l'on peut imaginer et même un couple de domestiques. Quand on est millionnaire on peut tout se permettre.
Oui mais 5 ans plus tard seuls au monde, on sait que l'argent ne fait pas le bonheur car l'argent si on est seul au monde, il ne vaut plus rien et ses privilèges on les perd. Oui ça ils l'ont appris à leurs dépends... mais la vie doit continuer.
Enfin la vie, Hélène son épouse est dépressive et sous Xanax, Alexandre - 18 ans - ne va pas mieux, il est en manque d'amour et de concert live et sa soeur Jeanne, adolescente trompe l'ennui dans des séries télé débiles et est persuadée de reprendre sa vie d'avant. Fred lui est perdu, il voulait sauver les siens mais sa famille est en perdition.
Il pensait avoir tout prévu mais un événement imprévu va chambouler leur quotidien et sa famille va se déchirer ou au contraire se retrouver?
Je ne vous donne pas la réponse, à vous de lire pour savoir. C'est un récit postapocalyptique qui se passe en huis-clos et qui nous fait réfléchir sur les vraies valeurs de ce monde, du sens à donner à nos vies, à la famille.
J'ai beaucoup aimé la lecture qui se passe comme un thriller, un humour caustique et une plume tendre à la fois qui décortiquent les rapports humains.
Un livre qui se dévore.
Beaucoup aimé.
Ma note : un coup de coeur ♥♥♥♥♥
Les jolies phrases
Même les étoiles finissent par tomber en ruine, elles refroidissent lentement, elles gonflent, elles se déforment sur elles-mêmes et perforent l'espace-temps.
Depuis, plus rien n'avait changé. Alexandre se fichait de cette chambre, il ne la considérait pas comme la sienne, cette maison n'était pas sa maison, cette île n'était pas son île, sa mémoire était le seul endroit où il voulait vivre.
La douleur, la proximité de la mort avaient donné à ses idées la clarté du cristal, une joie brûlante embrasait son esprit, l'extase avait pris la place du désespoir.
Aussi colossale que soit sa fortune, l'environnement, le milieu, l'univers trouveraient toujours une manière de réduire à néant ce qui avait été bâti. L'argent avait été une illusion, il y avait cru comme on croit en une force divine capable d'altérer le réalité commune, une puissance magique faisant de ceux qui en possédaient suffisamment des êtres sacrés et invulnérables. Comment avait-il pu être idiot à ce point ? Comment avait-il pu être aveuglé par le volume des comptes en banque, les maisons, les voitures, les bateaux, les villas et les salons VIP ? Il n'existait aucun abri assez solide, aucune cachette assez secrète, aucun lieu assez sûr. Il n'y avait nulle part où l'une ou l'autre force naturelle ne pourrait vous retrouver pour détruire tout ce que vous aviez voulu protéger.
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