Protection rapprochée Lorenzo Cecchi
Cactus Inébranlable éditions
Parution : février 2020
Pages : 130
ISBN : 9782390490074Prix : 17 €
Présentation de l'éditeur
Un patelin sinistré et glauque, un demeuré rêve d’une fille frivole. L’affaire finira mal.
Suite à un harcèlement, une enseignante se met à souffrir d’un curieux mal qui l’isole des siens et des autres.
Un manager est licencié par… son employé.
Un avocat accepte un marchandage qui le rendra boiteux à jamais…
Un type va au charbon, littéralement ; avec entrain Carlo creuse son jardin à la recherche d’un filon.
Tels sont quelques-uns des cauchemars issus de l’imagination grouillante de Lorenzo Cecchi.
Ce troisième recueil de nouvelles, comme les précédents, porte sa marque : humour caustique, noir même, mais empli de tendresse pour les bousillés de la vie qui constituent sa galerie de personnages.
Un galopin sérieux, au sourire espiègle se tient derrière ces textes. En observateur bienveillant, il regarde le monde, notre monde qui s’agite et se contorsionne douloureusement sur une piste blonde. Une séance de Dirty Dancing sans fin ?
L'auteur
Lorenzo Cecchi est né à Charleroi en 1952. Agrégé en sociologie il a été animateur de maison de jeunes, promoteur des spectacles au National, administrateur de sociétés, ou encore commissaire d’exposition avant de terminer sa carrière en tant que commercial dans une société de protection incendie. Pendant dix ans, il a également enseigné la philosophie de l’art à l’académie des Beaux-arts de Mons.
Son premier roman, « Nature morte aux papillons » au Castor Astral (2012) a été sélectionné pour le Prix Première de la RTBF, le prix Alain-Fournier, ainsi
que les prix Saga Café et des lecteurs du magazine « Notre Temps ». Il a publié chez ONLIT éditions «Faux Témoignages» et «Petite fleur de Java», respectivement en 2014 et 2015. En 2016 sont parus «Un verger sous les étoiles» aux éditions du CEP et Contes espagnols, un recueil de nouvelles illustrées par le peintre Jean-Marie Molle, au Cactus Inébranlable Editions. Sans oublier le recueil de nouvelles « Le Blues social Club », également au Cactus Inébranlable Editions.
Mon avis
Lorenzo Cecchi nous propose une galerie de personnages bien trempés. Parfois originaux, cabossés par la vie ou tout simplement bien normaux mais à qui il arrive des choses un peu étranges, décalées.
Je ne suis pas fan du genre "nouvelles", c'est un peu plus compliqué pour moi mais j'avoue que l'humour de Lorenzo, je l'apprécie. Il nous raconte parfois des histoires bien étranges, à la limite de l'absurde mais ne sommes-nous pas le pays du surréalisme ?
J'aime sa façon de nous présenter ses personnages, sa plume acérée, la proximité, l'intime qu'il crée avec ceux-ci. Les situations sont parfois loufoques mais on ressent l'humain.
- Cela commence fort avec le titre éponyme, Mireille qui fait du rififi en boîte de nuit, un protecteur inattendu pour mieux trouver sa place.
- "Tout me gonfle" m'a vraiment amusée, lorsqu'un parent d'élève harcèle la directrice d'école, à la fin ça la gonfle vraiment !
- "Le licenciement ": c'est un peu l'arroseur arrosé ! Albert Fortier veut engager Philippe Dewitte mais cela ne tourne pas comme cela devrait...
- Il fait l'éloge du travail dans "Des jobs, des jobs, qu'ils disaient"
- Ma préférée est peut-être celle-ci : "Le trou" Lorsque Carmelo vivant dans les Corons se met à creuser pour vouloir trouver un filon !
- Dans "L'avocat marron" être avocat par lâcheté et ne rêver que d'une chose : se retrouver derrière les barreaux !
- "A fréquenter des boiteux, on finit par boiter" : l'amitié peut parfois être sans limite et pousser à accepter beaucoup
- J'ai aussi beaucoup aimé "La veille du jour où tu es né" : la réalité des ravages de l'alcool et l'amitié.
Bref un recueil sur l'être humain, il y a quelque chose de touchant dans chaque nouvelle. Avec son style bien personnel, un vocabulaire direct, cru parfois, Lorenzo nous propose de découvrir des facettes de l'humain.
J'ai beaucoup apprécié les dessins qui agrémentent chaque nouvelle. Merci Michel Jamsin, ces croquis sont justes et pertinents et illustrant avec brio chaque nouvelle.
Ma note : 8.5/10
Les jolies phrases
Mais pourquoi ne puis-je m'arrêter ? Pourquoi ne puis-je à mon tour me résoudre à tuer ce que j'aime et qui m'assujettit ?
Depuis que le monde est monde, l'homme a toujours travaillé et ce n'est pas demain que les choses changeront. On ne peut pas prétendre à l'oisiveté quand même. Ce n'est pas moral, merde !
Lors d'un voyage en Espagne, un gars, une rencontre fortuite, a dit à Marquez que s'il n'arrivait pas à se passer de cigarettes, c'est parce qu'il avait peur de tuer ce qu'il aimait.
Le vrai pouvoir, c'est ça : disposer de l'autre corps et âme.
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2 commentaires:
A la limite de l'absurde ! Non, ce ne sera pas pour moi...
Oui mais il a quelque chose d'intéressant
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