lundi 27 avril 2020

A vendre ou à louer - Valentine de le Court ♥♥♥♥♥

A vendre ou à louer                   Valentine de le Court

À vendre ou à louer

Editions Mols
Parution : 17février 2020
Pages : 320
ISBN : 9782874022531
Prix : 20.90 €


Présentation de l'éditeur

Qui n’a pas rêvé de posséder les clefs des plus beaux appartements de Paris pour y vivre sans
attaches ? Jean-Baptiste, agent immobilier, y retrouve ses conquêtes d’un soir et jouit de cette vie nomade et sans accrocs jusqu'au jour où le destin surgit dans l'une de ses garçonnières, sous les traits d’une inconnue agonisante, qu’il sauve in extremis et qui s’évapore aussitôt.

Le monde de Jean-Baptiste déraille alors inexorablement et il se retrouve bientôt pris au piège entre chantages, enlèvements et le charme vénéneux d’une journaliste ambitieuse.

Au cœur d’une conspiration diabolique, il est contraint de retrouver l’inconnue à tout prix pour sauver sa vie, et peut-être celle de beaucoup d’autres.

L’auteur touche ici, dans ce roman à suspense – d'aucuns diront thriller –, à des questions éthiques et de société.

L'auteure nous en parle





Mon avis

C'est déjà le quatrième roman de ma compatriote Valentine de le Court.  C'est un thriller qu'elle nous propose sous la forme d'un roman polyphonique.  Trois personnes témoignent :

- Jean-Baptiste est vendeur dans une agence immobilière, il connaît Paris comme sa poche.  Il papillone et cherche à séduire au gré de soirées animées et alcoolisées une nana qu'il ramènera
au gré de ses envies dans un des biens immobiliers qu'il a en portefeuille.

Il a la belle vie, ses petites combines comme louer de temps à autre pour une journée ou soirée les biens qu'il gère, histoire de se faire de l'argent dans le but de monter sa propre affaire.  Tout va bien pour lui jusqu'au jour où il emmène sa conquête du jour, Alice - une jeune infirmière - au quatrième étage d'un bien rue de Varenne.  Rien ne se passe comme prévu, au lieu d'une nuit d'amour, c'est un cauchemar qui va se poursuivre car une femme, Machinka, agonise dans la baignoire. Il la sauve in-extremis.

Mais un doigt est mis dans l'engrenage, qui est-elle, qui sont les gens à qui il a loué pour la soirée ?  Poursuite, enlèvement, chantage au programme.

- Des chapitres en italique reprennent les propos bien étranges d'une journaliste.  Qui est-elle ? Quel rapport avec tout cela ?  Le milieu politique, la corruption s'invitent dans le roman.

- Et enfin la voix de Machinka qui nous raconte son parcours, elle est traquée, a failli mourir mais pourquoi ?

C'est un thriller et quel thriller que nous propose Valentine de le Court, et je peux vous dire que c'est super bien mené.  Les trois voix se suivent et nous distillent peu à peu des éléments qui vont progressivement s'emboîter comme les pièces d'un puzzle.

Jean-Baptiste et Alice mènent l'enquête, avec une douce maladresse et démèlent petit à petit le fil de cette énigme palpitante.

Bravo Valentine de le Court !  Une fiction qui permet d'aborder des questions éthiques, des problèmes de société autres que le domaine de l'immobilier.

Je ne vous en dis pas plus, à vous de découvrir ce qui est "à vendre ou à louer" .

Une plume efficace, une construction impeccable pour un très bon moment en perspective.

Ma note : ♥♥♥♥♥

Les jolies phrases

Les riches s'offrent en général le luxe de faire attendre les autres.

L'épouse du commerçant couve ses rejetons d'un regard amoureux.  Jean-Baptiste retient ses réflexions.  Il est évident qu'elle ne se rend pas compte de leur laideur.  L'amour d'une mère est-il instinctif? Toutes les femmes aiment-elles leurs enfants sans conditions?

Vous étiez un excellent élément mon ami, vous auriez dû être plus patient.  Il faut mieux cacher ses dents quand elles rayent le parquet.  Le vivier des requins n'accepte pas les simples murènes vous savez.  Il ne fallait pas s'y frotter.

D'ailleurs mon patron l'a avoué, avec l'histoire des dents longues, les jaloux mettent des bâtons dans les roues des génies, c'est un grand classique.  Je suis victime de mon talent.  Pas pour longtemps, je vais me redresser comme un chanteur has been qui revient au-devant de la scène, éblouit ses anciens fans et en conquiert de nouveaux.

Les français sont jaloux de la réussite d'autrui.  Sauf si tu es une star, alors tu peux te comporter comme le dernier des porcs avec ton pognon et tout claquer dans des voitures de luxe ou des yachts tapageurs,  on t'absoudra.

François se cache la vérité, il ne peut l'ignorer, il en a vu tant d'autres, avant lui, se faire limoger telle une maîtresse déchue de Louis XIV.  Banni de la cour.  La révolution n'a rien changé.  Il est difficile d'admettre que la lumière s'est éteinte sur vous.  Il doit rentrer dans sa province, se faire oublier.  Renouer avec ses premiers électeurs, sa famille, revoir ses enfants.  Il se débat comme un homard dans l'eau bouillante, mais la table est dressée, il est au menu du jour et rien ne peut le sauver.

Du même auteur j'ai lu

Cliquez sur la couverture pour avoir accès à l'article

Une maison bruxelloise




2 commentaires:

Anne Des mots et des notes a dit…

Encore une auteure inconnue... Que de découvertes en ce mois belge.

nathalie vanhauwaert a dit…

C'est le but, non ? On a la chance d'avoir beaucoup de talents