Le roi cerf - Servais
La faune symbolique Tome 2
Parution : 11/10/2024
Pages :80
Coloriste : Raives
Isbn : 9782808505154
Prix : 17.95 €
Prix : 17.95 €
Présentation de l'éditeur
De nos jours, le jeune Édouard, accompagné du garde-chasse Gilbert, arpente les forêts et découvre un « cerf-moine », sans bois. Dans les fourrés, une paire d'yeux ne perd rien de la scène. Ceux d'un braconnier que le grand-père d'Édouard semble tolérer, pour d'étranges raisons... Le cerf - et en particulier le mystérieux cerf blanc - va-t-il ajouter une nouvelle page à sa légende ?
Servais
Jean-Claude Servais naît le 22 septembre 1956 à Liège (Belgique). Son enfance paisible se déroule sous le signe de vacances et week-ends passés chez ses grands-parents à Jamoigne, dans la Gaume, où balades dans la nature, jeux et amitiés rythment son quotidien. Adolescent, alors que ses sœurs se passionnent pour les vêtements, lui achète des bandes dessinées et se voit déjà un avenir tout tracé dans le neuvième art ! Son père espère une passade. Mais l'amour du jeune Jean-Claude pour le dessin le pousse vite vers les bancs de la haute école St-Luc à Liège, en section Arts graphiques.
Dès 1975, avant même la fin de ses études, il fait ses premières armes dans Le journal Spirou et ses rubriques Carte blanche et Découvertes Dupuis. En 1976, désireux de renouer avec ses souvenirs d'enfance, Servais quitte Liège pour emménager avec sa grand-mère. Il ne quittera plus cette maison, qui accueillera par la suite sa femme et leurs trois enfants. En 1979, avec la collaboration de Gérard Dewamme, professeur rencontré pendant leur service militaire commun, il publie « Tendre Violette » dans la revue (À Suivre). De plus en plus demandé et désireux de multiplier les projets, Servais travaille alors dans trois styles distincts, ce qui lui permet de mener, en plus des albums de « Tendre Violette » (publiés chez Casterman à partir de 1982), les récits La Tchalette (Lombard) et Iriacynthe (Bedescope). Avec Dewamme, il réalise également Montagne fleurie chez Glénat (1988). A cette époque, le style de Servais s'affirme avec force, tout comme ses envies de récits profondément régionalistes. Une veine à laquelle il ajoute un soupçon d'anticléricalisme dans L'Almanach (Casterman, 1988), dont les planches seront ultérieurement découpées en deux volumes : Les diaboliques et La petite Reine. Servais chemine ensuite avec le barde wallon Julos Beaucarne pour L'appel de Madame la Baronne (Casterman, 1989), où son style graphique prend un tournant remarqué.
L'année 1992 sonne le début de la grande aventure avec Dupuis, avec la publication chez Aire libre des deux tomes de « Lova », l'histoire d'un enfant-loup en Gaume réalisée avec le coloriste Émile Jadoul, professeur à St-Luc. En 1994, le même tandem propose la collection « La mémoire des arbres », remarquable ode à la nature abritant de puissantes histoires humaines. La hache et le fusil en est le premier diptyque. Servais y développe, avec Gérard Frippiat (secrétaire de Julos Beaucarne) et Jean-Claude Bissot, une histoire inspirée de celle du meurtrier Roger Champenois. Au départ prévue pour un film, l'intrigue de La hache et le fusil propose des personnages ayant le visage de certains acteurs originellement prévus au casting. Complété aux couleurs par Raives, Servais poursuit la « Mémoire » avec Les seins de café (1995-1996), plongée dans le monde de la contrebande frontalière du début du 20ème siècle. Lui succède La belle coquetière (1997), suivant les pas d'une famille de hors-la-loi séduisants leurs victimes puis La lettre froissée (1999-2000), récit mettant en scène des enfants juifs cachés dans le château du Faing, tout près de chez Servais. Le dernier diptyque, Le tempérament de Marilou, paraît en 2003-2004. Les Éditions Dupuis, très attachées à Servais, rééditent La Tchalette et Isabelle dans cette même collection.
L'aventure de « La mémoire des arbres » laisse encore le temps, cette fois chez Aire libre, au stakanoviste Servais de créer d'autres histoires. Ainsi Fanchon (1998) puis le diptyque « Déesse blanche, déesse noire » (2001-2002). En 2003, Servais relance (sans Dewamme) la série « Tendre Violette », colorisée pour l'occasion. Deux nouveaux tomes sortent : Lucye puis le diptyque Les enfants de la citadelle. Afin de célébrer cette série devenue incontournable, la commune de Florenville accueillera un magnifique bronze sculpté par Francis Daras. En 2005, Servais publie les 2 tomes de « L'assassin qui parle aux oiseaux » en français et en patois gaumais chez Aire libre. En 2008, ce sera Le Jardin des Glaces.
