mercredi 9 février 2022

Maison Tanière - Pauline Delabroy-Allard

Maison tanière - Pauline Delabroy-Allard









L'iconopop
Parution : 8 avril 2021
Pages : 80
Isbn : 9782378801953
Prix : 13 €


Présentation de l'éditeur

Été 2017. Pauline Delabroy-Allard passe trois semaines seule dans une « maisontanière » pour se retirer du monde.

Chaque jour elle écrit en écoutant un vinyle qu'elle prend ensuite en photo. La musique, les paroles, les voix, la ramènent à ses souvenirs proches ou lointains, ses joies et ses peines.

Été 2019. Deux ans ont passé. L'autrice se réfugie dans une autre maison, celle dans laquelle elle a écrit Ça raconte Sarah, son premier roman qui a changé sa vie. C'est en position couchée qu'elle se laisse traverser par ses sentiments, qu'elle écoute son corps, comme les histoires inscrites sur les murs et les plafonds de cette maison.

Sublimé par une écriture à l'os, vibrante, ce texte nous invite à l'intériorité et au recueillement : cette maison-tanière devient aussi la nôtre.

L'auteure






Pauline Delabroy-Allard est née en 1988. Son premier roman, Ça raconte Sarah (Les éditions de Minuit), a reçu un grand succès critique et public. Il a été couronné par le Prix France Culture – Télérama.

Source : L'iconoclaste











Mon avis

Une maison, deux étés - 2017 et 2019 - pour faire une pause, trouver refuge.  C'est cette expérience que l'auteure a faite.  Se replier sur soi..;

En 2017, chaque jour écouter un disque au hasard - France Gall, Gainsbourg, Montand, Sex Pistols, du classique , West Side Story, The Clash ...  -  et écrire un poème sur son temps d'écoute. 

Une photographie de la pochettte, de la poésie et de la musique .  Le tout pour évoquer : le manque, la solitude, le temps qui passe, la mort à venir de sa mère, la maternité ou pas, l'attente, la peur, la douleur, les cris et le silence.   Solitude, retraite, silence, désir, douceur, l'amour, retrouver sa reine de coeur, ventre vide mais les yeux et le coeur remplis d'amour.

En 2019 après avoir parcouru la France plus d'un an avec son premier roman "Ça raconte Sarah", elle décide chaque jour de se coucher et d'observer les plafonds.

À travers ces failles et fissures ... , une introspection, un retour au silence.

  " Mais dormir c'est comme mourir c'est laisser les autres seuls au monde."

Se glisser dans sa tanière, au fond d'elle-même, se recentrer, subir l'absence, revenir au présent - absence, manque - peur de ne plus être entendue, se remettre sur pied, figue juteuse, l'appel du plaisir, le retour à la vie, le vertige de la vie.

C'est délicat, intense.  Un moment à savourer.

Ma note : 9/10

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