parution 12 mars 2014 Le Livre de Poche n0 840
éditeur rue de Sèvres
ISBN9782369810117
public ado/adulte
La peur nous rend stupide.
Ma confiance devient détresse, sans que je sache pourquoi.
Est-ce que nous voyons la cent-millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d'eau, détruit les falaises et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit - l'avez-vous vu et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant.
Ami, chaque jour, des savants font des découvertes extraordinaires. Et ce sont des réponses qui n'amènent que d'autres questions aux dimensions plus abyssales encore.
ISBN9782369810117
public ado/adulte
genre(s) Fantastique
RÉSUMÉ via le livre de poche
Ce volume de récits fantastiques, pour la plupart écrits de 1882 à 1887, Maupassant ne l'a pas lui-même composé. A les lire à la suite, rassemblés selon leur ordre de publication, on comprendra mieux cependant que le fantastique est une constante de l'oeuvre - et qui est apparue très tôt : contrairement à ce qu'une certaine légende a fait croire, Maupassant, bien que la folie l'ait terrassé à la fin de sa vie, n'a pas écrit sous sa dictée.
Mais s'agit-il vraiment de fantastique ? Rien de surnaturel ici, ni de merveilleux. Mais des histoires qui font place à l'angoisse et à la cruauté, à la folie et à la peur, à la division de l'être qui s'analyse avec lucidité. Le génie de l'auteur est alors de rendre son lecteur captif, d'agir sur sa conscience et de lui faire croire avec naturel et simplicité que ce fantastique intérieur, cohérent et logique, est aussi la vie ordinaire, mais devenue soudain étrange.
Mais s'agit-il vraiment de fantastique ? Rien de surnaturel ici, ni de merveilleux. Mais des histoires qui font place à l'angoisse et à la cruauté, à la folie et à la peur, à la division de l'être qui s'analyse avec lucidité. Le génie de l'auteur est alors de rendre son lecteur captif, d'agir sur sa conscience et de lui faire croire avec naturel et simplicité que ce fantastique intérieur, cohérent et logique, est aussi la vie ordinaire, mais devenue soudain étrange.
MON AVIS
Lorsque j'ai vu que Rue de Sèvres et Guillaume Sorel avaient adapté la nouvelle fantastique "Le Horla" de Guy de Maupassant , j'ai fait un bon dans le temps et me suis retrouvée sur les bancs de l'école. Comme j'en avait gardé un bon souvenir, il m'a semblé évident de le relire. Je n'en suis pas déçue.
Lorsque j'ai vu que Rue de Sèvres et Guillaume Sorel avaient adapté la nouvelle fantastique "Le Horla" de Guy de Maupassant , j'ai fait un bon dans le temps et me suis retrouvée sur les bancs de l'école. Comme j'en avait gardé un bon souvenir, il m'a semblé évident de le relire. Je n'en suis pas déçue.
J'ai commencé avec la BD et enchaîné avec la nouvelle (version définitive sous forme de journal).
La bd est assez fidèle à l'original, ajoutant - et je trouve cela judicieux - des félins.
Le chat dans un premier temps remplace l'écriture et nous plonge encore plus dans le domaine du surnaturel, de ce que nous ne percevons pas; Ne dit-on pas que les chats ont une perception extra-sensorielle dont nous sommes dépourvus.
Nous sommes en bord de Seine entre Rouen et Le Havre. Notre protagoniste apprécie le paysage dans sa belle demeure normande, il regarde passer les bateaux. La présence du chat (adaptation Sorel) nous fait comprendre que quelque chose le perturbe, lui qui était si oisif au début de l'aventure.
Jour après jour, je devrais plutôt dire nuit après nuit, la situation se dégrade. Notre héros perd le sommeil, se sent oppressé. Quelque chose le poursuit, prend possession de lui...
Le graphisme de Guillaume Sorel est magnifique, les paysages également, particulièrement ceux de l'abbaye du Mont Saint Michel. Les couleurs sont superbes. Au plus on s'enfonce dans le monde de la folie, au plus les planches s'obscurcissent et nous font vivre son tourment, son délire, sa folie.
Le texte de Maupassant est parfait, magistral. A ne peut-être pas lire après minuit... je pense qu'il donnerait la chair de poule. Un texte qui pour ma part a bien vieilli. J'ai pris un réel plaisir de la relire.
Ma note 9.5/10
LES JOLIES PHRASES
Ma confiance devient détresse, sans que je sache pourquoi.
Est-ce que nous voyons la cent-millième partie de ce qui existe ? Tenez, voici le vent, qui est la plus grande force de la nature, qui renverse les hommes, abat les édifices, déracine les arbres, soulève la mer en montagnes d'eau, détruit les falaises et jette aux brisants les grands navires, le vent qui tue, qui siffle, qui gémit, qui mugit - l'avez-vous vu et pouvez-vous le voir ? Il existe, pourtant.
Ami, chaque jour, des savants font des découvertes extraordinaires. Et ce sont des réponses qui n'amènent que d'autres questions aux dimensions plus abyssales encore.
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