mercredi 30 novembre 2016

Chaque automne j'ai envie de mourir. Véronique Côté et Steve Gagnon

Chaque automne j'ai envie de mourir

Véronique Côté
Steve Gagnon


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Editeur Setentrion
Collection : Hamac
200 pages
ISBN Papier : 9782894486863
ISBN PDF : 9782896646821
Prix ; 19.95 CAD

Présentation de l'éditeur

«Mais moi on dirait que j'ai pas signé de contrat, je me rappelle pas d'avoir signé ça là, un contrat de gentillesse sociale, pis je me dis que, qu'on se connaisse ou pas, on se parle des fois quand ça nous adonne, pis d'autres fois on se parle pas parce que ça nous tente pas cette fois-là, pis y pourrait comme pas avoir de problème, on pourrait arrêter de se poser des questions pis de se sentir coupable. Pis ça se peut aussi de juste sourire, on sous-estime je trouve les sourires, mais c'est simple, c'est rapide, c'est sobre mais en même temps très chaleureux, ça veut dire ce que ça a à dire.»



Chaque automne j'ai envie de mourir se dresse comme une petite statue bricolée, élevée au milieu de la ville à la mémoire de tout ce qui brille au fond des gens. C'est un hommage fragile à des beautés invisibles à l'oeil nu; le ridicule qui ne nous a pas tués, l'enfance perdue, les tremblements, l'attente, l'amour et le temps.

À travers ces trente-sept secrets qui nous sont confiés, Véronique Côté et Steve Gagnon nous offrent une langue brute et colorée ­derrière laquelle se cachent toute la force et la fragilité du monde.


Véronique Côté, qui a étudié au Conservatoire d'art dramatique de Québec, est comédienne et metteure en scène. Elle a la chance de jouer de beaux rôles à Québec ou en Europe et de mettre en scène des spectacles qui lui font battre le coeur. Chaque automne j'ai envie de mourir est sa première publication.

Originaire du Saguenay, Steve Gagnon est diplômé du Conservatoire d'art dramatique de Québec en interprétation. Comédien et auteur, sa pièce La montagne rouge (SANG) (L'instant même, 2010) a reçu la bourse Première oeuvre en 2008 et a été finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général en 2011.


Mon avis

Pour clôturer ma première participation à Québec en novembre, j'ai choisi un recueil de nouvelles.
Un livre qui a vu le jour de façon particulière.  En effet, en 2009 a eu lieu le "Carrefour International de théâtre de Québec".  A cette occasion, un spectacle déambulatoire gratuit a eu lieu, il s'intitulait "Où vas-tu quand tu dors en marchant ..." 

Le thème étant la nuit était propice à révéler ce que l'on ne dit pas le jour. (ses rêves, ses visions, ses secrets, ses fantômes...)  C'est pour cette raison que Véronique Côté a lancé un appel aux secrets, afin de récolter de la matière pour la création du spectacle.  En retour des centaines de textes insolites, choquants, émouvants, troublants.  Véronique et Steve Gagnon les ont réécrits pour jouer des saynètes de quatre à cinq minutes.  Ensuite est arrivé ce recueil de trente-sept petites nouvelles.

Elles parlent d'amour maternel, de famille, de la perte d'un être cher, de la vie, de ses joies, de ses peines.  Elles sont parfois inégales mais il y a de véritables petites pépites.  C'est souvent écrit comme l'on parle, c'est souvent savoureux.

J'ai aimé particulièrement "La cabane","Couteaux", "Fourmis","Gâteaux", "Glaces", "La lumière"...

Un petit livre à laisser traîner de manière à picorer par ci, par là une petite nouvelle, quelques pages à laisser infuser comme un bon thé, cela prend quelques minutes à peine.


Livre original à consulter sans modération.


Ma note : 8/10

Les jolies phrases

Je voudrais pas être une chauve-souris ou un loup-garou, mais je trouve quand même qu'ils ont compris que la nuit est parfaite pour crier.

"Elle bougera plus jamais parce qu'elle est morte", il a dit ça, et l'idée qu'une chose puisse ne plus jamais revenir est entré dans mon coeur, plus jamais, plus jamais, et j'ai compris d'un coup.  Le corps finit. La vie finit. L'été, l'amour, la maison, les fourmis ont une fin. Les êtres, un jour, arrêtent de bouger.

J'ai appris très tôt que les objets passent. Puis j'ai dû me rendre à l'évidence : les amours aussi passent. Même les grands amours - tout passe.

J'ai perdu du temps. Mais au compte du temps, on ne sait jamais vraiment bien ce qui est gagné ni ce qui est perdu.

Les histoires finissent.  C'est ce qui fait que leur commencement a du sens.

Comme dirait Boudha, ou un moine, ou un poème, rien ne manque, la vie est pleine de tout, tout est là, je veux dire : j'ai jamais manqué de rien, pourquoi, pourquoi j'ai peur que ça s'arrête ?



2 commentaires:

argali a dit…

J'ai particulièrement aimé "Carnet" et "Lapin". Une belle découverte.

Anonyme a dit…

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