2009 et 2010 marquent un tournant dans l'œuvre de Jean-Claude Servais, qui se lance dans la réalisation d'« Orval », où il raconte l'Histoire de la célèbre abbaye. En 2010, le Musée du Fourneau Saint-Michel (Saint-Hubert) accueille une exposition permanente de Servais. En 2011, une fresque de 50 m2 reprenant un dessin d'« Orval » est réalisée sur un pignon de Florenville, devenant une étape du « Parcours Servais », comprenant également une fresque à l'abbaye d'Orval. D'autres réalisations similaires ont été réalisés en dehors de la Gaume, à Tubize ou encore Louvain-la-Neuve.
Éprouvant le besoin de retrouver la nature, les bois, les animaux, Servais réalise alors Le Dernier Brame (2011). En 2012 et 2013 paraissent les deux tomes de « Godefroid de Bouillon ». Toujours chez Dupuis, Servais se lance ensuite sur « Les chemins de Compostelle » (2014-2017), pour 4 tomes suivant chacun un personnage en quête d'aventure.
En 2018, Jean-Claude Servais, qui a toujours contribué au rayonnement de sa région et de la Wallonie, reçoit du Gouvernement wallon le titre d'officier. Cette même année sort Le Chalet bleu, une ode à la nature doublée d'un poème rythmé par les âges de la vie et les saisons. En 2019, Servais publie Le fils de l'ours, contant la tragique histoire entre une montreuse d'ours et un riche paysan. La même année, Servais se voit consacrer au Musée en Piconrue, à Bastogne, la plus grande exposition jamais consacrée à son œuvre, avec une sélection de 120 planches originales et une scénographie immersive.
En 2020, Servais, toujours aussi attaché aux animaux, propose chez Dupuis Le loup m'a dit, où il retrace, entre conte et documentaire, l'histoire des relations entre loups et humains depuis la préhistoire. Conteur infatigable, Jean-Claude n'a pas fini de nous faire rêver. Ni de nous surprendre !
Indissociable de sa région de la Gaume, Jean-Claude Servais en explore le terroir et l'Histoire au gré d'albums développant un style graphique identifiable entre tous. Indissociable du catalogue Dupuis, grand maître de la bande dessinée franco-belge et prodigieux conteur, on lui doit de très nombreux albums essentiels, comme ceux de « La mémoire des arbres » ou encore ses participations à la prestigieuse collection Aire libre. Ouvrir un Servais, c'est la promesse de vouloir les ouvrir tous.
Dès 1975, avant même la fin de ses études, il fait ses premières armes dans Le journal Spirou et ses rubriques Carte blanche et Découvertes Dupuis. En 1976, désireux de renouer avec ses souvenirs d'enfance, Servais quitte Liège pour emménager avec sa grand-mère. Il ne quittera plus cette maison, qui accueillera par la suite sa femme et leurs trois enfants. En 1979, avec la collaboration de Gérard Dewamme, professeur rencontré pendant leur service militaire commun, il publie « Tendre Violette » dans la revue (À Suivre). De plus en plus demandé et désireux de multiplier les projets, Servais travaille alors dans trois styles distincts, ce qui lui permet de mener, en plus des albums de « Tendre Violette » (publiés chez Casterman à partir de 1982), les récits La Tchalette (Lombard) et Iriacynthe (Bedescope). Avec Dewamme, il réalise également Montagne fleurie chez Glénat (1988). A cette époque, le style de Servais s'affirme avec force, tout comme ses envies de récits profondément régionalistes. Une veine à laquelle il ajoute un soupçon d'anticléricalisme dans L'Almanach (Casterman, 1988), dont les planches seront ultérieurement découpées en deux volumes : Les diaboliques et La petite Reine. Servais chemine ensuite avec le barde wallon Julos Beaucarne pour L'appel de Madame la Baronne (Casterman, 1989), où son style graphique prend un tournant remarqué.
L'année 1992 sonne le début de la grande aventure avec Dupuis, avec la publication chez Aire libre des deux tomes de « Lova », l'histoire d'un enfant-loup en Gaume réalisée avec le coloriste Émile Jadoul, professeur à St-Luc. En 1994, le même tandem propose la collection « La mémoire des arbres », remarquable ode à la nature abritant de puissantes histoires humaines. La hache et le fusil en est le premier diptyque. Servais y développe, avec Gérard Frippiat (secrétaire de Julos Beaucarne) et Jean-Claude Bissot, une histoire inspirée de celle du meurtrier Roger Champenois. Au départ prévue pour un film, l'intrigue de La hache et le fusil propose des personnages ayant le visage de certains acteurs originellement prévus au casting. Complété aux couleurs par Raives, Servais poursuit la « Mémoire » avec Les seins de café (1995-1996), plongée dans le monde de la contrebande frontalière du début du 20ème siècle. Lui succède La belle coquetière (1997), suivant les pas d'une famille de hors-la-loi séduisants leurs victimes puis La lettre froissée (1999-2000), récit mettant en scène des enfants juifs cachés dans le château du Faing, tout près de chez Servais. Le dernier diptyque, Le tempérament de Marilou, paraît en 2003-2004. Les Éditions Dupuis, très attachées à Servais, rééditent La Tchalette et Isabelle dans cette même collection.
