Les ombres du monde - Michel Bussi ♥♥♥♥♥
Les presses de la cité
Parution : 14 août 25
Pages : 576
Isbn : 978225821229
Prix : 23.90 €
Présentation de l'éditeur
Le capitaine français Jorik Arteta, en mission au Rwanda, rencontre Espérance, jeune professeure engagée dans la transition démocratique de son pays.
6 avril 1994.
Un éclair déchire le ciel de Kigali. Le Falcon du président rwandais explose en plein vol. Commencent alors cent jours de terreur et de sang. Les auteurs des tirs de missiles ne seront jamais identifiés. Quelqu'un, pourtant, connaît la vérité.
Noël 2024.
Jorik, sa fille et sa petite-fille s'envolent pour le Rwanda. Tous poursuivent leur propre quête, tourmentée par les fantômes du passé.
Dans Les Ombres du monde , Michel Bussi fait entrer l'Histoire dans le roman et le roman dans l'Histoire, articulant, en maître du suspense, la construction romanesque avec les faits historiques.
Une fresque éblouissante, à la croisée de trois générations, sur la transmission de la mémoire, et dont les rebondissements sont de puissants révélateurs de l'expérience de la violence, de la perte et du pardon.
Une langue où les images poignantes affleurent au cœur du tragique et traversent sur un fil les ombres du monde.
Michel Bussi
Michel Bussi, magicien du suspense, aime nous surprendre en nous manipulant.
Ancien enseignant-chercheur en géographie, il a exploré les cartes du monde avant de dessiner celles des âmes humaines.
Ses personnages ? Des invisibles, souvent des héroïnes courageuses, en quête d'identité et de réparation.
À leurs côtés, les lieux, comme sa chère Normandie, prennent vie pour devenir eux aussi des personnages à part entière.
Depuis Nymphéas noirs jusqu'aux Assassins de l'aube, les 21 romans de Michel Bussi parus aux Presses de la Cité, puis en poche aux éditions Pocket, ont conquis 38 pays et fait de lui l'un des auteurs préférés des Français et le plus adapté en série et en BD.
Consulter le site de Michel Bussi : Michel Bussi | Lisez!
Ancien enseignant-chercheur en géographie, il a exploré les cartes du monde avant de dessiner celles des âmes humaines.
Ses personnages ? Des invisibles, souvent des héroïnes courageuses, en quête d'identité et de réparation.
À leurs côtés, les lieux, comme sa chère Normandie, prennent vie pour devenir eux aussi des personnages à part entière.
Depuis Nymphéas noirs jusqu'aux Assassins de l'aube, les 21 romans de Michel Bussi parus aux Presses de la Cité, puis en poche aux éditions Pocket, ont conquis 38 pays et fait de lui l'un des auteurs préférés des Français et le plus adapté en série et en BD.
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Mon avis
C'est un immense coup de cœur de cette rentrée, Michel Bussi dont je découvre l'écriture nous propose un voyage à diverses temporalités, un récit passionnant bien instructif à plus d'un titre reprenant l'histoire du Rwanda et la responsabilité de la France dans l'attentat du Président Habyarimana déclenchant les 100 jours de génocide des Tutsis.
En octobre 1990, Jorik Arteta est militaire et arrive pour la première fois au Rwanda. Il tombera amoureux d'Espérance avec qui il aura une fille. On va suivre à travers leur histoire d'amour un morceau de l'Histoire de ce pays et surtout le rôle de l'état français dans le génocide de 1994.
30 ans plus tard, nous découvrons Maé, la petite fille de Jorik et sa maman Aline arrivée en France à l'âge de trois ans. Pour ses 15 ans, Maé va recevoir un radio cassette rouge reprenant des chants religieux rwandais, une photo de gorille du Viranga dont elle est passionnée, un billet d'avion les emmenant le lendemain le 24/12/2024 dans le pays de ses origines : le Rwanda. Jorik lui offrira aussi le journal d'Espérance, sa grand-mère qui nous accompagnera durant le récit.
30 ans que Jorik n'a plus remis les pieds là-bas ! 30 ans c'est long mais les fantômes du passé ne sont pas très loin.
Á travers l'histoire d'amour, c'est l'histoire d'un peuple qui va ressurgir, Espérance était une jeune professeure engagée dans la transition démocratique de son pays. Le récit est magnifiquement documenté mêlant fiction des personnages et faits historiques. Le récit est passionnant, instructif, rempli de rebondissements jusqu'au bout. La construction est parfaite, au fil de leur voyage, Maé découvre le journal de sa grand-mère, un vrai fil rouge retraçant l'Histoire du pays.
L'écriture est fluide, addictive, immersive. La plume décrit à merveille la région des lacs, les montagnes, la nature, on visualise, on s'imprègne. Impossible de lâcher le récit. Des personnages bien aboutis qui infusent et vous accompagnent bien après la lecture.
Un seul moyen d'en savoir plus, le lire, le vivre.
Immense coup de coeur ♥
Les jolies phrases
Seule l'instruction te permettra d'être respectée ! Si tu as un métier, tu ne seras ni hutu, ni tutsi, tu sera simplement quelqu'un.
Un garçon capable d'accorder de l'importance à un détail dont il ignore tout est forcément un garçon intéressant.
Pour savourer ses rêves, il faut savoir les laisser infuser ; mais pour les réaliser, il ne faut pas procrastiner.
Il n'y aura pas d'humanité sans pardon
Il n'y aura pas de pardon sans justice
Mais la justice sera impossible sans humanité
Tout ce que les gens réclament, c'est une tombe pour prier leurs parents, leurs frères, leur mari ou leurs enfants. Un endroit pour se recueillir auprès d'eux, pour cesser de vivre avec des fantômes.
On peut faire taire les hommes et les femmes, mais pas les mots, s'ils sont gravés et bien cachés.
Rien n'est inéluctable tant que le pire ne s'est pas produit.
L'art qui ne sauve rien mais qui guérit tout.
Le Rwanda compte trop d'enfants, presque quatre par femme, et pas assez d'anciens pour les éduquer. Je plains les dirigeants de ce pays. Vouloir gouverner un pays sans vieux, c'est comme vouloir diriger un bateau sans boussole.
Croyez-moi, le progrès est malédiction ! On l'oublie quand on vit avec lui, mais on le maudit dès qu'on en est privé.
Il n'y a jamais de génocide sans guerre. La guerre offre le droit de tuer, elle banalise la mort, elle normalise la barbarie, les barrières psychologiques sont attaquées, les normes morales abolies. Mais le génocide est bien différent. Il vise à exterminer un peuple, définitivement. Pour ne te donner qu'un exemple, dans une guerre on tue les hommes en premier, les soldats ennemis représentent la menace principale. Dans un génocide, on tue d'abord les femmes, parce qu'elles portent la vie, puis les enfants parce qu'ils représentent l'avenir, ainsi que les vieux, parce qu'ils sont les gardiens de la mémoire.
Un génocide, n'est pas un feu de broussailles qui s'élève sur deux ou trois racines, mais un nœud de racines qui a moisi sous terre sans personne pour le remarquer.
Tous les génocides du monde ont un point commun. A l'exception d'une poignée de justes, personne ne résiste à la machine à tuer quand elle s'est emballée. La désobéissance civile est un mythe. Tout le monde obéit, et plus encore quand les ordres sont insensés.
Les gens les plus dangereux sont souvent les plus bêtes. Quand on laisse la violence nous dévorer, c'est notre intelligence quelle grignote en premier.



1 commentaire:
j'ai beaucoup aimé aussi!
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