Malcolm Mc Laren L'art du désastre - Manu Leduc/Marie Eynard/Lionel Chouin
Parution : 2 mars 2022
Scénario : Marie Eynard et Manu Leduc
Dessin : Lionel Chouin
Couleurs : Philippe Ory
Pages : 208
Isbn : 9782754828604
Prix : 25 €
Présentation de l'éditeur
Sans apologie, ni dénonciation, L’Art du désastre raconte les tribulations de ce drôle de personnage qui voulait faire la révolution en vendant des pantalons.
L'avis d'Alain
‘Anarchy in the UK’, ‘God Save the Queen’, ‘Pretty Vacant’, cela ne vous dit rien?
Ce sont des titres emblématiques du seul et unique album des Sex Pistols, ’Never Mind the Bollocks, Here’s the Sex Pistols’, le groupe sans doute le plus connu du mouvement punk britannique des années 76/77.
Qui se cachait derrière le groupe? Un anglais excentrique, adepte du situationnisme à la Guy Debord, Malcolm McLaren.
Malcolm, étudiant en art fin des sixties, ouvre un magasin de fringues avec sa compagne Vivienne Westwood à Londres au début des années 70.
C’est là qu’il va rencontrer les futurs membres des Pistols. En quelque sorte un boys band punk fabriqué de toutes pièces.
Le but de McLaren est de bousculer les conventions, de créer l’anarchie dans cette Angleterre thatchérienne bien pensante.
Il commence son job de manager avec le groupe américain les New York Dolls issu du mouvement punk US. Ce sera de très courte durée avant de lancer les Sex Pistols. McLaren crée le buzz et utilise des tactiques marketing qui seront l’apanage des grands labels de musique dans les années à suivre. Il fait ainsi figure d’avant-gardiste. ‘God Save the Queen’ sera n°1 des charts en Angleterre…sans être diffusé sur la BBC car censuré !
La carrière des Pistols sera courte: le chanteur Johnny Rotten (alias John Lydon) étant en désaccord complet avec McLaren quittera le groupe après la sortie de l’album pour former PIL (Public Image Ltd). Ce sera Sid Vicious, le bassiste qui sera promu chanteur. Sid est un mauvais bassiste, ne sait pas jouer et est un junkie notoire. Il sera accusé du meurtre de sa petite amie Nancy Spungen et mourra peu après d’une overdose.
McLaren a continué à exploiter l’image des Pistols bien au-delà de toute création artistique, ce qu’il appela d’ailleurs ‘La plus grande escroquerie du rock’n’roll’ (titre de son film). Après de nombreux déboires judiciaires, McLaren poursuivra une carrière solo intéressante dans le domaine du hip hop et même de l’opéra.
Il décède d’un cancer en 2010.
Cette BD pleine de couleurs parfois assez criardes rend bien l’atmosphère anarchique et chaotique mais aussi très créative de l’époque punk. Pas de cases bien délimitées comme dans un BD traditionnelle mais une suite d’images rapides qui met en lumière le côté éphémère de ce mouvement et de la carrière des Sex Pistols et celle de manager de McLaren.
A conseiller pour les fans de musique rock qui ont connu cette époque mais aussi à ceux qui connaissent le nom de Malcolm McLaren mais qui souhaitent en savoir plus sur ce personne singulier.
Sa note : 8.5/10
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