L'aventure de « La mémoire des arbres » laisse encore le temps, cette fois chez Aire libre, au stakanoviste Servais de créer d'autres histoires. Ainsi Fanchon (1998) puis le diptyque « Déesse blanche, déesse noire » (2001-2002). En 2003, Servais relance (sans Dewamme) la série « Tendre Violette », colorisée pour l'occasion. Deux nouveaux tomes sortent : Lucye puis le diptyque Les enfants de la citadelle. Afin de célébrer cette série devenue incontournable, la commune de Florenville accueillera un magnifique bronze sculpté par Francis Daras. En 2005, Servais publie les 2 tomes de « L'assassin qui parle aux oiseaux » en français et en patois gaumais chez Aire libre. En 2008, ce sera Le Jardin des Glaces.
2009 et 2010 marquent un tournant dans l'œuvre de Jean-Claude Servais, qui se lance dans la réalisation d'« Orval », où il raconte l'Histoire de la célèbre abbaye. En 2010, le Musée du Fourneau Saint-Michel (Saint-Hubert) accueille une exposition permanente de Servais. En 2011, une fresque de 50 m2 reprenant un dessin d'« Orval » est réalisée sur un pignon de Florenville, devenant une étape du « Parcours Servais », comprenant également une fresque à l'abbaye d'Orval. D'autres réalisations similaires ont été réalisés en dehors de la Gaume, à Tubize ou encore Louvain-la-Neuve.
Éprouvant le besoin de retrouver la nature, les bois, les animaux, Servais réalise alors Le Dernier Brame (2011). En 2012 et 2013 paraissent les deux tomes de « Godefroid de Bouillon ». Toujours chez Dupuis, Servais se lance ensuite sur « Les chemins de Compostelle » (2014-2017), pour 4 tomes suivant chacun un personnage en quête d'aventure.
En 2018, Jean-Claude Servais, qui a toujours contribué au rayonnement de sa région et de la Wallonie, reçoit du Gouvernement wallon le titre d'officier. Cette même année sort Le Chalet bleu, une ode à la nature doublée d'un poème rythmé par les âges de la vie et les saisons. En 2019, Servais publie Le fils de l'ours, contant la tragique histoire entre une montreuse d'ours et un riche paysan. La même année, Servais se voit consacrer au Musée en Piconrue, à Bastogne, la plus grande exposition jamais consacrée à son œuvre, avec une sélection de 120 planches originales et une scénographie immersive.
En 2020, Servais, toujours aussi attaché aux animaux, propose chez Dupuis Le loup m'a dit, où il retrace, entre conte et documentaire, l'histoire des relations entre loups et humains depuis la préhistoire. Conteur infatigable, Jean-Claude n'a pas fini de nous faire rêver. Ni de nous surprendre !
Indissociable de sa région de la Gaume, Jean-Claude Servais en explore le terroir et l'Histoire au gré d'albums développant un style graphique identifiable entre tous. Indissociable du catalogue Dupuis, grand maître de la bande dessinée franco-belge et prodigieux conteur, on lui doit de très nombreux albums essentiels, comme ceux de « La mémoire des arbres » ou encore ses participations à la prestigieuse collection Aire libre. Ouvrir un Servais, c'est la promesse de vouloir les ouvrir tous.
Source : éditions Dupuis
Mon avis
Second volume de "La faune symbolique" après celui dédié au renard, c'est le cerf, roi des forêts qui est mis en avant.
Un dessin somptueux comme toujours, on ressent son amour à la nature et à ses bois.
A travers des contes et légendes, des histoires courtes dont Edouard et son grand-père sont le fil rouge, on découvre tout sur les cervidés de nos Ardennes.
Le cerf et ses bois, symboles de la fertilité et de la renaissance, la nécessité de la chasse pour réguler la population, le cerf moine, sans bois, les faons, les daguets, la ramure du cerf, son velours qu'il frotte pour mettre à nu ses nouveaux bois. La période du brame, le cerf qui défend sa harde.
Un moment de communion avec la nature, un album de Servais est pour moi synonyme de beauté, de plaisir à chaque fois.
De petites histoires, contes ou légendes nous régalent. L'album se clôture par un texte d'Adrien de Prémorel.
Ma note : 9/10
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